"FROM THE VAULT" : Les héros oubliés

[quote=« Jack! »]

Mais ça n’en fait pas non plus des « personnages et/ou de minis (voire de séries « illimitées », si un cas s’y prête…) un peu tombés dans l’oubli, un peu sortis des radars des lecteurs, à plus forte raison les plus récemment plongés dans le bain des comic books. »[/quote]

Hummm, ça se discute.
J’imagine que tu veux dire par là qu’il y a eu des travaux récents consacrés à ces personnages, ce qui les « disqualifie », c’est ça ?
En fait, la mini citée par le Doc, en elle-même, n’est pas très connue des lecteurs, donc tombée en désuétude. Je crois que ça passe…

Je suis pas spécialement un perdreau de l’année, et pour autant je ne connais pas du tout le « Commando des Monstres », perso. Donc ça m’intéresse !

[quote=« Photonik »]
« Sorti(e) du grenier » est une bonne adaptation du titre mais ça ressemble trop à la rubrique que Kab nous met sous le nez, là. :wink:[/quote]

En même temps, y avait un sujet du même tonneau dans feu SP et on n’a pas le monopole de ce mot (et c’est l’instigateur de la rubrique qui te dit ça).

Sinon, y a la cave ou le caveau, quitte à exhumer … :mrgreen:

[quote=« soyouz »]

[quote=« Photonik »]
« From the Vault » fait référence à des collections de disques qui exhument quelques incunables[/quote]

Des comics sortis avant 1501 ? ça ne va pas être faciles à trouver, ça … :mrgreen:[/quote]

:wink:
Cette expression est un vieux classique des critiques rock pour désigner des raretés ; je « l’importe », mais d’autres l’ont déjà fait avant, j’imagine…

Bah écoute, c’est un mot que je ne connaissais pas, donc merci ! (faut que je le retienne maintenant !)

[quote=« Le Doc »]

http://img.bd-sanctuary.com/cs/big/the-creature-commandos-comics-volume-1-tpb-softcover-souple-239245.jpg[/quote]

Alors que j’ai lu la série de Lemire je ne connais pas celle proposée par Le Doc, et j’avais complètement oublié Blackwulf, donc je trouve l’idée de Photonik, et la proposition du Doc tout à fait intéressantes.

Tout comme je connais Strikeforce: Morituri, ce qui ne m’empêche pas d’être intéressé par un article sur cette série (ou la mini Electric Undertow).

Le titre est plutôt bon : d’un côté une référence et de l’autre, du français qui dit clairement où on met les pieds.

Pour ma part, ne changez rien.

Non, j’avais envie de pinailler ([size=85]rire gras[/size]). J’espère que Doc va faire son article.

[size=85]Mais la question finira par se poser d’elle-même.[/size]

Je viens de virer Kab du forum, on est bon.

Faich’, il n’a pas fini de râler !

Oui mais pas ici donc c’est bon :mrgreen:

A tous : Gnia gnia gnia (copyright Jim Lainé).

[size=85]Couverture de John Byrne pour la Justice Machine de Noble Comics
[/size]
La mini-série dont je vais parler m’a été révélée par la lecture d’American Comic Book Chronicles : The 1980s, dans un des chapitres l’auteur Keith Dallas évoque la création de Mike Gustovich intitulée Justice Machine où un groupe de super-policiers dénommé comme il convient Justice Machine sert une dictature militaire sur une planète nommée Georwell, contraction vous l’aviez deviné de George Orwell, l’auteur notamment de 1984 un roman dystopique.

Je n’ai pas trouvé la série originale publiée par Noble Comics qui date du début des années 1980 mais j’ai mis la main dernièrement sur la mini-série qui paraîtra en 1986 sous la bannière de Comico The Comic company et les auspices de Bill Willingham, l’auteur de la série Fables (entre autres choses).

Le résumé des idées de Justice Machine et la présence au scénario de Bill Willingham, ainsi que le prix m’ont décidé, et j’ai donc lu les quatre numéros qui introduisent la Justice Machine dont le chemin croise ici celui des Elementals un groupe de super-héros créé par Willingham himself.

L’histoire de ce groupe de super-héros inventé par Bill Willingham vaut le coup d’être raconté.
Il s’agit à l’origine de pages qu’avait dessinées le créateur de Fables alors qu’il voulait percer dans le milieu de la BD U.S, il dessinait alors, et surtout pour des jeux de rôles et voulait « désespérément » (selon ses propres mots) dessiner des comic books, et plutôt chez Marvel Comics si on lui laissait le choix.
En attendant il avait donc envoyé des pages de son travail à l’éditeur Noble Comics, ce qu’on appelait alors un independent qui en retour lui avait proposé du travail ayant aimé son travail.
Ce que Willingham ne savait pas c’est qu’il allait travailler sur sa propre série, avec les personnages qu’il avait créés pour l’occasion.

