HEROES IN CRISIS #1-9 (Tom King / Clay Mann)

Adoré ce numéro…
Il faudra que je relise tout mais c est parti pour etre pour moi le meilleur event DC ou Marvel depuis … COIE de 1986… si ce n est le meilleur tout court…

J ai pas tout lu de ce que vous dites mais j ai du mal a le comparer a identity crisis… qui a été avec Infinite Crisis un des pires de DC… à la hauteur des fear itself ou secret invasion et Siege, CW II…
Id Crisis est justement juste raccoleur… ne comprend en rien la mythologie DC et les personnages… Pour moi c est une hérésie… alors que ce scenariste avait livré de bons Green Arrow…

Heroes in crisis certes ne raconte rien de neuf… c est clair que peut etre que le responsable est celui vers qui tout pointe… mais c est pas le souci…
ID Crisis… normalement superman trouvait direct avec sa vision, des indices… le tueur ne tient pas vraiment… en tout cas pas le fait de passer entre les mailles donc… l enquete n est pas meilleure.

Mais les personnages… le fait de vouloir quelque part rendre reel certains problemes tout en gardant du merveilleux… il y a un juste milieu qui me plait enormément… on parle de souci qui "devrait exister " dans ce monde imaginaire mais jamais on enleve l imaginaire… c est pour moi justement plus proche de Moore, Morrison, Gaiman, dematteis… Là où Id Crisis était plus dans la lignée des comics des 90’s que je n appreciais pas et qui juste « salissait » pour salir… sans comprendre l univers fictif, les personnages… mais donnaient au lecteur sa dose de « crade »

Heroes in crisis… c est justement qu on garde le merveilleux en posant une question reelle… ce st aussi la difference entre le court de King et celui de Bendis dans Detective 1000. King garde le merveileux… Bendis il fait du faux polar réaliste… tente un truc « ca serait plus reel si … » mais en fait non c est pas plus reel… et ca colle plus avec l imaginaire.

j etais pas super fan de King avant Miracle man, batman 50 et la suite et avoir lu Sherriff of Babylon… mais autant Batman 1-50 sont inégaux… grayson est une erreur et vision ne tient pas toujours… autant Miracle, HIC… là c est du top niveau pour ma part.

Retour sur le net après quelques jours d’absence pour cause de déménagement.

Superbe #7 qui en plus annonce (enfin ?) peut-être l’espoir d’une issue positive à tout ça, ce qui n’était pas gagné.

D’abord, je tiens à saluer la clairvoyance de Ben qui avait vu juste avec ses théories sur la responsabilité de Wally, qui ne m’avaient pas convaincues sur le moment mais se sont révélé les bonnes. Chapeau.

Il va sans dire que je me retrouve aussi — une fois de plus concernant ce titre — complètement en désaccord avec @nikohell icon_mrgreen

À ce sujet je ne rebondirai que sur un point.

Oui, King a servi comme officier de la CIA, au sein de la Direction des Opérations entre 2002 et 2009, en Afghanistan et en Irak (je suppose que le « C’est pas King dont on disait que…? » fait référence aux allégations de mensonge sur la question qui ont été lancés par un critique au début de l’année, et totalement démontées dans les heures qui ont suivi).

Mais surtout, il en est revenu dans un sale état psychologique dont il a, a priori, mis des années à se remettre. Et non seulement ce Heroes in Crisis mais la très grande majorité de son œuvre jusqu’ici en porte la marque, de façon quasi obsessionnelle à vrai dire. The Sheriff of Bablon bien sûr s’inspire directement de son expérience de terrain, et The Omega Men transpose dans l’espace les problématiques des récents conflits au Moyen-Orient de façon assez transparente. The Vision peut se lire (entre autres) comme un titre sur les difficultés du retour à la vie civile. Son run sur Batman, si inégal soit-il (et trop long, trop dilué), tourne largement autour de la question de la possibilité (ou non) pour le personnage de dépasser son trauma fondateur. Miracle Man utilise la mythologie du Quatrième Monde comme dispositif allégorique sur la dépression et la possibilité de vivre avec (plus que de « s’en sortir »).

Niko ne cesse de nous répéter sur ce fil que l’une des principales faiblesses qu’il trouve à cette mini-série est l’irréalisme du « traitement » proposé aux persos. Que les entretiens sonnent creux, que les thérapies sont inhumaines, que tout ça est très grossier, etc.

Alors, au bout d’un moment, désolé si j’enfreins une règle non-écrite de la netiquette, mais j’aimerais quand même savoir sur quoi ce jugement se fonde, en dehors de la seule impression de lecture.

