Un truc rigolo : quelque part dans les années 1980 (mais sans doute dans la première moitié de la décennie, si j’en crois le titre de la discussion, ici), je cherche le dernier album des Fantastiques sorti par Lug. Étonnamment, alors que l’éditeur est bien représenté à l’époque, facile à trouver (en tout cas dans ma ville), impossible de mettre la main sur le dernier en date.
D’ordinaire, alors que j’ai déjà pris l’habitude de me débrouiller seul, je ne demande pas souvent l’aide des kiosquiers, persuadé que je finirai par trouver. Mais là, je demande, dans une petite boutique toute en longueur et très compacte, comme il y en avait plein à l’époque (aujourd’hui, c’est toujours au même endroit, mais quatre fois plus grand, et ça donne l’impression qu’on trouve moins de choses…).
« Fantastiques ? », me dit le tenancier. Et il entre dans sa réserve où il reste deux minutes, durant lesquelles je suis tout content, convaincu qu’il va trouver l’album que je cherche. Et il ressort en me brandissant un exemplaire de Fantastik, la revue. Je suis déçu, non seulement parce que ce n’est pas le recueil d’aventures du célèbre quatuor que j’attendais, mais aussi parce que c’était un de ces numéros d’une revue pleine de barbares à demi-nus peints par des méditerranéens dont je ne goûtais pas le style (au demeurant, je ne sais pas quel numéro c’était, mais je me dis qu’il est possible que j’aie aujourd’hui encore la même réaction, tant le sommaire des derniers numéros ne m’emballe pas… mais sait-on jamais).
Et le kiosquier remballe son magazine, un peu dépité de ne pas l’avoir vendu, mais également, en ai-je gardé l’impression, bien content de n’avoir pas vendu ce genre d’illustrés à un jeune garçon.
Jim