EPOXY (Jean Van Hamme / Paul Cuvelier)

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La jolie Epoxy est en vacances en Grèce. Elle fait de la voile quand elle est capturée par un marchand d’esclaves sexuels. Si elle parvient à s’échapper, elle tombe dans un monde peuplé de créatures mythologiques et suscite l’intérêt (ou la haine) de dieux et demi-dieux.

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Dans une interview lointaine, Jean Van Hamme expliquait que Paul Cuvelier cherchait à s’éloigner des aventures de Corentin, tout public, et désire dessiner des êtres mythologiques et des femmes nues. C’est l’époque de Barbarella, et l’illustrateur souhaite toucher ce fameux « public adulte ». Van Hamme, qui signe ici son premier scénario, lui livre une histoire sur mesure, sorte de course-poursuite antique emportant sa belle héroïne jusqu’aux enfers.

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Le scénariste, qui se lance alors dans l’écriture, travaille à l’époque dans une grande multinationale de chimie, ce qui explique que tous les personnages « nouveaux », qui appartiennent au registre de la science-fiction, ont des noms anglais de produits chimiques.

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De son côté, Cuvelier se lâche complètement, et l’album est l’occasion de savourer ses talents d’illustrateur (et de remarquer des parentés graphiques avec des styles comme celui de John Buscema, par exemple).

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L’album sort chez Éric Losfeld en mai 1968 (en bichromie), et passe complètement inaperçu, sans doute à cause de l’agitation du moment. Il sera réédité plusieurs fois, notamment chez Lefrancq en 1997, sous une colorisation de François Craenhals (maladroite par moment), puis dans la collection « Signé » du Lombard en 2003, sous une colorisation de Bertrand Denoulet.