Ah je sais pas, j’aime encore bien. J’en ai revu pas mal sur l’année qui vient de passer, presque tous en fait, et j’ai pas trop senti de difficultés. Pourtant, je n’avais quasiment rien revu de la série depuis des années, voire des décennies (j’ai dû en voir un ou deux dans des émissions nostalgiques des années 1990 et 2000). Ouais, c’est statique dans les scènes du Centre, un peu répétitif dans les scènes du Ranch, mais dès que le robot sort, ça bouge bien. Il faut dire aussi que l’illustration sonore est vachement efficace.
Je regarde aujourd’hui la série comme un truc avec lequel j’ai grandi : et comme j’ai conscience de vieillir et pas de rester figé dans une jeunesse factice, j’ai bien conscience que ça commence à dater : donc je regarde ça comme une vieillerie, à la manière dont je lis des comics DC des années 1960, en essayant de ne pas les juger à l’aune d’aujourd’hui.
Ah il est sympa, celui-là. Très formulaire, comme tous les épisodes de ce début de série, mais il fait bien tourner les interactions entre les personnages.
Je serais incapable de te dire quel épisode j’ai vu en premier. J’ai des souvenirs de certains épisodes (notamment le double avec le singe géant), mais tout cela était parti vraiment loin avant que je remette le nez dedans).
C’est quoi, les canons actuels ? Des personnages lisses et déclinables, incrustés dans des décors informatiques ? Les séries animées de l’époque sentent le graphite et l’encre, les cellulos qu’on superpose, j’aime bien.
Les designs ont changé en partie avec l’arrivée de Shingo Araki, après une petite trentaine d’épisodes, en remplacement de Kazuo Momatsubara. On doit à Araki le nouveau « visage » de Minas, la nouvelle Soucoupe Amirale (que je trouve, pour ma part, nettement moins évocatrice et jolie que la première) et de nouvelles routes de décollage pour Goldorak (parmi d’autres choses). Mais du coup, ça fait deux chara designers pour une série qui adapte un manga dont les designs papier viennent de Go Nagai et d’un de ses proches illustrateurs (Ken Ishikawa, je crois). Beaucoup de cuistots dans la cuisine.
À la revoyure, je trouve la série bien entendu répétitive, et encore heureux que le statu quo bouge un peu (la destruction de la première Soucoupe Amirale, la constitution de la Patrouille des Aigles, l’arrivée de nouveaux gradés véghiens…). Mais ce qui m’agace un peu en début de série, ce n’est pas tant la mièvrerie de Vénusia que les bagarres répétitives entre Actarus et Alcor.
« Les radars se sont tus » n’échappe pas à la règle, mais les chicaneries des deux pilotes conduisent ici à des scènes de solidarité intéressantes.
Jim