HISTOIRES COURTES t.1-3 (Akira Toriyama)

Je viens de finir le troisième tome, et c’est très sympa. Moins foutraque que les deux précédents, sans doute pour deux raisons : d’une part les histoires sont datées de 1988 à 1994, soit après la création de Dragon Ball, et les grands thèmes de l’auteur sont déjà fixés, les séries présentées ici répondent donc à une formule établie et ne correspondent plus à une période de recherche et de tâtonnement ; d’autre part parce que les séries présentées sont certes courtes, mais elles ont droit à quelques épisodes et donc durent plus longtemps que certaines créations précédentes. Le sommaire est par conséquent moins divers, et sans doute moins surprenant pour quelqu’un qui ne connaît de l’auteur que sa série la plus célèbre.

Mais il y a plein de choses bien sympas. Mamejiro renoue avec le thème de l’enfant sauvage, ou presque, le gamin qui grandit isolé et ne pige pas tout au monde extérieur. Soramaru le petit ninja est un peu sur le même modèle, et Toriyama insiste davantage sur la gêne du héros face aux personnages féminins, une petite fixette qui revient régulièrement dans le sommaire.

J’aime beaucoup Cashman (le justicier rémunéré), une énième déclinaison du super-héros, ici un policier spatial qui cherche surtout à rentrer chez lui, mais le carburant utilisé par le moteur de son appareil, c’est de l’or : il se fait donc payer pour ses belles actions. C’est marrant, décalé, d’autant que le personnage a fusionné avec le corps d’un policier local, notoirement incompétent et dragueur, là où notre justicier est performant et guindé. Marrant comme tout. Dub & Peter raconte les aventures d’un jeune dragueur (incompétent) et de sa voiture intelligente, et enfin Go! Go! Ackman narre les tentatives d’un jeune démon pour moissonner des âmes : il est opposé à un ange gardien qui devient fou, tente de le tuer et massacre des tas d’humains sur son passage. La succession d’hécatombes est très amusante, et on voit aussi des sous-thèmes (le démon devenu gentil, la famille) qui évoquent aussi Cowa ou Sand Land.

Jim

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Concernant Cashman et Go! Go! Ackman, il y a eu plus de chapitres parus dans le V Jump, mais scénarisés par Takao Koyama et dessinés par Katsuyoshi Nakatsuru (pour Cashman) et Satoru Iriyoshi (pour Go! Go! Ackman). Cashman a même eu droit à la sortie d’un premier tome, alors que les chapitres supplémentaires de Go! Go! Ackman sont inédits en librairie…

Toriyama a sorti par la suite d’autres histoires courtes, mais deux seulement (Alien x Peke et Lady Red) ont été éditées en volumes reliés en 2008, dans une réédition en deux tomes (au format bunko) des histoires courtes, inédite chez nous (mais disponible en italien).
Lady Red ne fait que trois planches…
Les voici, suivies d’une traduction en anglais (j’en ai trouvé une en français, mais elle n’était pas terrible). Attention : sens de lecture occidental.

Tori.

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On n’est pas nés dans le bon pays !

Jim

Jim

C’était l’un des premiers mangakas dont j’ai appris à identifier le style et surtout dont j’ai retenu le nom.
Ça fait quelque chose.

Jim

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Avant même Batman TAS, qui a marqué mon enfance et changé ma vie, l’animé de Dragon Ball Z est mon premier souvenir de programme préféré et de passion. Ça ne m’a pas lâché, même si l’ampleur s’est amoindrie.
Une part de mon enfance s’évapore.

Je regardais pas le dessin animé mais le tome 1 de dragon ball c’est le tout premier truc que j’ai lu seul (sans compter l’école et les parents quoi) avec les Spider-Man de Lee Romita. Impossible de pas devenir fan de BD quand tu commences comme ça !

Dans les meilleurs moments : maîtrise de la fluidité au maximum avec mélange
de grosse baston énervé et imaginative, campement parfait des personnage et développement simple et efficace, gestion du sérieux et de la tension parfaite toute l’énergie gaguesque des situations poussé à l’extrême (le tout en même temps).

Dragon Ball forcément prend beaucoup de place (je me rends compte qu’on est sur le sujet d’une autre de ses œuvres) mais il a impacté largement la culture à d’autres reprises (Dr Slump, Dragon quest) et même s’il n’a pas autant fait d’œuvres qu’une Rumiko Takahashi par exemple il a démontrer plusieurs fois son talent (qu’est ce que c’est génial Sand Land punaise).

Quelqu’un qui saisi bien une partie de son génie c’est Araki je trouve :

"I realized once again: while Toriyama-sensei‘s art might look like it was drawn onto a flat surface in a very simple manner, the truth is that it has an extremely precise sense of three-dimensionality to it. An amazing technique that can convey both flatness and three-dimensionality at the same time! It really is great artwork, isn’t it? "

(en parlant de la couverture 33 du manga qu’il devait redessiner pour l’hommage des 40 ans, les 9 dernières couvertures hommages vont peut être prendre une autre ampleur maintenant d’ailleurs).

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De bonnes bases.

Moi qui suis de la génération Goldorak, j’avais un peu lâché l’affaire, mais Dragon Ball, c’était le truc que je regardais le week-end après une semaine à la fac, genre. Ça m’a permis de me remettre un peu aux dessins animés (avant l’électrochoc qu’a été Batman, comme tu dis). J’aimais beaucoup déjà aux débuts, quand c’était plus aventure / humour, mais j’adorais tous les délires super-héroïques de la suite. Même opinion pour la série BD, d’ailleurs, qui fait partie du petit cercle de séries que je relis régulièrement (avec Watchmen, Dark Knight, Akira…).

Jim

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Oui, DB a ma préférence désormais pour son imagination et sa diversité, mais DBZ m’a énormément parlé gamin dans ses bagarres et sa puissance. Ça a défini ma vision mde l’épique (Goku SSJ, Gohan et Cell…).

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Avec cette capacité à faire grave sans faire noir.

Jim

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Depuis ce matin et la lecture de cette nouvelle, je n’arrive pas à me concentrer.

Comme surement beaucoup de personne de ma génération (je suis née en 1984) Dragon Ball a été l’une des œuvres qui m’a ouvert les portes de la lecture mais aussi du dessin (même si désormais je suis rouillé) mais c’est aussi tout les à côté du phénomène (du tsunami culturo marketing) qui ont aussi marqué ma vie et la personne que je suis, je sais que mes meilleurs amis c’est grâce à notre passion commune qu’on est devenue potes car j’étais un peu introvertie avant de devenir amère…(adulte quoi), les longues théorie pendant les pauses recrées ou le soir assis sur le pas de la porte… et là depuis ce matin c’est tout ces petits liens qui me reviennent en souvenir, Akira Toryama est aussi la sources de mes liens sociaux/amicaux que j’entretiens toujours à l’heure actuelle, mes meilleurs souvenir d’enfance y sont aussi liée.
Je ne m’était jamais rendu compte de l’impact de ses œuvres ni que sa mort me toucherait autant (surtout que je ne le connais qu’a travers ses œuvres).

Mon message me semble stupide en relisant mais bon c’est comme ça, ça ira mieux demain…

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C’est pas stupide. C’est sincère et c’est partagé.

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Jim

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Jim

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Jim

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Allez, répandons la bonne parole :

Merci Tori.

Jim