FRIDAY NIGHT LIGHTS (Saison 1-5)

C’est typiquement la série qui peut sembler étrange à un spectateur étranger parce qu’elle parle de ce qu’on pourrait nommer l’Amérique profonde en le liant à un sport peu populaire en dehors du pays.

Et en plus c’est avec des ados donc avec toutes les histoires classiques de ce genre.

Mais ca marche. D’une part parce que c’est bien écrit et bien réalisé, les matchs sont par exemple mise en scène de façon à ce que même un néophyte comprennent les enjeux et commence à vibrer pour l’équipe.

Mais le plus important n’est pas là. Je pense qu’il se trouve dans la boussole moral que représente le couple formé par Tami et Eric (the coach) Taylor. Ces deux là sont le phare dans la nuit, un couple solide qui saura faire face aux épreuves de la série. Dès lors avec un tel pilier, la série peut dresser des portrait de personnages passionnant.

C’est Brian « Smash » Williams une des stars de l’équipe qui voit dans ce sport le moyen de sortir de sa condition, aidé sa mère et devenir riche. Et pour cela il en ira à se doper. C’est Tim Riggins le « bad boys » de l’équipe dont la seule ambition et de voir le soleil se coucher assis sur le parvis d’une maison qu’il aurait construit. C’est, plus tard, Vincent Howard (Michael B.Jordan) prêt à sombrer dans la déliquescence et qui via l’équipe va pouvoir s’en sortir et même aider sa mère à sortir de sa dépendance à la drogue. C’est Jason Street, le capitaine de l’équipe dont la brillante carrière est brisée dans le premier épisode à la suite d’un grave accident qui va le rendre paraplégique. C’est le jeune Matt Saracen, son remplaçant au pote de quaterback, qui passe de l’ombre à la lumière et qui doit gérer cette responsabilité tout en menant ses études et en veillant sur sa grand-mère malade d’Alzhameir.

C’est des histoires d’amour et d’amitiés mais c’est aussi la description d’une petite ville touché par la crise où l’équipe des Panthers est au centre de tout et qui engendre de vrais conflits en cas de défaite.

C’est une série qui offre une 1ère saison brillante du début à la fin, qui, par la force des choses, se viandent dans la seconde et qui, par une sorte de miracle, balance trois saisons excellentes tout en se remettant totalement en question.

"Ce soir je viens de regarder le dernier épisode de ce que je n’hésite pas à qualifier comme non seulement une des meilleures séries de ces dix dernières années mais tout simplement comme une des meilleures fictions télévisées américaines de tous les temps.

Friday Night Ligths m’a rappelé pourquoi j’aime tant cette forme de narration qui arrive à te faire aimer des personnages au point de les considérer comme des amis ou ta famille en s’inscrivant dans une durée jamais contrainte et toujours agréable. Si on ne pas nier que la deuxième saison pâtisse d’une gréve des scénaristes ayant causé une baisse qualitative durant celle-ci, la remonté spectaculaire lors des trois dernières saison et un début qui se révèle formidable en tout point fait vite oublier ce point.

Je ne reviendrais pas sur ce qui a déjà était dis. FNL c’est du football mais c’est surtout la vie d’une ville et par extension celle d’un pays et celle de nos propres vies. Tout le monde peut se retrouver dans la vie de Matt Saracen, Jason Street, Julie Taylor, Tim Riggins, Vince Howard, Luke Cafferty, Tyra Colette, Smash Williams, Eric et Tami Taylor.

(et j’en oublie plein encore : Buddy, Lylla, Becky, Billie, Mindy, Landry etc etc)

Diffusé sur NBC, FNL prouve si besoin était qu’on a pas besoin d’être diffusée sur HBO ou Netflix pour être une très grande série mais qu’il suffit avant tout d’excellents scénaristes qui savent écrire des histoires parcourant toute une saison, toute une série ou se cloisonnant à un épisode. A ce titre je reste fasciné par la capacité de la série à délivrer des épisodes où tous les arcs se base sur la même thématique sans que jamais cela soit appuyé ou perçu au premier instant. Un vrai régal d’autant plus fort que cette écriture est mise en valeur par une réalisation incroyable et des performance d’acteurs au diapason. Et là bien sur je pense à Kyle Chandler automatiquement qui donne la vie au coach Taylor. Un personnage roc, une balise puissante dont la capacité à guider et aider les gens qui le veule est magnifique. A ce titre ce personnage rejoint un panthéon personnel de héros./mentor et s’assoit à coté du capitaine Furillo, de John Sheridan et de Mark Greene.

Je suis admiratif devant une première saison qui arrive à empiler tant de thème et de problématiques liés au football, à la société et à l’adolescence.

Je suis admiratif devant les amitiés entre certains personnages

Je fut en joie quand la victoire était là

J’ai crié « Can’t lose ! » à chaque fois que j’entendais « Clear Eyes, Full Heart »

J’ai trouvé incroyable la manière dont la série s’est remise en question à la 4ème saison et a su rebondir après le départ logique d’une partie de son casting et a su alors aller plus loin dans son propos.

J’étais fan des Panthers, je suis tombé amoureux des Lions.

Je fut en deuil quand Matt a perdu son père et je considère « The Son » comme l’un des épisodes les plus fort et les plus beau sur la disparition d’un proche.

Chaque fois que j’ai revu un personnage un peu perdu de vue j’étais heureux car FNL se définit aussi par sa capacité à avoir créé une galerie de personnage secondaire et tertiaire qui rendent encore plus crédible la ville de Dillon.

Et j’ai pleuré, j’ai pas honte de le dire, sur ce final grandiose. Sur cette merveilleuse conclusion des parcours de tous les personnages. Sur ce plan fabuleux d’un ballon qui s’élève pour ne jamais retomber.

Et surtout j’ai aimé Eric et Tami Taylor. Ce soir je les ai quitté et je suis triste. Mais je suis heureux d’avoir encore pu ressentir tant d’émotion devant une série télé. Seul le final de Babylon 5 m’avait provoqué ce sentiment de perte et de joie combiné. Les lumières s’éteignent sur le stade et une dernière phrase résonne dans ma tête :

Texas forever !"

(j’avais écrit cela à la fin de mon premier visionnage. J’en change pas une ligne)

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