Discutez de Ecumes
La critique de Ecumes T.1 (Simple - Steinkis) par ginevra est disponible sur le site!
Lire la critique sur BD Sanctuary
Communiqué de presse de Steinkis :
Écumes d’Ingrid Chabbert et Carole Maurel,
sacrée meilleure bande-dessinée européenne
lors du New-York Comic Con !
Les Editions Steinkis ont la joie de vous annoncer la victoire d’ Ecumes d’Ingrid Chabbert et Carole Maurel lors du New-York Comic Con.
L’album reçoit le Harvey Awards de la meilleure bande dessinée européenne.
Cette année nos autrices ont fait face à de sérieux concurrents : Corto Maltese d’Hugo Pratt (IDW Publishing), O Josephine de Jason (Fantagraphics), Radiant de Tony Valente (Viz Media), Red Ultramarine de Manuele Fior (Fantagraphics). La justesse de leur création a su séduire le jury.
C’est une fierté d’avoir accompagné les autrices afin de sublimer une histoire si personnelle et d’en faire un récit universel bouleversant. Nous les félicitons vivement !
Enfin, cet honneur s’ajoute à celui de proposer un catalogue de qualité. C’est en effet la seconde fois qu’un roman graphique de Steinkis remporte une telle victoire. En 2016, KO à Tel-Aviv de Asaf Anuka recevait le Eisner Award du meilleur album étranger.
A propos d’ Ecumes :
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Publié en France en 2017 chez Steinkis, puis aux Etats-Unis en 2019 chez Archaia, cette œuvre intime et sensible retrace la reconstruction d’un couple de femmes suite à leurs échecs pour devenir mères.
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Outre la traduction en anglais chez Archaia, ce mois-ci devrait paraître la version espagnole chez Planeta. La diffusion de ce beau récit ne fait que commencer !
Mais comment peut-on mettre une BD d’Hugo Pratt dans la même catégorie qu’une BD de 2017 (2019 si on veut) ?
Même les Sanctuary Awards ne font plus ça !
Bah c’est des prix américains, qui récompensent la production de l’année. Si Corto est édité cette année, il peut rentrer dans la catégorie. Ça ne me semble pas tout à fait illogique.
Jim
Ouais, donc tu mettrais du Kirby en même temps que du Lemire ou du Slott/Immonen ?
En France, on a des catégories « patrimoine », par exemple. Ce qui permet de bien distinguer. Aux États-Unis, ils importent peu, et dans le désordre, donc ils groupent tout. Deux marchés différents.
Jim
Ils ont aussi une sorte de catégorie « patrimoine » aussi, il me semble/Après, ouais, ils importent peu … m’enfin, ça ne fait qu’ajouter du mérite aux autrices.
Qui n’est peut-être réservée qu’à leur production locale ???
Jim
Oui, je pense … chez nous, c’est mixé, non ?
Sais pas trop. Ça fait des années que je regarde plus les palmarès…
Jim
Tiens, Radiant est publié aussi aux États-Unis ?
Je suppose que c’est l’anime qui a poussé les Américains à s’y intéresser.
Tori.
Quatrième livraison de la newsletter de Glénat « spécial confinement ». Cette fois-ci, la parole est donnée à Ingrid Chabbert :
Le confinement vu par Ingrid CHABBERT. Rencontre avec une autrice aux talents multiples… Autrice et scénariste, tantôt pour la jeunesse, tantôt pour des albums de BD plus " adultes ", Ingrid Chabbert fait partie de ces artistes plurielles qui abolissent les frontières des idées préconçues. D’un côté, il y a son travail d’écriture et de l’autre, c’est aussi une personne engagée qui défend avec force et conviction l’égalité femme/homme, les droits de Tous au sens large mais aussi, et ce de façon très active, la condition des animaux.
- Ingrid, peux-tu te présenter en 5 adjectifs ?
Hmm alors je dirais : Rêveuse, entêtée, susceptible, sensible, boudeuse.- Comment se passe le confinement pour toi et ton épouse, " business as usual " ?
Ma future ex-épouse, tu veux dire ? Nooon, j’plaisante, on est plutôt du genre fusionnel alors ça nous va bien. On essaie de ne pas se laisser submerger par l’inquiétude, on s’occupe, on range, j’essaie de bosser mais c’est compliqué, on regarde encore plus de séries et de films. En fait, le plus dur, c’est presque d’occuper nos cinq chiens !- Tu proposes des lectures en vidéo sur ta page Facebook peux-tu nous en parler ?
Lorsque le confinement a été instauré, j’ai vu tous mes contacts parents un peu inquiets, parfois submergés par tout ce qu’ils allaient devoir gérer au quotidien. Du coup, je me suis dit: Et si je lisais une histoire à leurs enfants ? 5 petites minutes par jour, 5 minutes de “bulle”, je l’espère. Ce n’est vraiment pas grand-chose mais j’ai l’impression que ça plaît alors je continue.
Beaucoup de collègues proposent eux aussi de belles choses : des coloriages, d’autres lectures, etc. De quoi occuper, petits et grands !- C’est important pour toi de garder ce lien avec tes lectrices et lecteurs ?
Oui j’utilise énormément Facebook pour garder le lien, aussi bien personnellement que professionnellement. Beaucoup de parents et de lecteurs eux-mêmes m’ont demandé en “amie”. Je reçois d’adorables petits mots. Le lien est donc maintenu (merci le 21ème siècle !)- Parle-nous de Larkia, la BD que nous avons signée ensemble ?
Ahhh Larkia ! C’est typiquement l’héroïne comme je les aime. Franche, frontale, jamais lisse. En gros, elle fonce dans le tas. C’est l’un des scénarios que j’ai le plus aimé écrire, même si ça a été plus complexe que je ne le croyais. Parce qu’écrire sur une Larkia qui fonce dans le tas, ben ce n’est pas foncer dans le tas soi-même ! J’ai eu une double chance dans ce travail d’écriture : celle d’être à la fois accompagnée par un éditeur encourageant et franc + celle d’être accompagnée par Patricio Delpeche, un dessinateur aussi talentueux qu’adorable !
Je me suis mise beaucoup de pression, trop sans doute. Parce ce que je sais qu’on ne m’attend pas dans ce style-là. J’espère qu’elle saura se faire adopter.- Une héroïne badass qui est une projection de toi tu penses ?
Disons que je peux avoir un sacré caractère (d’autres diront “mauvais”). Mais j’aimerais bien plus de Larkia en moi en tout cas- Enfin, parle-nous du refuge et de tes actions envers les animaux.
J’ai toujours été très investie dans la cause animale. J’ai fait 3 ans de bénévolat dans un refuge et en janvier, j’ai créé ma propre association : l’association Poils aux pattes. Un nouveau challenge…
Pour plus d’infos
Jim
Premier témoignage : Didier Convard
Deuxième témoignage : Christophe Chabouté
Troisième témoignage : Christian Clot
Quatrième témoignage : Ingrid Chabbert
Cinquième témoignage : Jef