HEROES IN CRISIS #1-9 (Tom King / Clay Mann)

Alors non, je n’ai pas d’expérience en la matière : je veux dire en matière de thérapie post-traumatiques suite à une intervention sur un terrain de conflit armé. Pas personnellement du moins.

Mais j’ai quelques personnes dans ma famille qui sont intervenus sur des lieux similaires à une autre époque. Et je ne retrouve certes pas ici ce qu’ils ont pu me raconter mais est-ce vraiment le problème ici ? Puisque de base, ce ne sont pas les mêmes conflits, ce ne sont pas les mêmes genres de guerre et nous ne sommes pas américains.
Faut-il avoir eu des pouvoirs pour apprécier un récit sur la perte des pouvoirs, faut-il avoir eu un meurtre dans sa famille pour apprécier les histoires de Batman ? Faut-il être soi même un extra-terrestre pour comprendre Superman ? Faut-il écrire pour pour pouvoir lire et critiquer une lecture ? Faut-il savoir connaître le solfège pour apprécier une musique ?

Une lecture, de fiction de surcroît, on base notre appréciation sur notre ressenti non ? Je trouve très étonnant de devoir connaître très intimement le sujet pour pouvoir dire : "Je trouve que ça traîne en longueur, j’ai l’impression que les interviews sont là pour diluer le récit, je trouve très inhumain cette façon de se faire psychanalyser par un être de métal … ". Est ce que je suis bluffé par ce récit ? Non. Est-ce que tout est à jeter ? Non plus. Est-ce que cela m’ennuie ? Oui. Est-ce que je trouve cela décalé par rapport à la réalité ? Oui, c’est de la fiction et il y a des mecs qui volent et tout … Est-ce que déshumaniser le traitement des traumas me semble raccord avec l’idée que je me fais du caractère et de l’intelligence des personnages ayant créé ce sanctuaire ? NON et c’est ce que je pointe du doigt.

Mais il faut aussi bien quelqu’un qui se fasse l’avocat du diable, en l’occurrence c’est moi ici qui devant vos avis dithyrambiques où tout est génial, toutes les cases apportent leur lot d’éléments nous plongeant de plus en plus dans l’histoire et apportant du grain à moudre à notre réflexion essaie de proposer un avis divergent basé sur mon propre et unique ressenti tout comme vos propos le sont d’ailleurs.

Je ne fais que donner mon avis comme vous donnez le votre, je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit et autant dire que je me fous d’imposer mon avis (surtout que c’est peine perdue). Mais ce genre de remarques, il se peut que je m’amuse à la ressortir de temps à autre par taquinerie. « Tu connais intimement **** pour pouvoir donner ton avis dessus ? :smiley: »
Faut-il connaître un sujet intimement avant de ressentir quelque chose ?

Ma question sur le passé de King était plus pour comprendre l’auteur et sa façon d’aborder la chose, ne connaissant pas autre chose de son travail. Et, ça me permet de le situer mieux, ayant travaillé pendant plusieurs années avec des personnes venant d’organisations connues pour leur trigramme.