FRIPOUNET ET MARISETTE #1-506

Discutez de Fripounet Marisette

Tiens, j’ai trouvé une réédition des aventures de Fripounet et Marisette, dans le vide-grenier de mon village. En fait, une petite pile d’albums rouges sortis des « Archives de Fleurus », avec des albums consacrés à Fripounet et Marisette (dont cette « Fièvre Z ») et d’autres consacrés à Oscar Hamel et Isidore (qui ont ma préférence, sorte de ligne claire énergique assez emballante et rôle par Frééric-Antonin Breysse, que je découvre également).

Je connais assez mal l’historique de la série, ainsi d’ailleurs que le travail de René Bonnet, que je trouve sympathique mais encore un peu naïf. Cependant, les planches, denses, en quatre bandes, ne manquent ni de générosité ni de péripéties. Ce tome est la suite directe d’un autre qui n’était pas dans la pile, donc je ne connais pas les détails de l’aventure.

On y parle d’épidémie, on y voit deux enfants débrouillards, aventureux et épris de justice (mais également livrés à eux-mêmes : c’est assez marrant, quand même, ces bandes dessinées de l’après-guerre qui montraient des mioches sans parents à une période où régnait quand même, toujours, une certaine vision de la famille. Je hasarderai peut-être l’idée que l’immédiat après-guerre a généré des héros sans attache, symbole de l’érosion des familles durant le conflit, et qu’ensuite une sorte de retour d’une vision conservatrice du noyau familial s’est imposé, mais il faudrait tout de même que je regarde de près les dates de publication avant d’en tirer une quelconque conclusion, d’autant que ce sont des corpus que je découvre seulement). C’est dense par le nombre de cases mais rapide dans la narration car il se passe énormément de choses. Je crois que je préfère le trait de Breysse et sa narration (qui alterne textes off et dialogues, qui présentent des personnages parlants qui commentent l’action, à l’image du chien Titus et du singe Cacahuète…), mais ce que je découvre de Bonnet me semble très intéressant aussi.

Jim