GANG KING t.1-17 (Daiju Yanauchi)

@ Chris : pareil, je te conseille réellement les Cobra (un héros à la City Hunter dans un cadre de science-fiction), ou si tu aimes le genre baston/gang/lycéen à la Young GTO, je te conseilles Gang King.

Voilà maintenant deux ou trois volumes que Gang King peine sérieusement à m’enthousiasmer. Depuis le début du conflit opposant le bataillon des Roses et les ouvriers menés par Tchanbe, Jimmy est tout simplement méconnaissable : déprimé, apathique et surtout à mille lieux de ce qui faisait jusque là de lui un personnage si attachant. En principe un peu de variation dans l’attitude du personnage principal ne peut pas faire de mal mais à condition que cela ne devienne pas trop lourd. Et malheureusement, ici, c’est le cas. Le spleen de Jimmy traine beaucoup trop en longueur au point que le lecteur finit par se demander pourquoi, au juste, agit-il de la sorte ?

L’autre problème de ce tome aura été, pour moi, les leçons de morales omniprésentes qui parsèment chaque chapitre et distillées assez brutalement par Daiju Yanauchi qui ne prend même pas la peine d’arrondir un peu les bords. J’ai d’ailleurs trouvé, à ce sujet, que le raisonnement des personnages manquait parfois un peu de clarté, c’est le cas par exemple de la remise en question de Jimmy. Consacrer un chapitre entier aux réactions de Jimmy face aux dérives de notre société n’est pas une nouveauté pour l’auteur qui a déjà réalisé cela à une ou deux reprises depuis le début du manga, mais cela s’inscrivait plus dans une simple description que dans une véritable réflexion pseudo philosophique. Le résultat m’a semblé assez fouillis.

En fin de compte, le seul point positif de ce 17ème volume de Gang King est de finir, enfin, par débloquer la situation même si malgré tout, je suis quand même tenté de dire : « tout ça pour ça ? »