Cependant Bill n’avait pas l’ombre d’une idée de scénario puisqu’au départ il s’agissait pour lui de montrer ce qu’il était capable de faire en tant que dessinateur.
Il s’est donc inspiré de ce qu’il avait fait chez Villains and Vigilantes, un jeu de rôles de super-héros et il a utilisé notamment des personnages d’un module de jeux pour en faire les antagonistes de l’histoire qu’il s’est mis à écrire.
Las, des aléas éditoriaux n’ont pas permis la publication de ce qui était prévu.

Mais revenons en 1986 chez Comico.


Dans ce qui sera destiné à devenir la page du courrier des lecteurs du premier numéro de la série régulière (qui suivra la mini-série dont je vais vous parler) **Tony Isabella **(le scénariste de la série régulière donc) explique que tout ce qui précède la mini de Willigham ne fait pas partie du canon de Justice Machine.

Ça tombe bien puisque je n’ai pas réussi a trouver ces numéros.
Or donc, en mai 1986 Bill Willinghan a fait du chemin et c’est lui qui écrit, et ce sont ses personnages qui sont sensés donner un coup de projecteur sur la Justice machine.

Je ne vais pas vous cacher plus longtemps que cette mini-série est totalement dispensable.
En plus de pas aborder le thème de la dystopie, ou alors de manière tellement sibylline que cela m’a échappé, le scénario est cousu de fil blanc.
Les rebondissements sont téléphonés, la psychologie des personnages quasi absente, et comme je l’ai dit l’environnement dystopique est lui aussi absent, bref en s’ennuie ferme tout au long de ces quatre numéros.

Si le dessins n’est pas mauvais rien ne le distingue du tout venant de ce qui se fait à l’époque.

Cela étant dit, j’ai tout de même récupéré quelques numéros de la série régulière ayant appris que c’était Tony Isabella l’homme derrière le concept des Champion (dont je garde un bon souvenir) et le créateur de Black Lightning (un super-héros que j’aimais bien) qui en était devenu le scénariste attitré.
D’autant que j’étais toujours intrigué par cette idée de super-police dans une dictature militaire.

À suivre donc. :wink:

Je n’avais pour ma part jamais entendu parler de ces personnages…
Un « pitch » très intéressant effectivement, il y aurait de quoi faire ; dommage que ça ne se confirme pas à la lecture, à t’en croire.

Oui c’est ça, mais je ne désespère pas de trouver ces éléments dans la série régulière, on va voir. :wink:

**[size=150]L[/size]**orsque le gouvernement américain a besoin d’une équipe de super-héros, où pense-t-il les trouver le plus facilement ?

Dans les prisons bien évidemment.

Mais des super-vilains peuvent-ils s’amender en faisant le Bien, et obtenir ainsi une libération conditionnelle anticipée ?

Voilà la question centrale du Projet Liberté.

L’idée de The Liberty Project est née aux environs de 1984 ; Kurt Busiek travaille alors pour Marvel Comics et la rumeur du moment dans les couloirs de la Maison des Idées est que la série Captain America va être annulée.
Kurt qui aime beaucoup le personnage, discute du sujet avec son ami James Fry et les deux compères se mettent à développer une idée.

Toutefois il faut savoir, avant de poursuivre nos investigations, que le personnage favoris de Kurt chez Marvel, a toujours été Hawkeye.
Pour la simple et bonne raison dira-t-il, que c’est un personnage qui veut devenir un héros, et ce malgré les vicissitudes qui l’en empêchent.

Ceci étant dit, revenons à nos moutons, noirs en l’occurrence les moutons.

L’idée de Kurt Busiek pour relancer la série est de faire de Captain America le responsable d’un projet de réhabilitation en vue de donner une chance à des super-vilains adolescents à qui on permettrait de mettre leur(s) pouvoir(s) au service du Bien ou plus « prosaïquement », de la société.
Nonobstant, l’idée n’eut pas l’heur de plaire aux responsables de la Maison des Idées qui selon certains mettait Captain America au second plan dans sa propre série.
Toutefois, Tom DeFalco alors en charge de la destinée de Captain America, encouragea Kurt Busiek à développer son idée mais, sans Captain America.

Ce qu’il fit donc avec son ami James Fry.
Le résultat de leurs cogitations prit la forme d’un dossier de près de 50 pages où étaient consignés : croquis de personnages, descriptions, intrigues, etc.

Finalement c’est Eclipse Comics qui pour diverse raisons, publiera la série. Marvel était entre autre, alors trop occupé avec le New Universe et ses retombées.
Ce qui ne sera pas une mauvaise chose puisque Eclipse laissera aux deux auteurs la propriété de leurs personnages et les impliquera dans la phase publicité et communication.