Niko, s’il s’avère que tu as toi-même une expérience de première main de ce genre de thérapies, des connaissances pratiques en psychiatrie ou des choses de ce genre, je suis tout prêt à m’incliner — personnellement, ce n’est pas mon cas. En revanche, si ce n’est pas le tien non plus, tu m’excuseras mais je préfèrerai alors plutôt accorder ma confiance au scénariste qui est passé par là et a vécu la chose de l’intérieur pendant des années.

Alors non, je n’ai pas d’expérience en la matière : je veux dire en matière de thérapie post-traumatiques suite à une intervention sur un terrain de conflit armé. Pas personnellement du moins.

Mais j’ai quelques personnes dans ma famille qui sont intervenus sur des lieux similaires à une autre époque. Et je ne retrouve certes pas ici ce qu’ils ont pu me raconter mais est-ce vraiment le problème ici ? Puisque de base, ce ne sont pas les mêmes conflits, ce ne sont pas les mêmes genres de guerre et nous ne sommes pas américains.
Faut-il avoir eu des pouvoirs pour apprécier un récit sur la perte des pouvoirs, faut-il avoir eu un meurtre dans sa famille pour apprécier les histoires de Batman ? Faut-il être soi même un extra-terrestre pour comprendre Superman ? Faut-il écrire pour pour pouvoir lire et critiquer une lecture ? Faut-il savoir connaître le solfège pour apprécier une musique ?

Une lecture, de fiction de surcroît, on base notre appréciation sur notre ressenti non ? Je trouve très étonnant de devoir connaître très intimement le sujet pour pouvoir dire : "Je trouve que ça traîne en longueur, j’ai l’impression que les interviews sont là pour diluer le récit, je trouve très inhumain cette façon de se faire psychanalyser par un être de métal … ". Est ce que je suis bluffé par ce récit ? Non. Est-ce que tout est à jeter ? Non plus. Est-ce que cela m’ennuie ? Oui. Est-ce que je trouve cela décalé par rapport à la réalité ? Oui, c’est de la fiction et il y a des mecs qui volent et tout … Est-ce que déshumaniser le traitement des traumas me semble raccord avec l’idée que je me fais du caractère et de l’intelligence des personnages ayant créé ce sanctuaire ? NON et c’est ce que je pointe du doigt.

Mais il faut aussi bien quelqu’un qui se fasse l’avocat du diable, en l’occurrence c’est moi ici qui devant vos avis dithyrambiques où tout est génial, toutes les cases apportent leur lot d’éléments nous plongeant de plus en plus dans l’histoire et apportant du grain à moudre à notre réflexion essaie de proposer un avis divergent basé sur mon propre et unique ressenti tout comme vos propos le sont d’ailleurs.

Je ne fais que donner mon avis comme vous donnez le votre, je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit et autant dire que je me fous d’imposer mon avis (surtout que c’est peine perdue). Mais ce genre de remarques, il se peut que je m’amuse à la ressortir de temps à autre par taquinerie. « Tu connais intimement **** pour pouvoir donner ton avis dessus ? :smiley: »
Faut-il connaître un sujet intimement avant de ressentir quelque chose ?

Ma question sur le passé de King était plus pour comprendre l’auteur et sa façon d’aborder la chose, ne connaissant pas autre chose de son travail. Et, ça me permet de le situer mieux, ayant travaillé pendant plusieurs années avec des personnes venant d’organisations connues pour leur trigramme.

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HEROES IN CRISIS #8 (OF 9)

(W) Tom King (A) Clay Mann (A/CA) Mitch Gerads

You’ve seen all the clues. You’ve heard the testimony and eavesdropped on the secret confessions of the World’s Greatest Super Heroes. Now, with the killer revealed, it’s time to find out why. What could have driven a hero to the brink, to turn a savior into a murderer? Rifts will form between old allies, and the trinity of Wonder Woman, Superman and Batman will have their leadership challenged and will question their own judgment. Sanctuary has become something they never imagined…and it’s still potentially carrying on without them!

In Shops: Apr 24, 2019

SRP: $3.99

Du coup c’est qui le tueur ?

Ceux qui souhaitent lui répondre, merci de lui répondre en mp.

Même pas en spoiler ?

Ne le foirez pas alors :cat:

en Mp c’est bien. Incroyable cette manie de savoir avant…

C’est le colonel Moutarde avec le chandelier. Dans le salon

Ca dénote un intérêt proche de zéro. Quand je suis intéressé vraiment je veux pas savoir, en plus j’ai pas peur du spoil. Je lui rie au nez. Le chemin est parfois plus intéressant pour arrivé audit spoil que le spoil en lui-même.

Ah c’est pas Shao Ling ?

Quel démago!

