Festival de cannes

Cette année c’est un grand cru, avoir pris Isabelle Hupert comme Présidente est déjà un excellent choix, et voilà les membres du jury (Asia Argento et Shu Qiiii :blush: )

Quant aux films en competition, c’est du top, j’ai même jamais vu ça et j’ai hâte de savoir qui va gagner. Entre les nouveaux films de Van Trier, Almodovar, Tarantino, Campion, les nouveaux films des réalisateurs asiatiques de Old Boy et Serbis, Lou Ye…C’est une selection de dingue :open_mouth:

Je vais suivre ça avec attention :wink:

Je suis bien d’accord avec toi mon nooknook, cette année s’annonce bien par rapport au trois dernières vraiment mollassonnes.

J’attends beaucoup de Thirst de PCW surtout après le ratage quasi complet de « je suis un cyborg »… j’ai hâte de voir Vengeance de To et Drag me to hell de Raimi me fait de l’œil aussi :smiley:
Et bizarrement moi qui ne connait rien au foot j’ai aussi bien envie de voir Looking for Eric de Loach.

J’aimerai bien voir aussi le nouveau Ang Lee, Gilliam, Von Trier et le nouveau Hanneke, enfin si j’ai le temps.
Mais je fait l’impasse sans remord sur Noé, Tarantino, Gondry et Kounen

Par contre on fait des pieds et des mains pour avoir droit à un bout de Shu Qi mais elle semble très demandée :frowning:

J’ai regardé hier la présentation des films sur Canal, comme toi je pense, Thirst a l’air comme d’habitude d’être un film décalé, ça me donne bien envie, le nouveau Raimi m’a surpris, espérons que le film soit à la hauteur de ce que j’ai pu voir, j’attend moi aussi Vengeance bien évidemment, même si ça me fait bizarre de voir Johnny au milieu des Anthony Wong ou Suet Lam :laughing: .

Un nouveau Ang Lee, c’est toujours une bonne nouvelle mais le sujet du film ne me plait guère, Von Trier me surprend en s’attaquant au film d’horreur on verra ce que ça donne, Gilliam a l’air de nous avoir concocté un bien beau film, j’attend impatiemment Ken Loach et son Cantona bien sur :wink: et c’est très appréciable de lire que tu boycottes ces cons de Noé ou Kounen. Quant à Tarantino, je me méfie aussi de l’animal. Il devrait pas convaincre Huppert qui avait refusé de participer à son film :mrgreen: Oublions pas Almodovar, qui comme Woody Allen semble intouchable :confused:

J’espère que t’as vu Serbis de Mendoza, il présente Kinatay qui a l’air bien plus sombre que son précédent film. Et je ne veux pas oublier Tsai Ming-Ling, qui m’avait troublé avec la saveur de la pastèque. Non vraiment un grand cru :smiley:

hop un petit passage sur ce topic, juste pour dire que tout ca m’ a l’ air très interessant, et comme ma copine est une passionner du cinéma etc ben on va passer deux trois jours à cannes, pour le festival. Les trois dernier jours il me semble : les 22 , 23 et 24.

Si je pouvais aller voir tous les films projetés je le ferai même Gondry et Noé! (mais pas Kounen c’est un escroc lui :laughing:)

La saveur de la pastèque ça a été un gros coup de cœur, le film était juste énorme y avait cette fraicheur naïve on aurait dit un film des années 50 mêlé avec ce regard parfois cru asiat’; C’est un film que j’irai voir mais pas à Cannes je pense pas avoir le temps :frowning:

J’ai pas vu voir Serbis mais il est sûr ma liste d’achat de dvd :wink:
Mais j’ai un peu peur d’être déçu parce que Viva Erotica (de Derek Yee avec Shu Qi et Leslie Cheung) est de loin mon maitre étalon au niveau du film sur le milieu; J’adore ce film sur le milieu du soft porn Shu et Leslie y sont merveilleux, en même temps ils ont débutés vraiment par le soft porn (pour Shu Qi je peux confirmer de visu, pour Leslie j’en crois les spécialistes l’idée de voir le beau gay suicidaire nu ne m’attire pas plus que ça :mrgreen: ).

Je n’ai pas vu Viva Erotica (et je le regrette vu ce que t’en dis) mais Serbis est un film qui n’a rien à voir.

On suit la petite vie d’une famille pauvre qui s’occupe d’un cinéma porno gay, en soi, cela peut intriguer et peut être choquer certains, mais Serbis ne tombe jamais dans le sordide, c’est même tout le contraire, c’est vraiment drôle et absolument pas racoleur. Ce fut un gros coup de coeur pour ma part :wink:

Boune, profite bien, j’espère que t’auras de la patience car j’aimerai pas me retrouver au milieu de ce bordel :smiley:

[quote=« Nookie »]Je n’ai pas vu Viva Erotica (et je le regrette vu ce que t’en dis) mais Serbis est un film qui n’a rien à voir.

On suit la petite vie d’une famille pauvre qui s’occupe d’un cinéma porno gay, en soi, cela peut intriguer et peut être choquer certains, mais Serbis ne tombe jamais dans le sordide, c’est même tout le contraire, c’est vraiment drôle et absolument pas racoleur. Ce fut un gros coup de coeur pour ma part :wink:
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Boune, profite bien, j’espère que t’auras de la patience car j’aimerai pas me retrouver au milieu de ce bordel** :smiley:[/quote]

Qu’est ce que je ferais pas pour ma chérie… :neutral_face:

C’est surtout que pour l’avoir vécu aller au festival de Cannes « en touriste » sans accréditation c’est vraiment le bordel, à la limite c’est à faire une fois pour voir mais je conseil pas vraiment à moins de trouver de la joie à s’agglutiner comme des sardines pour apercevoir des stars en tenue de soirée.
Mais je suis prêt dés demain je vais jouer des coudes (doucement)et repousser (poliment) les hordes de chasseurs d’invitations (charte de bienséance du festival oblige ), j’ai un peu l’impression qu’on m’a pris comme bodyguard :laughing:

Mais bon je me console en ayant bien négocier les séances du « matin » et de « minuit » :smiley:

Bah ma copine y est allée l’ année dernière, en touriste, et s’ est régalée. Donc bon comme cette année je suis libre à ce moment, elle m’ a trop lécher le choix… :unamused: On verra comment ca se passe…

J’imagine complètement comment elle a réussi à te convaincre :mrgreen:

rooo en partie, oui, on peut dire ca comme ca :mrgreen:

J’ai vu Thirst et merci oh grand merci c’est d’un niveau largement supérieur au navrant je suis un cyborg; Enfin je suis quand même un peu mitigé: d’un côté ça fait du bien de voir un film qui se sert du mythe du vampire de façon adulte au lieu de chercher à racoler de l’emo pré-pubère et de l’autre on est même pas au niveau d’un « la sagesse des crocodiles »… .
D’ailleurs ça a donné une discussion mouvementée à la pause déjeuner, le film ne mériterait pas d’être à Cannes pour un certain M. S.

PCW a un peu allégé sa mise en scène, un film moins poseur que Old Boy, et y distille un climat que je qualifierai de 1,5 degrés ou on oscille entre une dose de fantastique maitrisé (notamment la bonne idée concernant la « vampirisation » du prêtre), un humour assez gras et les scènes d’amour malsaines entre notre prêtre vampirisé et sa partenaire adultère.

Dans l’ensemble j’ai plutôt bien aimé, les deux personnages principaux sont vraiment bien campés et PCW est un bon montreur d’image et directeur d’acteurs mais le film reste tout de même trop inégale et quelques fois frise le ridicule en forçant trop le trait on approche le too much et il ne détrônera pas encore JSA dans mon cœur.

J’ai aussi été voir The Wall ce soir un peu par hasard parce que j’avais pas vraiment encore regarder ce qui serait diffuser en accès libre et ça me fait toujours le même effet: Parker est soit un malade mentale soit un génie mais restera toujours que son film, dans sa façon d’avoir su retranscrire le sentiment et l’univers musical psychédélique, est une vraie leçon de cinéma.

Un peu de repos bien mérité et un premier bilan sur ce Cannes 2009 :

A Cannes on croise de la star, de la starlette, du hype, des soirées top branchouilles avec Jean Roch, des photo-call, des marches, des festivalières presque prêtes à tout pour avoir leurs invitations et surtout des gens qui font du vélo à poils.

Et puis on se rappelle enfin que Cannes c’est surtout des films en et hors compétition! Et on se demande si les films annoncés comme étant une sélection ambitieuse et singulière ne sont pas en train de se transformer peu à peu en pétards mouillés?

Lou Ye, que je n’ai malheureusement pas vu, n’a pas convaincu beaucoup de monde à qui j’ai demandé s’ils avaient aimés Nuits d’ivresse printanière, les avis restent pour la plupart assez négatifs.

PCW me donne l’impression de ne pas avoir été vraiment au bout de son histoire de vampire prêtre et d’avoir trop centré l’histoire sur la romance en elle même. On s’attendait à quelque chose de plus extrême et il semble ne pas avoir pris de réel risque dommage.

Ang-Lee et son Taking Woodstock, vu en Day After, réussi, un film assez frais et drôle (dans les deux sens), un brin naïf mais il colle à une certaine facette de l’époque décrite; Un très bon moment de cinéma et puis faire un film avec Woodstock en toile de fond sans considération politico-historique c’est aussi une prise de position au sein d’un festival comme Cannes. Le film est vraiment pour l’instant celui que j’ai trouvé le plus aboutit artistiquement et surtout le plus constant, pas un temps mort. Je n’ai tout simplement rien de négatif qui me vient à l’esprit à la sortie de la projection.

Antichrist de LVT a reçu un jolie hommage à la Pialat pendant une projection presse avec sifflet, rire, insulte, soupir et départ; Ça m’avait doublement donné envie de le voir et si ça ne rivalise pas avec Sous le soleil de Satan, je ne dirai pas comme certains que ce film m’a fait perdre mon temps. J’en suis ressortie comme violé, profondément fatigué nerveusement tant le film est une indescriptible descente aux enfers en huis clos, d’une esthétique singulière peu commune mettant en scène Gainsbourg et Dafoe dans des situations extrêmes.
En ne se posant aucune limite en terme d’image et de propos ce film est donc pour moi une réussite pour les mêmes raisons qu’il va être détesté et se faire descendre (sûrement par les mêmes qui sont sortis choqués du petit brûlot qu’est Thirst).

Si un jour on m’avait dit que j’irai voir Johnny donner la réplique à Simon Yam dans un polar de Johnnie To au cinéma… .
Le Monde a fait ce que je redoutai le plus un article long, chiant et d’un intérêt cinématographique quasi-nul de quatre pages sur Johnny à la place d’un article sur le film de Johnnie en compétition à Cannes.

Vengeance, ou l’histoire d’un gangster européen emprunté à Melville, avec une amnésie et un polaroïd emprunté à Nolan parti venger sa fille dans une pur production de polar HK ou les gangsters portent des costumes impeccables se taisent la plupart du temps et se retrouvent dans des situations improbables.
La photo et l’ambiance sont magnifique, la mise en scène et la gestion de l’espace sont du pur To, mais malgré tout le film manque d’un petit quelque chose pour prétendre être palme d’or: Beaucoup diront Alain Delon mais To n’aurai eu que l’ombre du Delon époque Le Samouraï. Je regarderai plutôt du côté d’un scénario dont le déroulement est trop classique trop proche de ses modèles le film n’arrive pas à se démarquer et l’amnésie à la Memento fini même par devenir parasite.
Le seul défaut que Johnny Hallyday apporte au film c’est l’inévitable étiquette que la presse française va lui coller, car s’il n’est pas un grand acteur il est loin de plomber le film à coup de Hallyday Show: Au contraire il est étonnamment sobre et je n’ai pas trouvé son horrible accent Anglais soit si gênant, le personnage est un Français pas un Anglais.

Un film mineur certes mais quand même très efficace (on est loin de breaking news quand même là :laughing: ) et agréable à suivre pour les fans du genre. Et puis Asia a aimer alors bon :blush: (vous avez du feu? oui dans mon pantalon :mrgreen: )

Woohoooooooooo, non mais là, c’est un compte-rendu excellentissime, bien meilleur que beaucoup de sites spécialisés, encore bravo, j’ai tout lu passionément et ça fait parti des posts du forum à lire absolument.

J’ai aussi remarqué que tous les films présentés à Cannes sont en train de se faire allumer, Jane Campion, Ang Lee, To, Mendoza…N’en jetez plus :open_mouth:

il n’y a bien que celui d’Audiard qui fait l’unanimité en ce moment. Vu comment je m’étais ennuyé avec son précédent film (De battre mon coeur s’est arrêté), je ne le verrai pas.