Publiée à l’origine en 1987 et 1988 sous la forme de 8 fascicules, cette série oubliée ou presque (?), est sortie bien avant les projets qui feront la renommée de Kurt Busiek tels que Marvels ou Astro City.
Cependant : « Ce fut la première série où je suis arrivé à jouer avec un certain nombre de mes obsessions récurrentes, sur les personnages et sur la narration, » nous dit Kurt Busiek. « Liberté Project a été la première série à suivre que j’ai créée, et les thèmes que James Fry et moi avons explorés sont depuis apparus dans plusieurs des séries sur lesquelles j’ai travaillées par la suite ».

« L’idée de super-vilains envisagés en tant que héros en devenir était le concept central de la série Thunderbolts. Et ça a été une partie de celui d’Astro City ou de Power Company, voire des Vengeurs quand je travaillai dessus. Je ne sais pas pourquoi je suis tellement intéressé au thème du rachat. »

Malgré un thème grave, The Project Liberty n’est pas plombé par un trop grand sérieux ni par l’injection d’une ambiance grim and gritty alors que la fin des années 1980 se prêtait bien aux séries de ce genre.
Au contraire, la série tente de combiner une bonne tranche d’optimisme, de l’action, le tout patiné d’une bonne dose de soap-opera.

Et elle y réussit.

L’équipe est au départ composée de Slick un jeune homme capable de rendre les surfaces glissantes, un pouvoir qui a déteint sur sa personnalité (ou peut-être est-ce l’inverse ?), de Burnout, une jeune adolescente un peu instable dont le pouvoir est la pyrokinésie, de Crackshot un inventeur de génie et un tireur d’élite hors pair, et enfin de Cimarron, une jeune femme très sexy et super forte, …

Pas d’ambiance sinistre & violente pour The Liberty Project disais-je ; en effet les aventures de ce groupe de super-vilains en quête de rédemption sont placées sous l’égide de la bonne humeur et du dynamisme, voire de l’humour.
Le dessins traduit assez bien cette volonté : dynamique (justement), un peu rond, voire cartoony, il n’est pas sans rappeler celui de Mark Bagley par moment.

Les huit numéros de la série se lisent très bien et ne sont pas sans rappeler et pour cause, les aventures des Thunderbolts l’équipe créée par Kurt Busiek & Mark Bagley chez Marvel Comics dix ans plus tard.

C’est en tout cas un bien chouette moment de lecture que j’ai passé avec ces héros, des héros que vous avez peut-être oubliés !?

[quote=« artemus dada »]Justice Machine de Noble Comics

…]

La mini-série dont je vais parler m’a été révélée par la lecture d’American Comic Book Chronicles : The 1980s, dans un des chapitres l’auteur Keith Dallas évoque la création de Mike Gustovich intitulée Justice Machine

…]

L’histoire de ce groupe de super-héros inventé par Bill Willingham vaut le coup d’être raconté.[/quote]

Artie, petite question, vu que j’ai complété la BDD avec les justice Machine, j’ai vu que Mike Gustovich est bien crédité comme le créateur de la série, mais ton récit indique clairement que Willinghams’est inspiré d’une autre oeuvre. Est ce que tu sais si en réalité c’est juste le concept qui vient de Gustovich ou c’est au niveau des personnages ?

[quote=« Blackiruah »]

de Noble Comics

…]

La mini-série dont je vais parler m’a été révélée par la lecture d’American Comic Book Chronicles : The 1980s, dans un des chapitres l’auteur Keith Dallas évoque la création de Mike Gustovich intitulée Justice Machine

…]

L’histoire de ce groupe de super-héros inventé par Bill Willingham vaut le coup d’être raconté.

Artie, petite question, vu que j’ai complété la BDD avec les justice Machine, j’ai vu que Mike Gustovich est bien crédité comme le créateur de la série, mais ton récit indique clairement que Willinghams’est inspiré d’une autre oeuvre. Est ce que tu sais si en réalité c’est juste le concept qui vient de Gustovich ou c’est au niveau des personnages ?[/quote]

Au sujet de Willignham, il s’agit des Elementals le groupe qu’il a créé et qui croise ici la Justice Machine :

[quote]
…] la Justice Machine dont le chemin croise ici celui des Elementals un groupe de super-héros créé par Willingham himself.

L’histoire de ce groupe de super-héros inventé par Bill Willingham vaut le coup d’être raconté.[/quote]

Un petit coté 2000AD en somme ?

[quote=« artemus dada »]
Au sujet de Willignham, il s’agit des Elementals le groupe qu’il a créé et qui croise ici la Justice Machine [/quote]

Merci ! :smiley:

[quote=« Jack! »]

Un petit coté 2000AD en somme ?[/quote]

Oui tu as raison un petit côte Judge Dredd, voire Escadron Suprême, c’est cet aspect qui m’a intéressé.

Avengers Academy ressemble un peu à The Project Liberty !