REALISATEUR
Just Jaeckin
SCENARISTES
Just Jaeckin et Jean-Luc Voulfow, d’après la bande dessinée de John Willie
DISTRIBUTION
Tawny Kitaen, Brent Huff, Zabou Breitman, Jean Rougerie, Bernadette Laffont…
INFOS
Long métrage français
Genre : aventures/comédie/érotisme
Année de production : 1984
En 1984, les américains ont eu À la poursuite du diamant vert. Et les français ont eu droit à « à la poursuite du papillon rare »…mais on ne peut pas dire que les ambitions étaient les mêmes. À l’origine, Les Aventures de Gwendoline est une bande dessinée du fétichiste John Willie, auteur et photographe britannique spécialisé dans le bondage. Il y a eu plusieurs éditions françaises (la dernière chez Delcourt)…je n’en ai jamais lu mais d’après la description, Gwendoline est une jeune femme naïve au décolleté généreux embarquée dans des aventures où elle se retrouve régulièrement attachée.
Au début des années 80, Les Aventures de Gwendoline est donc adapté librement au cinéma par Just Jaeckin, photographe qui a connu un succès mondial dès son premier long métrage en 1974, Emmanuelle avec Sylvia Kristel. Just Jaeckin a continué de se faire un nom dans le registre érotique avec des films comme Histoire d’O et L’Amant de Lady Chatterley avant de tirer un trait sur sa carrière cinématographique suite à l’échec de Gwendoline, amusant nanar d’aventures qui n’hésite jamais à désaper ses têtes d’affiche.
L’américaine Tawny Kitaen (vue ensuite dans la série Hercule) joue Gwendoline, une jeune femme bien décidée à retrouver son père scientifique partie à la recherche d’un papillon très, très rare dans une région reculée d’Asie. Elle est accompagnée dans sa quête par sa demoiselle de compagnie (Zabou Breitman, loin de Récré A2). À peine arrivées dans une ville crapoteuse peuplée de tronches impayables sorties d’une bande dessinée (dont Maurice « mais pourquoi est-il aussi méchant ? » Lamy), le duo se retrouve dans les ennuis jusqu’au cou. Elles reçoivent alors l’aide pas vraiment désintéressée de Willard, un mercenaire campé par l’inexpressif Brent Huff (American Ninja).
Entre la nunuche et le connard égoïste s’installe la dynamique classique du couple qui ne peut pas se supporter avant de tomber amoureux. Les péripéties sont aussi divertissantes que totalement grotesques (et le film atteint régulièrement des sommets de connerie), surtout lorsqu’elles sont rythmées (si on peut dire ça) par la bande originale signée Pierre Bachelet, qui a ensuite recyclé le thème principal pour sa chanson L’An 2001.
Dans le croustillant dernier acte, les héros découvrent bien évidemment un monde perdu, ici la cité de Yik Yak, une société exclusivement féminine (les hommes sont des prisonniers utilisés pour l’accouplement avant d’être tués…Willard est donc destiné à passer à la casserole), histoire de caser encore plus de plans nichons et de scènes à l’imagerie BDSM. Du grand n’importe quoi (ah, la course de chars…) dominé par l’interprétation insupportable de Bernadette Laffont en reine des Amazones.