FANTASTIC FOUR : FULL CIRCLE (Alex Ross)

FANTASTIC FOUR : FULL CIRCLE

Alex Ross I 72 pages, 12,00 € (édition régulière), 22,00 € (édition collector)
Fantastic Four: Full Circle est la première œuvre de longue haleine écrite et illustrée par le célèbre artiste Alex Ross, qui revisite un classique de Stan Lee et Jack Kirby des années 60, sous une forme destinée aux nouvelles générations de lecteurs.
(Contient l’épisode US Fantastic Four: Full Circle GN, inédit)

14 SEPTEMBRE

Enfin lu

Cela devient une tradition. Il me faut attendre la fin de l’année pour lire la meilleure histoire de super-héros de l’année. Le plaisir fut d’autant plus grand que je ne suis pas a proprement parler un amateur du travail d’Alex Ross. En fait c’est pas vraiment ça. J’adore Marvels (merci aussi à Kurt Busiek), j’adore Kingdom Come (merci aussi à Mark Waid) et j’ai été bluffé par certains idées et moment d’Earth X mais j’irais pas acheter automatiquement une BD écrit ou dessiné par lui.

C’est que le travail d’Alex Ross c’est un peu le summum d’un truc que je n’aime pas dans le milieu des lecteurs de comic à savoir la mise en valeur de la belle image pleine page. Alors oui c’est beau mais un bon dessinateur se juge aussi (et surtout, en ce qui me concerne) à sa manière de raconter une histoire, à construire un récit et un rythme au sein d’une planche. Limiter un dessinateur à ses couvertures ou dessin pleine page, ça me gonfle parce que je pense que c’est une approche qui participe à la qualité affligeante du comic de super-héros (ou du comic tout court) actuellement. La belle image plutôt que le sens du récit.

Enfin bref tout cela pour dire qu’avec Fantastic Four : Full Circle, Ross (me) rappelle que s’il est un des meilleurs c’est pas pour une jolie fresque de super-héros qui prennent la pose mais parce qu’il sait dessiner un récit avec plus de trois cases par planches.

Et punaise quel récit !On dirait un nouvel album Lug des Quatre Fantastiques. C’est d’ailleurs une sorte de suite à quelques-unes des meilleures histoires de Lee et Kirby avec une influence de Neal Adams qui sied parfaitement. En fait, on va faire simple, on dirait le Dark Knight Returns de Marvel. Une démonstration magistrale par un connaisseur de ce que c’est l’univers Marvel et de ce qu’il faut faire pour refaire des bonnes histoires. Ça parle du passé, ça restitue les héros dans leur noblesse et ça donne plein d’idée et de piste pour l’avenir.

C’est un chef d’oeuvre.

Ça donne envie.
Je n’ai pas encore tenté le coup, mais la prochaine fois, je prendrai.

Jim

Nettement plus que l’article de Comicsblog (avec le tacle envers le style d’écriture du silver age).

Phil Cordier en dit du bien aussi (lui aussi pas hyper-fan de Ross) : Phil and Co: Fantastic Ross

Ah mais ça, c’est toujours un signe positif.

Jim

de… ?

De la qualité du truc. Quand ça tacle la manière de faire des vieux récits, j’ai l’impression de lire un texte récent critiquant la réal ou l’écriture des films US des années 60/70.

Précisément.
Ça témoigne d’un jeune inculte qui se réfugie derrière ce prétexte pour avoir quelque chose à dire.

Jim

Je suis pas aussi enthousiaste.
Un chouette récit, superbe graphiquement.
Mais le récit s oublie vite et reste un homage sympa à Lee/kirby mais qui… n apporte rien.

Par contre il est clair que Ross nous rassure en nous montrant qu il n est pas devenu qu un cover artist… qu il peut même etre n meilleur narrateur qu il a été jusque là avec un style plus dynamique qu a l accoutumée

Après j’ai pas lu l’article hein. Je rebondis sur la parenthèse de Marko. Cet oubli/mépris du passé m’attriste toujours et je le retrouve dans plein de domaine.

Sinon j’ai hâte que tu lise la BD et de connaître ton avis dessus. Ça faisait vraiment longtemps que je n’avais pas était porté par une telle histoire et bluffé par le truc.

(en fait on dirait une suite officieuse de Fantastic Four annual #6 et Fantastic Four #51 notamment)

mais un récit doit vraiment et systématiquement « apporter » quelque chose ? Et quoi d’ailleurs ?

