DOCTEUR RADAR t.1-3 (Noël Simsolo / Frédéric Bézian)

Discutez de Docteur Radar

La critique de Docteur Radar T.1 (simple - Glénat BD) par ginevra est disponible sur le site!

Lire la critique sur BD Sanctuary

Une des bonnes surprises de ce début d’année! Deux versions sont dispos, mais le même score peut accompagner les deux:

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Docteur Radar - Morts à Venise Tome 03 : Docteur Radar

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L’insaisissable génie du mal.

Il veut conquérir la lune pour bombarder la terre et devenir le maître du monde. Alors, pour obtenir les plans d’une fusée intersidérale, il sèmera la terreur à Venise. Il l’a annoncé : il tuera à tour de bras tant que ses exigences ne seront pas satisfaites et plongera la ville dans la peur. Le gouvernement et la police s’inclineront devant son pouvoir. Et cette fois, il sait qu’il va gagner. Il sera Docteur Radar, Maître du monde !Mais dans la nuit vénitienne,ses éternels adversaires Ferdinand Straub et Pascin s’évertuent à perturber les plans délirants d’un Radar plus savant fou que jamais !
Noël Simsolo et Bézian nous replongent dans les aventures délicieusement feuilletonesques du Docteur Radar. Un récit enlevé au dessin virtuose qui rend autant hommage au cinéma expressionniste allemand qu’à Fantômas et aux romans de gare du début du XXe siècle.

Scénariste : Noël Simsolo
Dessinateur : Frédéric Bézian
Editeur : Glénat
Date de parution : 08/09/2021
Collection : Hors collection
Format : 24cm x 32cm
EAN : 978-2344032336
ISBN : 2344032339
Nombre de pages : 72
Format : 24,00 x 32,00 cm

Bézian qui avait fait aussi les dessins du dessin animé de BELPHEGOR.

Il doit aimer ce genre de personnage.

Je ne connaissais pas, ça m’intéresse !

J’ai découvert avec grand plaisir le premier tome de Docteur Radar, adaptation en BD par Noël Simsolo d’un de ses feuilletons qur France Culture.
On y plonge dans le Paris nocturne et oppressant de 1920, avec un riche oisif héros de guerre qui joue au détective et s’oppose au mystérieux Docteur Radar, qui tue des savants spécialistes de la conquête spatiale. L’hommage au canon sérieux de Fantomas est évident et passionnant, avec un scénario efficace qui joue avec la pègre bigarrée de l’époque, le goût de l’étrange venu du cirque, des alliés cocasses et un dynamisme total et prenant.
Surtout, l’ensemble bénéficie de la puissance et de la nervosité des dessins d’un Frédéric Bezian au style troublant, intense, pas « beau » mais accrocheur et envoûtant. C’est lui qui a jadis réalisé la bible graphique de la série animée Belphegor, et ses ambiances lourdes, crépusculaires et inspirantes font énormément à la passion de la lecture.

Vivement ma lecture des suites, je suis fan.

Ah, j’ignorais.

Jim

1 « J'aime »

Je l’ai vu en me renseignant rapidement aujourd’hui après lecture.

Il est toujours difficile d’aborder rapidement la suite d’une histoire que j’ai beaucoup aimée, car l’attente est énorme et la frustration facile. Le deuxième tome de Docteur Radar, formidable série qui rappelle le Fantomas original et la lutte d’un Gentleman détective français contre le génie maléfique acharné à bombarder la Terre depuis la Lune pour la conquérir, n’y échappe hélas pas.
C’est bien, mais moins bien, mais quand même bien.
Noël Simsolo rebondit rapidement après la fin du premier tome, et organise l’évasion de la compagne de Radar (à l’identité révélée mais vite expédiée par tous, car l’homme n’est plus que ce génie misanthrope du déguisement et de la science dévoyée) puis sa fuite et le déplacement des acteurs dans l’Italie en plein trouble politique pré prise de contrôle fasciste. Avec un scientifique torturé, une cantatrice menacée mais flegmatique, des meurtres par animal exotique et un passage en studio de cinéma, le scénario s’amuse en organisant un grand barnum sympathique et décadent, propre à une certaine ambiance italienne. Dommage que j’y trouve moins de dynamisme (malgré les nombreux rebondissements), de nervosité, de puissance narrative et de fougue des personnages, avec notamment un Radar moins brillant et donc une histoire moins épatante.
Frédéric Bézian assure cependant aux dessins avec son style si étrange, si adapté à cette ambiance oppressante et de fin de règne. Ses planches sont superbes, ses femmes sont troublantes, ses héros sont succulents et son Radar a de la gueule qu’importe le déguisement. Quel style, quelle atmosphère.

Un tome moins fort, par nature mais aussi parce qu’il arrive vite après le plaisir de découverte du premier, mais une lecture agréable et prenante, et ô combien bluffante graphiquement. Vivement la suite.

Si je comprends bien (mais ce n’est peut-être pas le cas, tu me diras…), le premier tome adapte le feuilleton radiophonique, et le deuxième propose une suite audit feuilleton ?

Jim

1 « J'aime »

Je ne sais pas. Je n’ai pas trouvé de trace du contenu du feuilleton radio, notamment sur le site de France Culture.
Je trouve que le deuxième tome perd la force du premier qui présentait tout, révélait à la fin l’identité de Radar et était dans le contexte très parisien de l’époque.
Le deuxième tome n’a plus la surprise et la révélation, et le départ pour l’Italie (référence voulue au film Fantomas se déchaîne, d’ailleurs ?) casse l’unité parisienne et éclate l’intrigue sur plusieurs villes (Rome, Milan, Turin), alors que Radar « règne » moins sur l’intrigue car il est affaibli.

ah, j’avais conclu hâtivement que tu connaissais la version radiophonique.
En tout cas, ça donne envie de se pencher sur la série.

Jim

1 « J'aime »

Je suis curieux aussi, mais je n’ai lu l’info que sur des articles évoquant la série BD. Le feuilleton radio ayant été diffusé dans les années 90, soit entre mes 3 et 13 ans, je n’ai pas écouté France Culture alors.
Je pense que la BD pourrait bien te plaire !

Voilà, j’ai fini cet hommage au Fantomas sérieux des origines. J’ai lu la semaine dernière le troisième et apparent dernier tome de la série, et j’en ressors peu emballé. Les défauts ressentis dans le deuxième volume sont ici amplifiés, car celui-ci en est la suite directe et immédiate : le scénario de Noël Simsolo se concentre beaucoup sur les troubles politiques italiens des années 20, et ça me parle peu d’autant plus que les héros vus depuis le début en sont peu touchés et vivent ça en touristes malgré les nombreux dialogues d’exposition. Le dynamisme nerveux et puissant du premier chapitre s’est perdu, avec des personnages fatigués, usés, notre Ferdinand ne brille guère et l’ensemble est poussif. Même Radar n’a plus de superbe, alors qu’il réussit quasiment son plan d’attaque depuis l’espace.
Bon, cela reste divertissant, avec malgré tout un casting de personnages bigarrés et originaux très agréables à suivre, un Radar ingénieux, une violence sauvage et assumée, et le trait si personnel, étrange, passionnant et réussi de Frédéric Bézian.
C’est ainsi un bon tome, mais moins bon que le deuxième, et bien éloigné de la réussite totale me concernant du premier. Je pense avoir en soi « trop » aimé ce premier volume, et avoir autant trop attendu que n’avoir pas assez de goût pour le basculement fasciste de l’Italie des années 20.

C’était bien, mais j’aurais dû m’arrêter au premier tome.