Via le site Comicbook.com, le scénariste Mark Millar (Chrononauts, Jupiter’s Legacy) dévoile le titre de sa nouvelle série à paraitre chez Image Comics: Huck. Il pourrait s’agir d’une référence à Huckleberry « Huck » Finn, personnage créé par l’écrivain Mark Twain.
La rumeur veut que ce soit le « cartooniste » Skottie Young (Rocket Racoon, I Hate Fairyland) qui se charge de la partie graphique de ce nouveau titre. Il faudra cependant attendre l’Image Expo du 2 juillet pour en savoir plus.
Le dessinateur de Huck est Rafael Albuquerque (America Vampire).
La mini-série en six chapitres suit Huck, un homme simplet au grand coeur qui ne peut s’empêcher de venir en aide à ses concitoyens. Mais Huck a un secret, il est bien plus fort et bien plus rapide que les gens normaux.
Oui, tout à fait.
En fait, quand je me remémore les dernières productions de Millar, il a toujours le bon artiste pour le sujet qu’il veut aborder, que ce soit Parlov pour « Starlight », Gibbons pour « Kingsman », Murphy pour « Chrononauts », etc. A chaque preview, ça donne envie parce qu’il y a de la qualité, un pitch sympa, une bonne correspondance entre l’histoire et le graphisme.
Je vois pas tellement quel scénariste peut actuellement se vanter d’avoir une telle liste de partenaires, c’est impressionnant.
Je me rappelle aussi que, dans un hs de « Comic Box » à l’époque de la sortie du premier film « Thor », Coipel avait évoqué un projet que Millar lui écrivait. Je ne sais pas ce que c’est devenu, mais j’aimerai voir ça un jour. Je suis sûr que ça ferait du bien à Coipel de se changer un peu les idées, ça pourrait peut-être le motiver pour produire quelque chose de plus personnel et de plus soigné que ce qu’il fiche chez Marvel depuis un moment maintenant.
Le dernier Millar que j’ai lu c’est Kingsman et ce fut une très grosse déception. Le film était bien mieux, et plus fun. Si Millar aurait fait le même comics ça aurait été tellement mieux, parce que voir du Gibbons la dessus ça m’a fait mal.
Le découpage « cinémascope », tout dépend avec quelle fluidité il sert l’histoire. Goran Parlov l’utilisait dans les « Punisher » que lui écrivait Garth Ennis et c’était tout sauf monotone et sans rythme.
Pour moi, c’est une manière de découper qui peut être un vrai défi à relever pour un artiste, au même titre que le « gaufrier ». Je suis plus friand des planches avec un découpage assez dense, où le dessinateur joue avec le nombre de plans, la disposition même des vignettes. Mais un découpage « cinémascope », quand le mec qui s’y colle est très fort, ça a son charme aussi.
Après je ne sais pas quelle forme ont les scripts de Millar : est-ce qu’il donne des indications très précises à ses dessinateurs ? Ou leur laisse-t-il beaucoup de liberté ? Fait-il du « sur mesure » ? Il travaille avec des artistes tellement différents, mais aux styles très affirmés, que c’est difficile à évaluer. On ne doit pas manoeuvrer de la même manière un vétéran comme Gibbons (qui a lui-même une expérience de scénariste) qu’avec Albuquerque justement ou encore Quitely.
Je dois dire que, ça, c’est un truc qui, si j’y avais accès, me passionnerait : pouvoir examiner les scripts de scénaristes qui ont le privilège de bosser avec des dessinateurs très différents et très talentueux, voir à quel point ça influence leur écriture, si le cadre du creator owned change quelque chose. Quand un éditeur a la bonne idée d’ajouter quelques pages de script dans un tpb pour permettre au lecteur de comparer avec la planche finale, c’est très instructif : pour les curieux, ça complète la lecture, et pour les moins curieux, ça apprend à mieux lire une bd (en tolérant davantage les facilités que s’autorisent les auteurs ou auxquelles ils sont contraints sous la pression éditoriale).
Je trouve pour ma part que ça manque de rythme moi le cinemascope. Je trouve pas que ce soit de la BD à n’utiliser que ça. L’art de la narration et du séquençage se perd selon moi.
Alors attention les planches qu’on out ici sont maîtrisées.Entre celles qui font du zoom/dezoom, les autres qui font champs/contre champs, Intérieur/exterieur. Albuquerque il maitrise, mais bon je trouve que ça manque d’un truc. La planche ou il saute sur 2 voitures aurait pu être plus dynamique traité autrement à mon humble avis.
Entièrement d’accord : les planches sont très belles, les effets sont formidables, tout ça, l’ambiance y est, ça donne envie… mais l’aspect systématique du procédé est un peu lassant.
En même temps, rien ne dit que tout est découpé de cette manière (dans cet épisode, et dans la série).
Je reconnais que j’aime bien ce genre d’exercice qui consiste à tenir un découpage sur un format donné. Tout dépend ensuite si c’est bien fait : évidemment, si c’est juste pour singer un effet qui évoque le cadre cinématographique, c’est vain et creux. Mais les contraintes dans un découpage permettent aussi de tester la solidité de l’histoire et la flexibilité du dessinateur.
Après, on est bien d’accord que les grands narrateurs, en termes de dessin, sont ceux qui ne se contentent pas d’un procédé, le découpage est quelque chose de musical, d’organique. En fait, je n’ai jamais lu mieux que ce que disait Toth à ce sujet : « the artist is responsible for « plussing » the script and editing it ».