Tiens c’est marrant ça me rappel que c’est le fait qu’on m’ait raconté le final de la saison 3 de Lost qui m’a donné envie de me remettre à la série (que j’avais lâché au bout de 3 épisodes). Comme quoi le spoiler peut avoir l’effet inverse de ce que l’on craint

ça me le fait aussi.

Le « cœur » de Heroes in Crisis est terminé, avec ce #8. Le Sanctuaire, structure créée par la Trinité pour aider, soigner et accompagner les Héros traumatisés par les épreuves, a été le théâtre d’un massacre terrible, dont seuls Harley Quinn et Booster Gold ont survécu.
Tom King révèle, ici, qui est l’auteur du massacre ; et pourquoi.
Et si c’est terrible, et plutôt touchant, je dois avouer que, à force de trop chercher sur les théories possibles, je suis un peu déçu. Non pas par les réponses, mais par leur ampleur.
Oh, tout ça reste solide et plutôt bien écrit. Les raisons de l’explosion du personnage concerné ont été bien expliquées et préparées, et l’ensemble est cohérent. Le fait que ce personnage ait eu accès aux données du Sanctuaire (alors qu’elles sont en principe détruites après enregistrement), et ait « craqué » au contact d’une telle somme de douleurs, et donc qu’il ait explosé alors que les autres patients voulaient l’aider (alors que ce personnage voulait être seul)… ce n’est pas la « meilleure » explication formulée (certaines théories me semblaient meilleures), mais ça passe bien.
Bien évidemment, le #9 déterminera le statut de ce personnage, et ça fera mal au cœur ; mais l’ensemble demeure cohérent avec ce qui est fait dessus depuis plusieurs mois. Cet épisode est un grand monologue explicatif, qui échappe heureusement à la lassitude par la précision de l’écriture de Tom King. Qui a cependant livré ses meilleurs moments avant cette étape, il faut le reconnaître.
Enfin, Travis Moore aide un peu Mitch Gerads, ici ; c’est joli et efficace. Moins impressionnant qu’avant, mais ça reste très correct et appliqué.

Heroes in Crisis a révélé le cœur de son propos, jusque-là, et ce #8 sert à expliquer, poser les choses de manière claire ; ne reste plus qu’à gérer les conséquences, et ranger ce qui peut l’être.
C’est bien ; mais les sommets sont passés. Et c’est un peu dommage.

Je vais relire l’ensemble mais on peut dire qu’officiellement, Tom King a « tué » Rebirth.
Net et avec des bavures.

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HEROES IN CRISIS #9 (OF 9)

(W) Tom King (A/CA) Clay Mann

The most-talked-about miniseries of the year reaches its stunning finale! The mystery behind the murders at Sanctuary is solved, but the mind behind it is one the heroes never expected. With their deepest secrets exposed, the Trinity has to consider how to carry on. Should the tragedy cause them to redouble their efforts to help their hurting comrades, or will they need to close up shop? The answers will be found in the ashes of this final showdown, and the fates of Booster Gold, Harley Quinn and the rest hang in the balance.

