La saison des changements.
C’est désormais le sergent Stan Jablonski (Robert Prosky qui sort de Thief et Christine) qui à est en charge de la « roll call », deux nouvelles têtes apparaissent également, les détectives Patricia Mayo et Harry Garibaldi et Fay Furillo intégre le commissariat au poste de conseiller d’aide aux victimes.
Plein de nouveauté mais la série garde son cap et nous offre encore des multiples histoires au sein d’un épisode qui serait diluée tout le long d’une saison aujourd’hui. La violence policière et la violence sexuelle sont aux centres de la saison avec des histoires de viol et de policier violent. Tel cette histoire d’agression sexuelle d’une jeune recrue interprété par Tim Robbins par ses camarades (dont Michael Biehn), l’agression de Belker par des SDF (malheureusement les conséquences sont trop rapidement évacué), le harcèlement du chef Daniels vis à vis de Patricia Mayo, un dentiste qui abuse de ses patientes lors de l’anesthésie
C’est aussi Lucie Bates qui recueille un gamin qui voit sa sœur mourir d’une overdose tandis que leur mère et elle-même en train de chercher sa dose quelque part, ce militant anti-avortement qui bouscule une patiente de la clinique provoquant une fausse couche et plusieurs histoires contre le crime organisée (avec la présence récurrente de Jennifer Tilly) et de policier ripoux. Heureusement il y a aussi de la légèreté avec LaRue pris au piège de ses blagues potaches, LaRue, toujours lui, qui se retrouve dans un film porno (mise en scène par Brent Spiner), Renko qui devient la risée du commissariat suite à un reportage télé ou bien la venue d’un ours policier
Mais cette légèreté n’occulte pas la tonalité dramatique et l’impact de la violence sur ces êtres humains qui tentent de faire respecter la loi et à ce niveau, la série reste une référence en la matière. Faith ou Lucie qui tente d’aider aux mieux des victimes tandis que Davenport quitte son poste d’avocate pour intégrer le bureau du procureur (l’occasion de voir l’arrivée de Frances McDormand pour un de ses premiers rôle), Bobby Hill se confronte à la peur sur le terrain et Goldblume est particulièrement exaspérant dans son habit de chevalier blanc (moi devoir défendre femme fragile!)
Mais l’histoire la plus poignante est bien sur celle de Furillo lui-même dont on apprend sa rechute dans l’alcool à la fin de la saison. Retrospectivement, on se dit qu’il y avait des signes durant la deuxième partie de la saison et on est guère surpris compte tenu de tout ce qui doit gérer. L’épisode El Capitan nous montrant un groupe de discussion composé des différents capitaine de la ville est, à ce titre, un des plus fort de la série (l’un parlant de la violence dans son foyer, l’autre du racisme dont il est toujours victimes et Furillo dont on sens la colère monter). Il n’empêche que la nouvelle fait mal à entendre mais offre une des plus belles scènes de la séries quand Furillo se confie à sa femme puis retourne aux réunions des A.A retrouvant là LaRue tel un écho au final, grandiose, de la première saison. Bochco boucle la boucle pour son départ.
Merci à lui pour cette série, l’une des plus importantes et des meilleures de l’histoire de la série télévisée.
(plus que deux saison maintenant)