GALFALEK t.1-4 (Jean-Charles Gaudin / Franck Biancarelli)

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Sur le compte LinkedIn d’un certain Jean-Marc Lainé, le 11 juin 2025 :

LE SOUVENIR COOL DU JOUR : Sur la photo ci-dessous, deux auteurs pour qui j’ai beaucoup d’affection. À gauche, José-Luis Garcia-Lopez, que je considère comme l’un des plus grands dessinateurs de comics (voire de BD en général) de l’histoire, mais que je n’ai jamais rencontré. Et à droite, Franck Biancarelli, un dessinateur dit « franco-belge », que j’ai le plaisir de connaître et qui compte parmi les gens dont je suis la production avec gourmandise depuis des années.
Outre le plaisir de voir deux noms que j’apprécie associés sur le même cliché, cette photo a une histoire (et une émotion) toute personnelle.
Il y a environ vingt-cinq ans, j’étais responsable éditorial chez Semic et, à ce titre, je faisais partie de l’équipe qui accueillait le public sur le stand au festival d’Angoulême. Je situerais ça volontiers en janvier 2000, l’année où Angel Medina était notre invité d’honneur. Mais je me trompe peut-être.
Cette année-là, je vois donc un jeune gars, qui s’avère être un dessinateur dont je connaissais déjà le travail : Franck. Il me demande, avec sa délicatesse coutumière (et que je découvrais tout juste), s’il était possible que la rédaction de Semic puisse se charger de faire parvenir à José-Luis Garcia-Lopez un exemplaire de sa bande dessinée (de mémoire là encore, c’était un tome de sa série GALFALEK), en guise de remerciement admiratif pour l’avoir marqué et influencé. J’explique en retour que nous avons surtout des contacts avec l’équipe des droits internationaux de DC, pas la réaction, mais que je pouvais au moins assurer que l’album franchisse l’Atlantique. Après le festival, je m’adresse par mail à la regrettée Francine Burke, qui était notre contact, et elle m’autorise à lui envoyer l’album.
Pendant de longues semaines, je n’ai pas de nouvelles. Je n’en attends pas, persuadé que l’album se perdra quelque part sur un bureau. Et puis, un jour, Fran m’envoie un message m’expliquant que l’album a été transmis à Garcia-Lopez. Débute alors une nouvelle longue période de silence, avant que, quelques mois (ou années ?) plus tard, je reçoive un message de Franck qui me dit avoir une réponse de son auteur favori : les deux avaient donc entamé une correspondance. Depuis, Franck et moi nous croisons de temps en temps au hasard d’un salon ou d’une expo, trop peu souvent à mon goût, et je repense souvent à ce stand au festival d’Angoulême.
Plus de deux décennies plus tard, Franck a enfin pu rencontrer José-Luis, il y a environ deux mois (voir l’image). Il m’a autorisé à reproduire le cliché ici et à évoquer le parcours de ce bouquin, cet album qui a franchi l’Atlantique. Le portrait des deux auteurs est l’aboutissement d’une longue histoire qui a commencé sur un coin de stand à Angoulême, il y a un quart de siècle.

Réponse de Franck Biancarelli, le 12 juin 2025 :

Ça ne s’est pas complètement passé comme ça, en tout cas sur la fin.
On doit être en 2003, et là je reçois un mail venant de toi qui est intitulé, « ça devrait te faire plaisir ».
José Luis t’avait écrit à toi t’expliquant que le bouquin avait dû se perdre dans des limbes kafkaïennes (je me souviens de l’expression) qu’il te remerciait et te chargeait de me transmettre quelques compliments d’usage.
Et tu as rajouté, « Tu as désormais son adresse mail, tente ta chance ».
Ce que j’ai fait.
Tu m’as donc aidé doublement.
En passant le livre et en passant l’adresse mail.

Ma réponse :

Ah la vache, incroyable, cette partie m’avait complètement échappé. Excellent ! encore meilleur que dans mon souvenir, merci de m’avoir rappelé cette partie !!!

Encore merci Franck pour ce souvenir incroyable !!!

Jim

Ah … je n’avais lu que le début.

Moi aussi, si je puis me permettre : je n’ai lu la suite qu’à l’instant !

Jim

Quelle belle histoire.

Jim, l’entremetteur.

Tori.