J’espère que ta copine fait pas partie du MLF ou de famille de France parce que Antichrist est un vrai pamphlet myso et anti-rejeton, sans compromis 
Et les vagues de critiques plus positives arrivent pour vengeance (que je retournerai bien voir en faite), antichrist et kinatay 
Hier soir, au grand théâtre à Cannes j’étais ado!
Hier soir, à Cannes je sursaute et pouf de rire!!
Hier soir, le dentier pourrie d’une vieille boogeywoman m’a renvoyé à mon malabar bi-gout se collant dans mon appareil dentaire Fuck Proust !!!
Hier soir, Sam Raimi en mode come back…
Drag Me To Hell est un film d’un autre âge, un film d’une époque ou horreur et popcorn était en vogue, une époque ou le film d’horreur était un entertainment moins de 12 ans aux effets gores non spéciaux et aux scènes crassepouilles qui ne cherchaient pas forcement l’extrême à tout prix parce que faire vomir mamie c’est too hype.
Mais pas seulement, si DMTH peut être vu comme un bon vieux horror movie il prend tout un autre sens pour un ex-RaimiBoy (les fans de Oldsmobile, ceux qui ont vu Darkman, et les Evil Dead un bon nombre de fois et jeté un œil sur meurtre sur le grill et mort ou vif) et un deuxième niveau de lecture en forme d’auto-célébration.
Un hommage? Sam Raimi est mieux servie par soit même.
C’est à la célébration d’un genre qui a fait sa renommée que Sam nous convie à travers les 1h30 d’un film clin d’œil, un film hanté par l’ombre de Darkman et Evil Dead: le retour du film d’horreur basé sur la croyance et le fantastique, on fait du neo-retro mais avec amour. Rompu à l’exercice, le rythme est maitrisé on se laisse sursauter sur les effets de genre, on apprécie le style que Raimi s’auto-emprunte et sublime.
Un gentil couple parfait poursuivit par une malédiction gitane après que madame est choisie la mauvaise personne pour apprendre à dire non. Classique, efficace, une bonne vieille attaque de l’Amérique bien pensante sans prise de tête juste de l’entertain-fucking-gorecheap-ment de bonne qualité avec sa dose de scènes gores et son burlesque.
Abordable pour les non-initiés et les plus jeunes. Jouissif pour les fans et les nostalgiques. Le genre peut reposer en paix, Sam a fait l’amour au cadavre déterré de cette catin, saut de pop-corn et cola géant dans chaque main.
Pendant ce temps là Ken Loach nous sert un buddy movie royale qui enterre à coup de crampon les Pignon franchouillards et les good cop, mad cop hollywoodiens. Cantona est un king, il joue tour à tour Eric et Canto devant une caméra qui ne voit que lui et c’est peut-être le seul défaut du film.
« Eric Cantona je n’ai d’yeux que pour toi » dans le film à travers le fan en pleine crise identitaire et la salle de cinéma, un show, une tornade, des répliques qui tomberaient à plat prennent un sens comique décalé et une puissance communicative dans sa bouche. Malheureusement a attiré toute la lumière le film manque le coche social si prisé chez Loach qui fini par se retrouver en retrait, effacer devant l’énergie de la bête.
Et c’est là qu’on voit toute la différence avec l’autre vrai-faux acteur star du festival, si Cantona est comme Johnny un homme publique, nature, parfois borderline: lui est capable de porter un film, de jouer de lui même et de composition à la limite de la caricature pour trouver en échos un rire franc et une empathie.
Canto prix de l’interprétation masculine? Peut-être pas, mais Canto dans un one-man show je dis illico, bingo, banco!