In Shops: May 29, 2019

SRP: $3.99

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Source : www.cbr.com

Bon, bon, bon… c’est terminé. Heroes in Crisis est terminé. Et Tom King achève sa saga avec la méthode entamée jusque-là, en se concentrant sur le ressenti, les doutes, les peurs, mais surtout les émotions de ses personnages ; dont le choix se révèle d’abord bien senti, lors de quelques échanges.
Mais il ne règle rien, en fait.
Wally West est bien le responsable de la tuerie. Batgirl, Harley, Booster Gold et Blue Beetle le rejoignent en urgence pour empêcher Wally du présent de tuer le Wally de cinq jours dans le futur, qui a révélé tous les secrets du Sanctuaire et est venu pour être tué, afin que son corps soit ramené au moment de la tuerie. Mais ce Wally du futur a « changé » suite aux événements récents, et une longue discussion s’entame… sur le ressenti, la douleur, le statut de Wally, le principe de l’espoir. Pour finalement aboutir à une manœuvre complexe pour obtenir un corps d’un « double » de Wally, le déposer, et pour qu’après le Wally du présent se fasse arrêter et assume ce qu’il a fait.
Bon. Voilà, c’est terminé. J’ai été jusque-là un grand défenseur de Heroes in Crisis, saga étrange et surprenante, très intime et intimiste, qui m’a charmé et emporté jusqu’au début du #8 ; qui m’a un peu « coupé » avec sa révélation, pas incohérente mais qui brisait le charme de l’atmosphère. Le #9 ne « rattrape » pas la chose. La messe est dite, comme on peut le résumer, et Tom King se charge maintenant d’expliquer comment Wally « finit », comment un corps de Wally se retrouve parmi les victimes, et pourquoi le quatuor d’enquêteurs est pertinent (car Booster sait comme Wally ce que ça fait de vouloir bien faire mais de causer une catastrophe ; car Batgirl sait comme Wally ce que ça fait de bien agir et d’être blessé dans son corps et son âme ; car Blue Beetle sait ce que ça fait d’être trahi par un proche ; car Harley sait ce que ça fait de se perdre dans la démence et la douleur) ce qui fait sens et est logique. Et voilà.
Tom King achève son récit de manière abrupte… sans dernière ficelle, sans pirouette ; sans positif. Heroes in Crisis apparaît alors comme un récit d’une dureté terrible, avec certes un message pertinent sur l’espoir « réel » et pas fantasmé (Wally incarne bien l’espoir ; mais pas l’espoir pur et parfait, mais l’espoir correspondant au fait que même quand tout va mal, quand on échoue, quand on fait le pire, on doit continuer à aller de l’avant et à courir) mais avec surtout une noirceur terrible sur l’ensemble. C’est bien entendu pertinent avec le projet initial de raconter une forme de « réalité » du stress post-traumatique chez les super-héros, mais ça surprend, choque et trouble.
Si je continue à penser que Heroes in Crisis est une histoire intéressante à lire, je ne la confierais pas à tous les lecteurs… et je ne suis pas sûr d’apprécier vraiment, en fait. Pas la forme, car c’est bien fait et légitime dans son approche, mais le fond ; qui est trop « dur » et sombre pour moi. Un contraste bien organisé avec des dessins généralement positifs et beaux, avec encore ici un Clay Mann en très, très grande forme, qui livre de très beaux plans et des planches superbes.
Heroes in Crisis est donc terminé… et quelle étrange saga. Jamais je n’en aurais fait un « événement » comme DC, cette histoire paraît plus comme une série dérivée, à la Mister Miracle ou Omega Men. Je pense que je relirais à terme, pour tout revoir, mais cette noirceur générale, si crédible hélas, demeure un élément trouble et troublant.
D’autant plus que le sort des décédés devient « problématique », non pas sur une incertitude qui est désormais écartée, mais par l’inintérêt de Tom King sur eux. Certes, les encarts de discussion du Sanctuaire (qui semble continuer après l’événement) sont toujours bons et ont toujours été pertinents (j’apprécie particulièrement les aveux de la Batfamily, dans ce #9, sur la place de chacun)… mais c’est peu, trop peu pour les personnages disparus. Même s’ils étaient pour l’essentiel secondaires, ils méritaient plus que ce trépas si précipité. Il y a une forme de sensation de « mépris » envers eux, envers cette chair à canon bien utile pour marquer le lecteur et acter le changement de Wally, mais qui est évacuée dès qu’on parle des choses sérieuses ; ça surprend, ça choque aussi. Et je ne parle même pas de Roy Harper, un fan-favorite qui méritait objectivement mieux ; au moins un dialogue avec Wally, hein ! Cela demeurera le point le plus critiquable de cette saga, qui en comporte d’autres, plus philosophiques (sur l’orientation, le propos, sa noirceur) que sur sa réalisation (très propre et professionnelle).
Je doute que quiconque d’accroché aux personnages ou de sensible ressorte indemne d’une telle lecture.

Je te trouve très compréhensif. Je le serai moins. Sans prendre de détour, Tom King (que je kiffe sa mère) s’est viandé, chié dessus et lamentablement vautré.

Viandé car il tue des personnages sans aucun enjeu derrière ou réel contexte. Ils sont morts pour son Histoire et ça, je déteste. Pour moi, c’est limite « rien à carrer, je suis au dessus des personnages ». ça, jamais. Je te virerai les éditeurs rien que pour cette liberté laissée à TK.

Chié dessus car son histoire ne raconte finalement rien. Les Héros sont traumatisés? Vraiment? Les Héros DC ne sont pas des loques, des pleureuses à qui il est arrivé que des mauvaises choses. Ils sont respectés de par le monde (même si Doomsday Clock remet en cause ce statut-quo que j’adore) et ça les rend positifs, lumineux. Si j’ai adoré Mister Miracle et son envers du décor, Tom King généralise et je hais ça.

Et Vautré parce que Wally West, put^^^. Mais comprend-t-il les personnages? Pire que cela, les connait-il?
Ce n’est pas comme s’il ne connaissait pas l’Univers DC et son héritage tout de même. Ce n’est pas un Elseworld, c’est la planète mère. Wally West représente DC et plus récemment le Rebirth et plus récemment le retour de toute la continuité. Elle aurait dû aboutir au retour de ses deux enfants. Comment pouvait-il imaginé l’inverse, une seule seconde?

L’une des pires lectures de tous les temps. Vraiment, pourtant je l’adore ce Tom King.