Oui, mais est-ce qu’il est vraiment sorti ?
Ah pinaise ! Jamais vu en magasin !
Avis d’un autre temps :
Ces épisodes sont les premiers de la franchise anglaise publiés par IDW en 2008 pour les Etats-Unis. Ils mettent en scène le Dixième Docteur (David Tennant) et Martha Jones. Le premier numéro n’est pas lié à l’intrigue qui se déroulera par la suite. Il sert surtout à présenter succinctement les origines du Docteur, la dynamique qui existe entre lui et Martha Jones, ainsi que le type d’univers et d’aventures dans lesquels il baigne.
Dans l’histoire principale de l’arc, les habitants de dix planètes, excepté un pour chacune d’entre elles, disparaissent. Un mystère dans lequel le Docteur sera de plus en plus impliqué au fil de ses sauts en Tardis, à travers les âges et les univers, au fur et à mesure où la menace se précisera et que les traitres s’afficheront.
Si le premier épisode est un peu étrange pour qui connaît un peu l’univers, dans le sens où les deux héros voyagent dans un monde pour une raison futile (mais finalement, les aventures les rattrapent toujours), le reste de l’album ne laisse aucun doute : nous sommes bien dans une histoire du Docteur. Voyages dans le passé et le futur, sur Terre et dans l’espace, rencontre avec un peuple-chat et des divinités, stars du rock’n’roll statufiées, menace intergalactique, une bataille engageant de nombreuses races, des ingrédients que l’on rencontre régulièrement dans la série télévisée qui sont réunis ici, et peut être exploités avec une plus grande ampleur (notamment pour le combat final), la bande dessinée n’ayant aucune limite de taille et surtout de budget.
Les fans se retrouveront donc en terrain connu, les novices pourront le découvrir sans aucune difficulté, et tout en respectant les codes du comic book. L’auteur, Gary Russel, est aussi un habitué du Docteur et de la BD, puisqu’il a été entre autres éditeur du Doctor Who Magazine dans les années 90, et qu’il a écrit de nombreux livres sur le personnage. Sûrement aussi pour cela qu’on imagine bien David Tennant et ses tirades bien fournies au travers des nombreux dialogues, mais qui ne ralentissent pas du tout le rythme de l’histoire. Le défaut qu’on pourrait soumettre au scénariste serait d’utiliser d’échelonner un peu trop les responsabilités au sein des personnages secondaires, sûrement afin de dérouter les lecteurs dans la détermination des potentiels vilains, mais au risque d’alourdir un peu l’intrigue principale.L’autre défaut est l’enchaînement de dessinateurs, qui ne seront pas moins de quatre à se partager les six épisodes. Toutefois, les styles de Nick Roche, Jose Maria Beroy, Stefano Martino et Mirco Pierfederici ne s’accordent pas trop mal, tout en gardant chacun une certaine identité. Evidemment, la préférence ira de l’un à l’autre en fonction des lecteurs, car, même si cet album ne restera pas dans les mémoires pour son dessin, chaque artiste a suffisamment de qualité graphique (les personnages sont reconnaissable à chaque changement) et de sens du storytelling pour que le lecteur puisse apprécier la lecture.
Avis : si le scénario manque un peu de sel et le dessin de stabilité, cet album peut être une entrée en matière suffisante pour continuer à découvrir l’univers du Docteur en bande dessinée.
Hier, c’était donc l’anniv’ du Docteur, donc j’ai suivi le conseil du gars que je connais bien de chez Smith d’en face et me suis attaqué à l’album VF qu’il conseillait. ça tombait bien, je l’avais et je ne l’avais pas encore lu.
Sans comprendre comment, le docteur se retrouve dans un musée dédié à ses incarnations et d’objets qu’ils rencontrées au cours des ses centenaires. Le souci, c’est qu’il perd progressivement la mémoire et potentiellement la vie.
J’ai beaucoup aimé lire cette histoire, très bavarde (mais en même temps, c’est le Docteur, pas Rambo) et qui, par sa construction, permet d’avoir plusieurs pages d’une aventure de chaque incarnation du Docteur. Et c’est plutôt sympa d’y voir les différents caractères (enfin, je suppose, je n’en ai pas vu d’avant le 9ème) et de faire en même temps la tournée des compagnons, et d’un certains nombres d’ennemis. Et je trouve que ça fonctionne bien avec l’histoire principale narrée, c’est plutôt bien foutu (l’exercice ne devait pas être si simple) et on dirait presque une mini-série hommage. C’est comme si on avait adapté en BD le Doctor Who Experience de Cardiff. Et sur le principe, je trouve ça assez géniale comme idée.
Au dessin, Pia Guerra assure bien l’ensemble des épisodes qu’elle fait, c’est très agréable à lire, les transitions avec les autres Docteur se fait bien. Après, c’est quand même un peu moins bon quand Martino et Yates s’en chargent. Cela dit, l’ensemble graphique reste quand assez cohérent.
Un bon petit récit du Docteur, je ne suis pas déçu.
(en plus, j’adore la couv’ de Templesmith)