Lily, jeune ingénieur en logiciel, enquête sur la division de développement secrète de son employeur, qu’elle soupçonne d’être à l’origine du meurtre de son petit ami.
CREATEUR ET REALISATEUR
Alex Garland (Ex Machina, Annihilation…)
DISTRIBUTION
Sonoya Mizuno, Nick Offerman, Zach Grenier…
INFOS
Mini-série américaine
Genre : thriller/science-fiction
Diffusion : en 2020 sur FX
Format : 8 x 52 mn
[TW : hard-science ] Si Alex Garland mobilise dans ce premier épisode notre appétence pour le thriller , DEVS contient de bons gros morceaux de Sf. Non pas sur une simple pétition de principe, mais sur ce que Darko Suvin appelait un « novum » ou l’occasion d’une rupture épistémologique de la pensée.
[Pour en savoir +]
Excellente entame en effet. « Devs » est remarquablement interprétée, écrite et mise en scène, et ce premier épisode réussit parfaitement à titiller la curiosité du spectateur sans griller trop de cartouches sur le plan purement SF de l’intrigue.
Même si le ressort narratif (et la thématique globale) sera probablement différente (j’ai l’impression, comme le monologue de Nick Offerman semble l’indiquer, qu’on se dirige vers une méditation sur la vieille question philosophique « déterminisme vs libre-arbitre » ; tant mieux, c’est une thématique passionnante), j’ai beaucoup pensé à la vision de ce premier épisode au formidable téléfilm de Fassbinder en 1973, « Le Monde sur le fil » (adaptation de « Simulacron 3 » de Daniel Galouye), notamment des éléments de mise en scène comme l’utilisation des reflets, visuellement envoûtante et thématiquement porteuse…
Je fais court.
Garland a un univers visuel, un rythme, un sens de la narration qui lui sont propres.
C’est fin. Jusqu’à l’utilisation quasi binaire du "oui ou « Nnn ». Des mots répétés très souvent dans les épisodes, en parfaite résonance avec le contenu.
Son approche me semble plus conceptuelle que celle d’un Villeneuve (pour moi, ils jouent dans la même cour).
La structure de la série est un petit bijou de construction.
Rayon anticipation, Watchmen et Devs, c’est mon dessus du panier de ce premier semestre.
Je place Westworld derrière.