Quand vous l’aurez lu j’aimerais beaucoup connaitre votre retour.
Pour ma part j’ai l’édition originale et j’'avais à l’époque trouvé ça très oubliable, d’ailleurs c’est le cas ; j’en ai tout oublié sinon le souvenir que c’est oubliable.
Pour être honnête, j’ai le premier album de l’édition d’origine et je ne l’ai pas lu. Mais je me prendrai cette intégrale uniquement pour les dessins de Darrow. Si le scénar me plaît, ce sera un bonus.
Deux tomes chez Delcourt (1990-1992), puis une intégrale (1995, je la possède), en attendant cette prochaine édition.
A ce sujet, je suis assez déçu en voyant la preview plus haut, j’étais certain que la colorisation avait été refaite à l’occasion (pas trop friand du taf de Claude Legris sur cet album).
J’avoue ne pas avoir vérifié qu’il s’agissait bien de « l’édition d’origine » avant de poster, mais je savais qu’il y avait eu une intégrale et ce que j’ai est un premier tome. il m’a donc semblé logique qu’une édition en 2 tomes soit publiée avant une intégrale (coup de chance )
Je l’avais déjà lu il y a très longtemps et j’en gardé un excellent souvenir (une lecture choc pendant mon adolescence) et cette nouvelle édition n’a fait que confirmer cette excellente première impression.
Alors, déjà, il est clair que l’on peut aussi bien lire cette histoire très rapidement (en ne s’intéressant qu’à l’action principale dans les cases) ou très très lentement (en prenant le soin de décortiquer minutieusement les détails de chaque case, en particulier les plan sur une page ou sur une double page).
Personnellement, je suis fan.
D’abord, parce que le côté désespéré de l’intrigue me plaît beaucoup, sous couvert d’un vernis simpliste et bourrin. Et surtout, c’est une vrai leçon scénario pour tous les auteurs qui sont incapables de pondre un truc sans le faire sur 600 pages et avec des dialogues interminables. Ici, c’est la concision qui règne en maître et le caractère coup de poing de l’intrigue principale n’en est que renforcé.
Ensuite, parce que le côté too much de la chose est tout simplement fabuleux. Voilà un type qui massacre la moitié d’une mégapole qui semble être Los Angeles (immeubles, individus, véhicules, chiens… enfin tout ce qui passe par là) et il semble que les autorités réussissent à nier qu’un tel événement est existé.
Les planches de Darrow sont réellement magnifiques, si on aime les dessins ultra détaillés (mais qui ne sont pas fouillis, ceci dit). Ce doit être vraiment impressionnant en noir et blanc. Les références m’ont l’air assez nombreuses, en plus (il y a des affiches promotionnelles pour la PAX de Martha Washington, à un moment donné).
Alors après, c’est sûr, si vous n’aimez pas la science fiction et l’anticipation, le traitement radical de l’histoire (hyper violence, scénario désespéré), passez votre chemin.
Mais moi, des histoires des robots deviennent plus humains que des hommes et qui dénonce la transformation inexorable de l’humanité en machine froide et monstrueuse, ça me parle toujours autant.
Le côté désespéré, la quête de l’identité, la description d’un « futur » ultralibéral sans règle ni loi et bâti sur le mensonge… Non, vraiment, très bon…
Je crois que j’ai un Darrow en édition spéciale n&b, et je crois que c’est celui-ci, mais là, j’accède pas à mes étagères, donc j’irai vérifier ça plus tard.
Ça se passe dans le même univers. Les supermarchés Behémoth, la PAX, tout ça… D’ailleurs, Martha rencontre le héros dans une histoire courte du cycle Liberty.
Tu noteras que cet univers ressort dans l’adaptation BD du scénario de Miller pour Robocop (celle de Grant et Ryp), puisqu’on y voit des pubs pour les supermarchés Behemoth.
(Tout est expliqué dans un merveilleux ouvrage sur le sujet.)
Ouais, voilà, y a tout le discours sur qu’est-ce qu’être humain, le fait de penser suffit-il à définir que l’on soit, mais y a aussi toute la métaphore politique de la réappropriation (apparemment compromise dès le début) du pouvoir. La scène « Power to the People » est assez formidable, et méchamment ironique.
En fait, c’est pas le même : j’ai l’édition Delcourt en un seul volume d’il y a de longues années, en couleurs, avec les bulles, bref, la BD, quoi. Et j’ai un Darrow en noir & blanc qui reprend les planches sans les bulles. Les planches du #1, je crois. De mémoire, c’est une édition américaine. Un cadeau, sans doute (je me vois mal acheter ça, ou alors en soldes…). Faut que j’aille voir, mais bon, là, c’est pas simple, en ce moment.
Sans jouer les vils flagorneurs de bas étage, c’est pour moi le meilleur bouquin de la collection aux Moutons, haut la main.
J’aime bien aussi « Super-Héros ! » et le bouquin d’Alex sur les liens mythologie / super-héros, mais leur nature plus « foisonnante » (du fait des sujets) en fait des livres d’une autre catégorie. Dans le genre « monographie », le bouquin sur Miller se pose un peu là : donc oui, laisse-toi tenter.
(tout ça me fait dire qu’il faudrait que je finisse le Stan Lee, d’ailleurs…)
Après vérif, en fait (puisque j’ai pu accéder à l’étagère en question…), cette version noir & blanc sans bulles comporte les trois chapitres. Il s’agit de l’édition Big Damn Hard Boiled. Un bouquin oversized avec seulement les dessins. Impressionnant (même pour moi qui ne suis pas fan de cette ligne claire hystérique).
J’en ai profité pour refeuilleter mon édition VF (avec les bulles et les couleurs, donc). J’ai eu la surprise de noter que la traduction est signée Guy Delcourt lui-même (je ne sais pas si c’est le cas dans l’édition récente). J’ai bien ri avec une bulle évoquant une « Chevrolet Stallone », visiblement moins confortable que la version Eastwood. À chaque fois que j’y remets le nez, dans cette BD, je trouve un truc nouveau…
Merci bien, c’est cool à lire !!!
Bah ouais, je suis curieux de savoir ce que tu en penseras…
Je viens de lire un article que j’ai trouvé très intéressant sur Hard Boiled (Pour en savoir +), d’autant plus intéressant si je puis dire, puisque je fais partie de ceux qui n’ont pas aimé cette histoire.
Et que ça m’a donné envie de la relire.