GRAVE, LES CONTES DU CIMETIÈRE (Richard Corben)

Je me demande quand même l’intérêt d’un financement participatif lorsque, ledit financement est aussi rapidement trouvé, et que s’enchaînent les paliers. Pas seulement pour Corben, mais par exemple je suis celui concernant Lovecraft. Qui avait besoin de 10 000 €, et en est aujourd’hui presque 133 000 €. C’en est (presque) même indécent.

J’ai participé à certains financements qui jusqu’au dernier jour n’étaient pas sûrs d’être financés. Là en une journée c’est réglé, et on a l’impression d’assister à une surenchère pour la surenchère. Je parle surtout pour le Lovecraft (qui par ailleurs ne propose pas, malgré l’argent accumulé, les frais de port), mais le Corben est pas mal non plus.
Autant ce type d’opération se tient lorsque l’éditeur n’est pas sûr de son opération, et ça peux justement permettre à un livre (par exemple) d’être publié ; autant dans d’autres cas, il y quelque chose qui m’échappe (pour le dire poliment)

Bref, est-il utile de passer par un financement participatif pour des auteurs comme Lovecraft et Corben, qui manifestement ont déjà un lectorat en librairie ? Hors l’idée de favoriser la collectionnite, bien sûr.
(Je serais assez curieux de savoir ce qui sera fait de la trésorerie de l’intégrale de Lovecraft par exemple).

Oui, je te rejoins sur l’idée (parce que naturellement, je ne mettrai pas un tel montant pour une BD)
Après, j’ai un peu regardé les autres résultats des projets BD de kisskissbankbank et c’est l’un des seuls projet à avoir un tel résultat.

Je crois aussi, pour l’avoir vu à Angoulême en janvier dernier, que l’éditeur voulait faire un beau bouquin, pas un bouquin comme il fait d’habitude (surtout après le Grand Prix de Corben à Angoulême). Donc, oui, y a sûrement une volonté d’objet de collection.

Tiens je me suis posé la question récemment, qui sera surement le fruit d’un posons nous 5 minutes.
En fait, pour enrichir ce questionnement, je me demande surtout si l’utilisation de ce genre de manoeuvre (kickstarter/ulule / tout type de financement participatif) n’est aps avant tout un objet de com.
J’entends par là avec l’argument venez nous aider sinon le projet n’existera pas puis dans un second temps, aidez nous encore et on vous fera un plus bel objet. Ce genre de chose permet de faire une communication qui appelle une autre facette des sentiments.

Je suis assez partagé. On rentre dans une nouvelle ère où on propose des projets à ses futurs clients et non un produit fini, ça change la donne. Mais bon ça a l’air de fonctionner pour certain.

Vous ronchonnez, vous ronchonnez, mais c’est pas demain la veille qu’on reverra un crowdfunding aussi grandiose que celui que Dupuis avait sorti il y a quelques années pour un tome de … Largo Winch :sweat_smile: où le « financement participatif » servait à payer les cocktails et les petits fours des auteurs acceptant de venir dédicacer pour une poignée de « mécènes » en soirée privée. Pour les paliers inférieurs, je crois que la « récompense » était de recevoir le pdf de la BD en avant-première ou des trucs comme ça (pour le prix de deux ou trois tomes « normaux » en magasin tout de même, genre). Rien que d’y repenser, j’ai un sourire jusqu’aux oreilles tellement c’était beau !

Les crowdfunding sont des plans de diffusion publicitaire viraux très efficaces Il y’a un intérêt pour le mode de fonctionnement commercial de la démarche une « intimité » C’est tout benef et quand on voit le modèle steam pour les jv avec des jeux même pas fini rentabilisant en trois mois dix siècles de séquelles les éditeurs ont tout leur intérêt à investir cette place A remarquer que les projets trop institutionnalisé se font voler la vedette par des formules plus atypique cf noob

Oué c’est tout à fait ça. Mais du coup quand t’es un petit éditeur et que t’as un titre prometteur, faudrait faire un crowfunding pour le rentabiliser non ?

je pense même que d’ici 10 ans le concept sera tellement banalisé que ça sera un incontournable de l’édition en général avec un format numérique/beau Livre en combo sur ceux qui atteignent leurs objectifs
Olydri utilise aussi ulule pour des préventes pures

Alors que, normalement, ça fait partie du boulot de l’éditeur que de prendre des risques pour un produit dans lequel il croit.
Qu’un petit (voire micro-) éditeur fasse appel au financement participatif, je peux le comprendre, mais qu’un gros éditeur y fasse appel m’est vraiment inconcevable !
L’exemple donné par Oncle Hermes m’a fait rire (jaune, tout de même) : Dupuis n’a pas besoin de financement participatif : il peut très largement financer un projet (Largo Winch, qui plus est) en prenant des risques, quitte à ce que les pertes soient équilibrées par les recettes d’un de ses best-sellers.

Tori.

C’est même pathétique !
Pour Delirium, évidemment, on en est pas là, hein ! (ça m’étonnerait quand même qu’on atteigne le palier max, sauf si ce rythme de 1000 euros jours perdure)

C’est un nouveau mode d’achat le crowd De l’achat joyeux avec gamification des étapes Qui chez les gros va laisser tout un pan de l’économie dans un recoin sombre ? Ceux qui ne prendront pas le tournant de la communication numérique à son plein potentiel vont amèrement le regretter Quand des titres crowdfundé viendront éclipser leurs sorties traditionnelles

Mouais, ça me fait bizarre de voir certains découvrir ce mode de fonctionnement alors que ça doit bien faire 10 ans que ça existe et que ça fonctionne bien.

Parce que bon, j’ai du Rucka comme ça, le premier cinema Purgatorio de Moore est sortit comme ça, Jenkins et ramos ont sortit en très belle édition Fairy Quest…

Mais pas en français

Ben je n’ai pas l’impression que quiconque ici découvre ce mode de financement, et la question n’est de savoir si cela fonctionne ou pas puisque c’est selon les cas, mais plutôt de se demander pourquoi un éditeur passe par le financement participatif pour des auteurs qui (l’exemple de Corben, mais j’ai aussi cité Lovecraft) n’en ont pas besoin.
Vu la vitesse à laquelle les paliers sont avalés, ça semble une évidence (le Lovecraft est presque à 143 000 €. Quand même !! Et il reste 30 jours).

Et je parle bien d’éditeurs et non pas d’auteurs.

Ca dépend pour quoi. J’ai cité des comics donc non.

Ben j’ai l’impression que si. Blaze en parle comme d’un nouveau mode d’achat. Hors pour moi 10 ans on est plus sur de la nouveauté.

Et je me demande s’ils ne font pas de la ponctuation, sur Ulule !

Tu as raison, toutes mes excuses, je n’avais pas lu le commentaire de Blaze.

Non mais y’a 10 ans qui participait à des crowdfunding en France ? Bien sur que c’est nouveau c’est un mode de vente qui commence à peine à s’installer de façon courante

Moi déjà et plusieurs autres personnes. C’est pas parce que tu découvres et que les projets français débarque que c’est forcément une nouveauté.

allez on parle de phénomène commerciaux d’ampleur auxquels les gros éditeurs s’intéressent et vous me parlez des premier crowd qui étaient peu voire pas du tout suivi en France C’est maintenant que ça commence à devenir une alternative éprouvée dans ce pays C’est bien beau de dire on était là avant tout le monde t’inquiète on était au courant depuis dix ans … La question telle que vous la formulez maintenant vis à vis de ce projet vous vous la seriez jamais posé il y’a dix ans