(enfin pour le coup, je suis en désaccord, le récit apporte bien quelque chose. Le rappel d’une manière de faire que l’éditeur a perdu. C’est comme quand Miller rappelle avec TDK ce qu’est Batman)

Je ne sais pas
Mais en le refermant autant vraiment je me suis dit « Ross signe graphiquement son meilleur album » mais j ai su aussi que je le relirais proablment jamais.
Y a rien dans le scenar de mieux que Kirby… ca fait suite, oui mais un peu comme les episodes remontées de FF (lost adventures, le dernier Byrne ou le 200 je sais plus)… C est sympa mais…

Je ne trouve pas qu on rappelle ce que marvel a perdu…
Ca pleins l ont fait avec des séries comme Incerdible Hercules, Agents of Atlas, New Invaders, Immortal Iron Fist, Ghost Rider d’Aaron…mais aussi Wolverien & The Xmen, Xfactor, Mighty Avengers, Uncanny avengers… Gog de DNA, Heroes for Hire de DNA … j en oublie
Là je repose et j oublie en fait sauf tout ce que Ross m a montré qu il pouvait faire graphiquement

Par contre encore une fois graphiquement au délà du trait pur… je trouve qu enfin Ross fait de la narration …
Là c est du comics…
J espere qu il gardera ce type d approche graphique pour ces prochains projets

Que des trucs qui ont quelques années au compteur.
Un signe, non ?

Jim

Totalement l’inverse pour moi. J’en arrive à le conseiller à des vieux routards qui ne lise plus de Marvel depuis des années. Vu que c’est noël je me sens poète et je te dirais que ça m’a apporté de la magie.

Oui…il y a 10/15 ans et depuis ta vu la berezina dans son ensemble ?

Pareil et je crois que c’est le truc qui m’a le plus emporté. De rappeler à quel points il sait raconter une histoire. Quand je vois comment on l’enferme dans une stature d’illustrateur de génie par des gens qui estime que le comic c’est que de la case iconique, ça ma fait un bien fou de voir ce que Ross leur répond inconsciemment.

« Fantastic Four : Full Circle a le défaut de sa principale qualité : si l’hommage à Jack Kirby et à ses Fantastic Four d’antan ouvre la porte à un champ d’expériences fascinantes pour l’artiste peintre, celui-ci a eu la mauvaise idée d’opter pour un décalque total, qui va aussi embarquer avec lui les habitudes d’écriture des comics de l’âge d’argent. Une période pas forcément saluée pour la grandeur ou la subtilité de ses scénarios - encore tourné vers un lectorat essentiellement constitué d’enfants ou de jeunes adolescents, le marché de la bande-dessinée des super-héros insiste lourdement, à l’époque, sur les rappels de faits, l’exposition permanente, les dialogues articulés sur des rouages particulièrement explicites, et une capacité pour le tout-ou-rien qui valide des aventures souvent décousues, inconséquentes ou relativement peu mémorables. »

Je vais retenter à vous lire.

Mais aucun de vous n a trouvé cela juste mochissime ?

Ouh, des gens qui écrivent « bande dessinée » avec un trait d’union.
Autre signe.

Jim

Ben pour moi c est plutot qu enfin, il essaie avant tout de raconter une histoire et montre qu il peut le faire.
Sur Marvels et Kingdome, l histoire était au service de son style qui était un peu statique et peu manquer d emotion mais apportait la stature, la grandeur… et du realisme…
Là il se départit justement du réalisme pour amener plus de dynamisme et surtout tente des decoupages.

En récent chez Marvel?
C est plus aussi réussi que les exemples que j ai donné mais clairement Sentinel of Liberty c est une approche pour moi qui revient à du marvel classique. Les gardiens d ewing, ses defenders… Les titres de Samnee… J ai envie de dire les Runaways de Rowell m^mee si là… c est un peu plus discutable. J en trouve un peu partout les fury de robinson et ACO, les FF de Robinson et quelque part ceux de Slott, en general ce sur quoi bosse Rodriguez… Hawkeye de Thompson… J ai un peu envie de mettre Black Widow

Pareil. J’avais pas prévu. Mais pourquoi pas.

Je l’ai pris par curiosité. Il est sous cellophane mais j’ai confiance en vous comme d’habitude ! :wink: