Discutez de Fragile
Connu pour ses incursions dans le monde des comic books (j’ai en tête une série Hawkeye dessinée par ses soins) et pour ses nombreuses collaborations avec Christophe Bec, Stefano Raffaele est un illustrateur italien au style très agréable, réaliste mais avec un encrage gras et stylisé qui n’est pas sans rappeler l’approche d’un Charlie Adlard.
Avec Fragile, il signe une trilogie de zombies assez sympathique, avec des personnages qui cherche à échapper à ce monde en ruine tout en mettant leurs sentiments en avant. La décomposition n’est plus, dès lors, celle des corps ou de la société, mais aussi celle des liens humains, auxquels on s’accroche vaille que vaille.
Sortie en 2003 et 2004, la trilogie a profité de l’élan du genre zombie, mais peut-être a souffert justement de son abondance. Le mélange des genres, puisque le récit emprunte au soap-opera et au road movie, s’il a su attirer une partie du lectorat, a peut-être dissuadé les autres, plus friands d’un genre moins mélangé. Allez savoir.
La narration de Raffaele est en général limpide, alternant des gros plans et des plans d’ensemble pour une plus grande lisibilité. Les couleurs du premier tome sont réalisées par Dave Stewart.
Ça devient une rengaine d’évoquer ce genre de références, mais la trilogie a bénéficié d’une intégrale en plus petit format, rebaptisée Loving Dead. La première version est en noir & blanc, sans doute dans l’intention de surfer sur le succès de Robert Kirkman et Charlie Adlard, et la seconde reprend l’édition couleur.
Jim
Je connais Loving Dead (pas acheté, entre autres, pour une des raisons que tu as évoquées).
Je connais moins fragile et la colo me semble pas mal du tout.