Ca fait aussi bien plaisir de lire un commentaire sur le nouveau Von Trier, là, ça confirme mon envie d’y aller, et pour Johnnie To, je suis aussi franchement satisfait de tes propos, j’irai le voir mercredi ou jeudi en salle. Johnnie To n’a dit que du bien de Johnny, en disant qu’il avait été très sérieux pendant le tournage. Johnny pour ma part, ce n’est pas simplement l’idiot que représente les Guignols, pour faire une telle carrière, il a forcément qq chose en plus. Mais comme tu le soulignes, le voir du côté de To est intrigant. Et quel scandale aussi qu’il n’y ait que Johnny qui accapare les projecteurs :frowning:

J’imagine que le moment fort du festival sera l’arrivée de Tarantino et sa meute de stars pfff :confused:

Quentin est déjà là, la légende voudrait même qu’il ait vu tous les films en compétition en prenant des notes (les mauvaises langues diront pour des idées pour ses prochains films) bien que je ne l’ai pas aperçu aux séances de 8h30 ou au day after screening :mrgreen:

Merci, pour moi ce post c’est juste un bac à sable ou je suis pas obligé de faire un notebook de Cannes avec une anecdote people à chaque paragraphe, je vais pas me plaindre y a pire (un peu comme le faite que la journée contre l’homophobie et la transphobie soit passé assez inaperçu dans les médias :unamused: j’aurai bien fait un post pour le jour j et je pense que j’en ferai un mais en ce moment je suis dans Cannes jusqu’au coup).

Bah le truc c’est que Johnny est une cible facile, -politisé/grand publique/vieux/nature/chanteur dans un film- donc c’est un moyen de faire du volume comme on dit: le problème c’est quand cela prend vraiment le pas sur le film qui n’est certes pas un chef d’œuvre mais qui est loin d’être aussi ridicule que certains le disent (mauvaise série B, pastiche Melville/Woo avec un sous Elvis …).

Lars est un provocateur, la fin de son film est directement un gros doigt d’honneur aux critiques et ceux ci l’ont bien remarqués.

Je me répète mais Taking Woodstock est très bon, Ang Lee a réinventé Woodstock avec un point de vue narratif original sans sortir la grosse artillerie reconstitution de la démesure du festival à tout pris; C’est pas du festival filmé c’est l’histoire de la légende de l’autre côté du miroir.

Et puis il y a Air Doll de Hirokazu Kore-Eda (nobody knows que j’aime beaucoup) une relecture de Pinocchio à la Japonaise l’histoire d’une poupée rempli d’air qui s’anime dont une personne de confiance m’a dit que c’était un pur moment de poésie orientale.

En discutant avec un inconnu après la sortie de Antichrist: il me disait que pour lui Kinatay et Antichrist n’étaient pas de mauvais film mais qu’ils avaient sûrement 10 ans d’avance et à la fois 10 ans de retard, que ça reste du domaine de l’expérimentation et que c’est clairement pas grand publique, mais qu’ici c’était Cannes et que ça devait être le festival de tous les cinéma. Du coup je lui ai donné rendez-vous demain pour aller au day after de Looking for Eric ça me fera plus plaisir de lui avoir une invit’ à lui qu’aux connasses avec un panneau je couche pour une invit’ surtout vu comment elles étaient habillées :unamused:
Tiens un conseil si y en a qui veulent jouer les chasseurs d’invitation une tenue très correcte exigée, une pancarte simple français/anglais, sourire et attendre votre sauveur qui vous donnera un ou plusieurs des précieux sésames, si vous criez ou jouez la carte de l’excentricité vous avez tendance à saouler un peu plus le festivalier qui se sent agressé vu le nombre de sollicitation.

J’ai trouvé qu’il était super lucide, le festival qui devient de plus en plus large: c’est vrai quoi entre classics, cinéfondation, un certain regard, les courts métrages, les séances spéciales avec les équipes de films, le ciné de la plage macé, la compétition officielle et les films officiellement hors compétitions des « séances de minuit »; Bah y a de quoi faire quand même je trouve que Cannes se modernise et évolue bien avec son temps tout en restant cinéphile. Je veux dire y a des années c’était impensable de voir un film d’horreur de Sam Raimi même hors compétition, Looking for Eric ça a beau être du Ken Loach c’est une comédie, y a un polar HK, bordel y a les lascars le film d’animation à Cannes … .

Cannes c’est pas que le festival du nombril de la profession et des starlettes bourrés en robes transparentes.

Mais Cannes a toujours suscité la polémique, le scandale (Pialat et son je ne vous aimes pas non plus, Tarantino et son doigt d’honneur qui gagnent avec des films controversés devenus cultes :unamused: ) c’est pas nouveau et je trouve que c’est justement ce qui en fait un grand festival.
A Cannes la sélection des films ne fait jamais l’unanimité et franchement c’est temps mieux!

I love u Cannes

Si tu aimes Kore-Eda, il faut que tu vois absolument Still Walking, j’en ai parlé déjà ds le topic ciné, je suis certain que tu souhaites le voir bientôt :wink: .

C’est vrai ce que tu dis, Cannes n’est perçu par le grand public que comme une fête immense où se cotoient toutes les stars et paradoxalement, les différents jury récompensent rarement des films commerciaux. Pour ma part, je suis très fan du festival (de tous les festivals d’ailleurs, il y a toujours de bonnes surprises) de Cannes, et il n’est qu’à voir le palmarès, on y voit des films comme Rosetta, l’anguille, l’enfant, Missing…Des oeuvres magnifiques qui n’ont pas forcément eu le succès qu’elles méritaient.

J’ai enfin pu en savoir plus sur Antichrist, il faut que je le vois ce film, de plus ma copine étant une fan absolue du danois, je ne vais pas y couper :smiley:

J’espère que ta copine fait pas partie du MLF ou de famille de France parce que Antichrist est un vrai pamphlet myso et anti-rejeton, sans compromis :smiling_imp:
Et les vagues de critiques plus positives arrivent pour vengeance (que je retournerai bien voir en faite), antichrist et kinatay :smiley:

Hier soir, au grand théâtre à Cannes j’étais ado!
Hier soir, à Cannes je sursaute et pouf de rire!!
Hier soir, le dentier pourrie d’une vieille boogeywoman m’a renvoyé à mon malabar bi-gout se collant dans mon appareil dentaire Fuck Proust !!!
Hier soir, Sam Raimi en mode come back…

Drag Me To Hell est un film d’un autre âge, un film d’une époque ou horreur et popcorn était en vogue, une époque ou le film d’horreur était un entertainment moins de 12 ans aux effets gores non spéciaux et aux scènes crassepouilles qui ne cherchaient pas forcement l’extrême à tout prix parce que faire vomir mamie c’est too hype.

Mais pas seulement, si DMTH peut être vu comme un bon vieux horror movie il prend tout un autre sens pour un ex-RaimiBoy (les fans de Oldsmobile, ceux qui ont vu Darkman, et les Evil Dead un bon nombre de fois et jeté un œil sur meurtre sur le grill et mort ou vif) et un deuxième niveau de lecture en forme d’auto-célébration.

Un hommage? Sam Raimi est mieux servie par soit même.
C’est à la célébration d’un genre qui a fait sa renommée que Sam nous convie à travers les 1h30 d’un film clin d’œil, un film hanté par l’ombre de Darkman et Evil Dead: le retour du film d’horreur basé sur la croyance et le fantastique, on fait du neo-retro mais avec amour. Rompu à l’exercice, le rythme est maitrisé on se laisse sursauter sur les effets de genre, on apprécie le style que Raimi s’auto-emprunte et sublime.

Un gentil couple parfait poursuivit par une malédiction gitane après que madame est choisie la mauvaise personne pour apprendre à dire non. Classique, efficace, une bonne vieille attaque de l’Amérique bien pensante sans prise de tête juste de l’entertain-fucking-gorecheap-ment de bonne qualité avec sa dose de scènes gores et son burlesque.

Abordable pour les non-initiés et les plus jeunes. Jouissif pour les fans et les nostalgiques. Le genre peut reposer en paix, Sam a fait l’amour au cadavre déterré de cette catin, saut de pop-corn et cola géant dans chaque main.

