GREG RUCKA PRÉSENTE WONDER WOMAN t.1-3

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Greg rucka presente wonder woman tome 3

Aveuglée, Wonder Woman doit réapprendre les rudiments du combat et fait face, aux côtés de Flash, à l’alliance de deux ennemis redoutables : Zoom et Cheetah.
Mais un péril encore plus grand l’attend : les androïdes assassins OMAC associés à un Superman dément, contrôlé par Max Lord ! De plus, l’heure des révélations a sonné à l’ambassade de Themyscira où l’on découvre le double-jeu d’un de ses employés.

Public : 12+
Collection : DC Signatures
Date de sortie : 19 janvier 2018
Pagination : 344 pages
EAN : 9791026811817
Contenu vo : Wonder Woman #214-226 + The Flash #219
Prix : 28 EUR

Un petit peu déçu par ce troisième et dernier tome alors que j’avais adoré les deux premiers (et j’étais persuadé d’avoir au moins parlé du premier plus en détail et je vois qu’il n’en est rien… bon ben ce sera l’occasion de tout relire pour en parler alors !).

En effet le volume s’ouvre sur un crossover avec Flash période Geoff Johns qui ne m’a pas démesurément passionné (d’autant que j’ai trouvé les gimmicks de Hunter Zolomon vite lassants), et toute sa fin est liée à, et impactée par, Infinite Crisis qui n’est pas vraiment un event que je porte dans mon cœur (euphémisme). Entre les deux, un seul arc, celui de la descente aux Enfers, excellent, m’a donc pleinement convaincu et emporté à la mesure des tomes précédents. Je reconnais toutefois que même pour la partie qui touche à Infinite Crisis, Rucka arrive à se saisir de l’exécution de Maxwell Lord, évènement imposé par Johns j’imagine, et à en faire l’occasion d’une dernière exploration du personnage après ça qui n’est pas inintéressante. L’ultime numéro du run en forme de récapitulation-épilogue est très chouette aussi.

Pareil. Mais je pense que c’est dû aux multiples évènements auquel Rucka n’a rien pu dire et à du jongler avec.

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Après Pérez et Jimenez, j’enchaîne tout naturellement avec la (1ère) presta de Rucka.
Alors, évidemment, je connaissais Hiketeia, que je n’avais pas relu depuis un bout de temps (et ça permet de voir l’évolution de Jones depuis) et que je trouve toujours aussi bien et d’actualité.
Pour le reste, c’est vrai que c’est du tout bon (j’avais pas beaucoup de doute). Rucka ne fait pas du Pérez, mais pour autant, j’ai l’impression qu’il respecte le matériau qu’on lui confie.
J’aime beaucoup cette intégration de Diana dans tout ce monde politique (dans le sens Jean-Marc Lainé du terme) et la position prise par Rucka. On est quand même bien loin de la WW vue dans la JLA de Johns. Et lisant ces trois runs, je n’ai pas l’impression qu’un perso féminin dans les comic-books (même si je suis loin de tout connaître, évidemment. Donc, dans au mins ce qu’il m’a été donné de lire) ait été représentée de manière aussi lumineuse malgré ses attributs guerriers, aussi intelligente, ouverte d’esprit, presque parfaite dans ses imperfections. Et ce n’est pas l’impression qu’elle donnait quand je lisait l’Anthologie Urban, notamment dans les épisodes pré-Crisis (la seule, l’unique). Et même si je n’ai pas lu l’ensemble des histoires des deux autres auteurs cités plus haut, j’ai aussi l’impression que Rucka insiste de suite et de manière plus importante sur ce qu’il veut faire ressortir de la personnalité de Diana. Sa presta sera politique ou pas. Avec des positions assez fortes et qui paraissent totalement naturelle.
Du côté des récits, ce qui m’a paru étrange, c’est que je ne me suis pas ennuyé, sans que Rucka ait fait dans la surenchère d’action, de baston et autres. Et tout en faisant avancer son intrigue par touche, sans que ça sorte vraiment pour le moment (si ce n’est à la toute fin de ce 1er album).
Le dessin de Johnson, je trouve qu’il perd un peu de sa constance au fil des épisodes. J’ai bien aimé le premier numéro, mais j’ai l’impression qu’il cherche a gagner du temps sur la fin. Shane Davis, pour le dernier épisode, c’est vraiment pas celui que je préfère. Mais le scénar’ de Rucka comble tout cela.

