Public Enemy vétéran du rap game, entité intemporelle du hip hop a beau être un groupe, que dis je LE groupe phare du rap revendicatif et saignant sans compromis: Que peut on encore attendre de Mc’s approchant la cinquantaine?
New Whirl Odor laissait penser que la fin était proche, qu’il ne restait plus que des bribes de rage dans l’estomac de Chuck et que Flav avait fini par vendre son âme à Oncle Reality Show Sam et perdu sa folie légendaire, tandis que Rebirth of a Nation s’apparentait plus a du « PE accompagne le son west coast vengeur de Paris » qu’a un retour de la légende en bonne et du forme (ceci dit en tant que fan du guerilla funk cet album me ravi en tout point) ; Alors quid du grand PE depuis There’s a poison going on ??? Quid de PE depuis les incendiaires Fear of a Black Planet et It Takes A Nation of Million To Hold Us Back ???
La question est posé: Public Enemy Number One?
L’ovni drums of death (reunissant creme du metal/electro/abstract/hip hop par la presence de Dave Lombardo/Dj Spooky/Dalek et Chuk D) passé totalement inaperçu laissai présager que le nombre des années n’avaient pas entamé la verge de Chuck D.
C’est donc avec beaucoup de retard et une appréhension que je n’avais pas ressentie depuis longtemps que je glisse la dernière galette en date de PE dans ma HIFI, load, play, listen and the winners are:
Black is back, aie aie aie ca démarre fort (surement trop fort pour mes voisins) très fort cette track a elle seule me fait pensé que je n’aurai pas du bouder cet album si longtemps; Gros riff, scratchs affutés, rythme accrocheur: on sent tout de suite que le retour de G-Wiz au manette fait du bien au choix artistique! C’est du grand PE comme on l’aime hardcore et brut.
Escapism, c’est par leur diversification que PE a su resté sur le devant de la scène depuis tant d’année fleurant bon le son seventies cette track étonne et surprend, groovy a souhait permettant de démontrer que techniquement le flow de nos vétérans n’a rien a envier a la new school. Ca coule dans les oreilles c’est chaud, sucré presque bandant.
Harder Than You Think, voilà le retour du grand Chuck D le retour de Mr Dangeroooos à l’ancienne avec des phases meurtrières accompagnés des back de Flav, un titre qui n’aurait pas dénoté au côté d’une tuerie comme You Gonna Go our Way.* Public Enemy* -still- Number One.
Bridge Of Pain, Flav n’est pas en reste, beaucoup le pensai mort, fini, tout juste bon à jouer son rôle de gentil trublion à la tv!? Non les légendes ne meurent pas et Flav rajeunit pour poser sur un beat tailler sur mesure comme il ne l’a pas fait depuis très longtemps: un son cinématographique avec ses fausses montées en puissance accrocheuse ou Flav s’amuse, joue avec sa voix autour du beat. Un régale pour ses fans.
Non Public Enemy n’est pas mort et en atteste cette galette pas près d’en finir, certe How You Sell Soul … est loin de leurs classiques mais il s’agit d’un de leur meilleur album depuis longtemps. On peut regretter qu’il soit moins rageur, moins revendicatif et plus accessible mais on ne peut nier qu’il est terriblement efficace et qu’il mérite largement le détour pour les oreilles voulant sortir du carcant south banger ou r’n’bisé craché en boucle par les one hit wonder à la soulja boy ou autre lil wayne surexposé.
Onzième album, et toujours là toujours présent ca mérite le respect pour ce groupe légendaire à la fois le plus (par l’esprit qui n’a jamais failli) et le moins hip hop (pour son ouverture d’esprit musicale constante)… en attendant la suite… quand a 60 ans Flavor Flav parlera de sa prise de viagra à la tv et que Chuck brulera le mic sur scène avec la rage et les tripes toujours présent comme au temps du Yoooo Bumrush