HABIBI (Craig Thompson)

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Le site de l’éditeur : bd.casterman.com

Voilà le genre de choses qui m’agacent (même si pour le coup, je ne suis pas concerné, mais c’est pour le principe) : ceux qui ont supporté le livre dans sa première édition se retrouvent lésés par rapport à ceux qui vont l’acheter maintenant (même si c’est 10 euros de plus, ils auraient peut être aimé l’avoir en VF dans son format originel).

Mon propos n’est pas dire que c’est un vilain éditeur qui spolie le gentil consommateur, je dis simplement que de petits éditeurs qui ont beaucoup moins de moyens respectent plus l’auteur et les lecteurs !

À l’image de l’opération de l’année dernière, Casterman mène cette année une opération « découverte » autour d’une sélection de romans graphiques réédités pour la somme de 10 euros.

La liste :

  • Blue de Kiriko Nananan
  • Habibi de Craig Thompson
  • Un Ciel radieux de Jiro Taniguchi
  • Prendre refuge de Zeina Abirached et Matthias Énard
  • Une Sœur de Bastien Vivès
  • Olympe de Gouges de Catel et Bocquet

Jim

EAN : 9782203224759
Date de parution : 26/05/2021

Tori.

Pas fan de la couverture.

Des six titres de l’opération, celle du Taniguchi se démarque largement (et est très différente de celles utilisées pour les éditions précédentes, d’ailleurs).

Tori.

Mais super livre…

C’est pour ça que je suis d’accord avec notre cher chat à mitraillette.
Cette couverture est d’une tristesse…
Elle ne rend pas du tout compte de l’incroyable boulot graphique abattu par Craig Thompson dans cet ouvrage.

Un Normand qui a de la clairvoyance.

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Le meilleur d’entre nous.

Jim

J’veux tuer mon mec,y’m faut un alibi
y’m prend pour une conne? y m’appelle HABIBI
File moi un gun, des gants
RO PO PO POM POM POM

Venue de Craig Thompson la semaine prochaine à Rennes, le club de lecture du jour était orienté sur l’auteur (il s’avère que j’étais celui qui avait plus lu sur lui - hormis le libraire, alors que je ne suis pas un énorme fan). Donc, semaine de rattrapage, après Space Boulettes, je me suis enfilé les plus de 600 pages de Habibi cette semaine.
Et 100 coudées au-dessus, c’est pour moi son meilleur travail. Assurément.
Si je ne devais poser une seule question à Thompson, je lui demanderais qu’elle a été l’inspiration, le déclic pour écrire une histoire pareille.
C’est assez puissant, avec des scènes très fortes et sacrément émouvantes. Il y a un gros travail sur les deux persos principaux, qu’on voit évoluer sur plusieurs années, et qui ne sont vraiment pas épargnés.
Et puis il y a des thèmes de prédilection qu’on retrouve : l’écologie, les relations élites/pauvres/ouvriers, l’entraide (c’est le côté positif dans l’histoire, et c’est souvent bien amené), … et ce qui est rigolo, c’est qu’il n’est pas clair sur la période où se situe l’histoire, et je pense que c’est volontaire. On dirait qu’il veut dire que les riches vivent comme il y a 300 ans, alors que le monde, lui, ne les a pas attendus, la misère non plus, alors qu’ils pensent toujours être dans leur tour d’ivoire.
Graphiquement, c’est toujours très intéressant, et je trouve que Thompson, même si on reconnait son style, arrive toujours à évoluer, à proposer des nuances… et là, il y a beaucoup de pages avec des symboles en lien avec le Coran et la religion … Et je dois aussi dire qu’il ne s’aide pas avec une narration qui fait beaucoup d’allers-retours temporels, qui digresse via les histoires de l’héroïne, et pourtant, il reste très clair, sans forcément faire des effets graphiques de souvenir.

J’ai beaucoup de mal à exprimer par écrit ce que je ressens de cet album.
Mais ce qui est sûr, c’est que je préfère Thompson quand il ne parle pas de lui.

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