Pendant ce temps là Ken Loach nous sert un buddy movie royale qui enterre à coup de crampon les Pignon franchouillards et les good cop, mad cop hollywoodiens. Cantona est un king, il joue tour à tour Eric et Canto devant une caméra qui ne voit que lui et c’est peut-être le seul défaut du film.
« Eric Cantona je n’ai d’yeux que pour toi » dans le film à travers le fan en pleine crise identitaire et la salle de cinéma, un show, une tornade, des répliques qui tomberaient à plat prennent un sens comique décalé et une puissance communicative dans sa bouche. Malheureusement a attiré toute la lumière le film manque le coche social si prisé chez Loach qui fini par se retrouver en retrait, effacer devant l’énergie de la bête.
Et c’est là qu’on voit toute la différence avec l’autre vrai-faux acteur star du festival, si Cantona est comme Johnny un homme publique, nature, parfois borderline: lui est capable de porter un film, de jouer de lui même et de composition à la limite de la caricature pour trouver en échos un rire franc et une empathie.

Canto prix de l’interprétation masculine? Peut-être pas, mais Canto dans un one-man show je dis illico, bingo, banco!

T’inquiete, elle a très bon gout (c’est une fan de Thomas Mann, Kafka, Beckett, des auteurs russes, d’Isabelle Huppert…) et adore tout ce qui peut paraitre subversif, pour le coup suis bien tombé :smiley: . En parlant de Von Trier, t’as pu voir 5 Obstructions en fait?

Dis, t’as des accréditations mon salaud pour voir tous ces films non mais ho?

De toute façon, je suis franchement content de lire tes impressions et surtout de constater que tous les films dont tu parles arrivent très très bientôt en salles, aujour’hui je vais voir Vengeance, et dans les semaine suivantes Antichrist et Drag me to hell :mrgreen:

Vivement dimanche pour voir enfin la cérémonie de clôture.

T’as réussi à me vendre Drag Me to Hell :mrgreen:
Reste plus qu’à trouver au moins une personne pour aller le voir…

Aujourd’hui pas de festival pour moi, repos forcé: c’est pas que ça me manque de me lever à 5h et de me coucher à 1 ou 2h les 7 jours de la semaine mais ça fait bizarre de se retrouver au calme comme ça.

Nookie salopiau de métalleux arrête de me faire baver c’est sûr que bon ma copine c’est plus du genre à regarder Scrubs, lire Marc Lévy et Harlan Coben… Mais mon travail de sape fait son effet et j’ai réussi à lui faire regarder du hentaï et des films de kung-fu en cantonnais :laughing:
5 obstructions, non honte sur moi je ne l’ai pas vu :blush:

Pour les films, moi j’ai l’impression d’avoir dû faire beaucoup de compromis dont ne pas pouvoir aller voir Das Weisse Band de Haneke dont personne ne parle! Et faire l’impasse totale sur un certain regard (je sens que ça va être galère d’aller voir Air Doll, Mother et The Silent Army au cinéma). Vivement que je bosse pour les cahiers du cinéma :mrgreen:

J’ai un badge professionnel moi monsieur, je bosse à Cannes j’y suis pas par plaisir (je suis crédible pour un oscar?), je suis pas n’importe qui, (enfin quand même plus souvent du côté bouffeur de pâte séance de 8h30 de midi et du lendemain :mrgreen: ) j’ai théoriquement accès à presque tout vu que j’y suis pour 2 médias (mon employeur régulier pour le festival en lui même et un ou je pige cinéma pour lequel j’ai vu Thirst, Vengeance (coco plus de Johnny, plus de Johnny je te dis :angry: ) , Antichrist et drag me to hell)… Mais sinon c’est vrai que Cannes c’est le parcours du combattant (la faute au badgés non pro toujours à vouloir resquiller ou gratter une place :imp: ) et le pire de tout c’est que si ce que tu dis du festival ne plait pas y a des chances de pas être accrédité la fois d’après puisqu’il faut fournir le travail de l’année d’avant pour une réaccréditation… sans parler de la charte de bienséance (enfin là je me marre vu la débilité des réactions à une des séances presse de Antichrist, enfin c’est cool tous les crétins y étaient et nous c’était plutôt calme).

donc théoriquement je devrai pas venir raconter des conneries subjectives ici, les journalistes sont censés pas avoir d’âme (ou au moins de l’avoir vendu ou louer à leur employeur :mrgreen: )