Ah, et point forme : j’avais déjà lu le numéro #195 dans l’anthologie et ça confirme que le papier glacé, ça fait saturer (je ne sais pas si c’est le bon terme). C’est très criant, et je dois dire que ça fait tellement bizarre que je suis allé voir dans l’anthologie ce qui avait pu m’échapper.
Ah, et j’ai l’impression qu’Urban modifie un tout petit peu la présentation des épisodes en fin d’album.

C’est ce que j’ai préféré. Sa Diana n’a pas peur de se battre et elle le fait s’il le faut, mais sa priorité c’est, de montrer l’exemple et elle le fait via la discussion.
Il est souvent mis en avant l’idéal des amazones, leur mode de vie différend et leur idéologie loin de la brutalité des hommes. Mais c’est très rarement mis en avant (et encore moins de nos jours).
Rucka rappelle que Diana est venu dans le monde des hommes comme émissaire des amazones, non comme guerrière/justicière.
Je trouve aussi, mais ça c’est surement le dessin que Diana a plus de classe dans ce run, elle a un truc altier, fier, mais qui en impose pas que je trouve super.

Oui, ça doit aussi participer à mon ressenti.
Elle fait ressortir une sorte d’intelligence, tout en étant ferme et naturellement souriante, là où Lee dans Justice League lui donne un côté bas du front et arrogant.

Tout à fait, même dans les ttires comme JL Dark elle a un truc princier, mais froid et hautain.

Pour cette série, j’avais trouvé que c’était plus de la méfiance envers Constantine et certains de ces acolytes.

Sinon,

Bon, bah c’est encore une fois d’un très bon calibre. En fait, Rucka prend les jouets de Pérez, mais pas forcément pour raconter une suite. On retrouve les éléments, mais ce n’est pas la même chose. le putsch d’Athéna rappelle un peu celui d’Arès mais est amené de manière complètement différente (et les femmes du panthéon deviennent d’un coup bien plus manipulatrices que sous l’ère Pérez, ça équilibre un peu le côté homme/femme, je trouve), on aperçoit les Kapatelis, mais ce qui est vraiment intéressant, c’est l’exploitation de son rôle d’ambassadrice. Et si les poins étaient avancés dans le tome 1, le tome 2 passent à la vitesse supérieure, avec deux sagas (dont une bien poignante), avec la dernière qui ne m’a pas fait lâcher l’album, même à une heure tardive de la nuit. Et là, vu les interactions entre les dieux et les humains, on pourrait reprendre le titre des albums de Pérez sans problème.
Après, dommage que le dessin ne suive pas toujours. Johnson a quelques manques au niveau de l’animation des combats et Raiz en fin d’album, c’est vraiment pas terrible.

Ouais, y a de ça, un peu. On sent en effet que la fin de la presta de Rucka est enquiquiné par des éléments extérieurs. Par exemple, rien que le petit crossover avec Flash, je ne vois pas trop l’intérêt au milieu de tout ça, si ce n’est pour éviter de faire comme Pérez et Jimenez avec le même perso - décidément.
Et puis y a l’Événement. Et là, je me suis demandé si Rucka était vraiment d’accord avec ça. Pourtant, y a quelques indices un peu avant (notamment l’histoire du feu de forêt) qui pourraient y faire penser, mais pour autant, la volonté de WW de passer devant le tribunal de La Haye me fait douter sur le fait que Rucka soit d’accord avec ça. En soit, ça apporte vraiment de la complexité au perso, mais de la bonne complexité (ouais, parce que la mauvaise complexité, tu vois, bah … elle est mauvaise, quoi. C’est comme ça que tu la reconnais). Et puis ça permet de rattraper un peu le côté ambassade, clairement mis de côté dans ce 3ème tome, qui est évoqué au début, puis qui connait un creux par la suite. Les perso secondaires sont clairement mis au troisième plan. mais l’affaire de La Haye permet de rappeler ce qu’elle st et son rôle. Je me demande si Rucka n’en avait pas encore sous la pédale, quand même. Y a presque l’impression que l’exploitation n’est totale et que le passage d’Infinite Crisis l’a presque persuadé de passer à autre chose (c’est qu’un avis de comptoir, hein).
Et puis la petite valse de dessinateurs, ce qui n’est pas le cas pendant au moins la moitié de sa presta, a peut être joué aussi.
Toujours est-il que j’ai quand même bien apprécié ce 3ème tome, qu’il y a une évolution, le perso n’est plus le même. Je l’ai également lu très rapidement, bien emporté par l’ultime arc. Et le dernier épisode est effectivement sympa.