Le pitch :
Le monde sait désormais que l'inventeur milliardaire Tony Stark et le super-héros Iron Man ne font qu'un. Malgré la pression du gouvernement, de la presse et du public pour qu'il partage sa technologie avec l'armée, Tony n'est pas disposé à divulguer les secrets de son armure, redoutant que l'information atterrisse dans de mauvaises mains. Avec Pepper Potts et James "Rhodey" Rhodes à ses côtés, Tony va forger de nouvelles alliances et affronter de nouvelles forces toutes-puissantes..
Mon avis :
Le premier Iron Man n’était pas un film parfait (loin de là). En effet, une somme de petits défauts (histoire introductive un peu molle, méchant peu charismatique, combats final manquant de punch et d’inspiration) gâchait un bon potentiel (le combo Tony Stark et son interprète Robert Downey Junior, qui ne le joue pas mais qui l’est vraiment car lui aussi ex-alcolo, irrévérencieux, des ouvertures alléchantes : the Avenger et Nick Fury).
C’est donc plutôt avec optimisme que j’envisageais le visionnage de ce second opus, en me disant qu’avec des scènes d’action mieux ficelées et un scénar plus ambitieux, je pouvais assister à un bonne adaptation de comics fun mais avec une chouille de fond.
Et là, mon optimisme (ma naïveté ?) a vite été sujet à une douche froide. IronMan 2 est un mauvais film.
La faute à qui ou quoi ? Ben en grande partie à John Favrau, le réalisateur, et au(x) guignol(s) qui a(ont) pondu le scénar.
Sur ce point là, il se sont pas fait chier, c’est pas une suite du premier auquel on a le droit mais à un remake ! En effet, on retrouve la même structure que le 1er : Tony Starck au zénith, grosse désillusion, construction de l’amure, baston finale.
D’où zéro surprise ! Le sentier hyper balisé nous entraîne au plus profond de l’ennui. Les fameuses pistes intéressantes du premier opus (Nick Fury, le SHIELD et le projet Avenger) sont reprises ici au même point que le premier et donc ne porte pas le film vers des horizons nouveaux (la faute peut être aux autres projets cinématographiques Marvel sur les Avengers, aka Captain América, Thor, Hulk, Giant-Man, La guêpe, qui sont au point mort ?).
Alors certes pour faire plaisir au fans de comics, les scénaristes ont pensé à intégrer quelques autres références à l’univers Marvel et the Avengers, mais ceux-ci ne servent qu’à faire du fan-service tellement ils sont intégrés avec les pieds !
Ouais cool y a la veuve noire ! Super, vlà le rôle qui sert juste à mater une jolie Scarlett Johansson teinte en rousse et qui a un plan baston et un autre soutif ! Quid de son appartenance au SHIELD et de sa relation avec Tony Stark ! On sent bien l’intégration du personnage pour tater le terrain sur un éventuel spin-off sur cette dernière.
Ouais cool y a le bouclier de Cap ! (Captain América pour le 2 gugusses du fond qui ne suivrait pas. Car dans le comics Ultimates, Tony Stark a racheté le bouclier de Cap, ce dernier ayant disparu dans l’océan en 1945).
Super il sert juste de cale à la machine que construit Stark
Ouais cool, y a une référence à Thor après le générique de fin ! Super celle-ci est aussi fine qu’un coup de martal de ce dernier en pleine gueule !
Je zapperai volontairement les autres références aussi discrètes qu’inintéressantes pour l’histoire (l’I.A de la maison Stark s’appelle Jarvis comme le majordome de Stark dans les Ultimates).
La seule vraie nouveauté consistante de l’univers Iron Man c’est l’arrivée de War Machine, le Iron Man militaire. Pas de peau j’ai jamais pu le blairer dans le comics (Iron Man surarmé c’est une chouille too much à mon goût) et la bonne idée de la contamination de Tony Stark par son noyau.
Manque de bol ils pourravent cette bonne idée, qui met de la tension et jette un flou sur l’avenir du personnage, dès la moitié du film, le pépère Stark trouvant la solution a son problème.
Bref scénaristiquement parlant c’est très pauvre et ce d’autant plus que l’enchaînement entre les scènes manque de fluidité. On enchaîne les situations sans trop savoir pourquoi, donnant l’impression d’assister plus à des scénettes qu’à une véritable histoire.
En plus certaines scènes et partis pris scénaristiques frôlent allègrement le ridicule.
La première et la plus mémorable c’est une évasion de prison digne des point & click (style Monkey Island, Maniac Mansion et cie), vous savez ces jeux vidéos où on vous file des objets totalement improbables pour se dépatouiller d’une énigme tordue !
Ici on file à Mickey Rourke une patate, un prisonnier qui a le même matricule que lui et une clef de remise et avec ça il doit sortir de taule.
En fait le gars est là pour prendre sa place dans la cellule, la clef pour ouvrir la porte et la patate ? Ben à faire péter la cellule pour cacher son évasion voyons (ben oui elle est bourrée de semtex !). Dans le genre plan tordu on repassera ! Le pire dans tout ça, c’est que ces éléments lui ont apporté par un faux gardien qu’à même pas penser à le faire sortir !
Du grand n’importe quoi !
Du grand n’importe quoi comme de voir Mickey Rourke tatoué de partout dans le rôle d’un physicien russe de génie ! La vache depuis Brigitte Nielsen en scientifique dans Rocky IV jamais pas eu quelqu’un d’aussi peu crédible en scientifique !
Et tout ceci n’est qu’une infime partie des conneries et des scènes ridicules qu’enchaine cet Iron Man 2. On a droit à un dancing Iron Man, à un adversaire de Tony Stark irritant et fatiguant……La liste est longue donc je vais m’arrêter là.
Et le pire de tout c’est que John Favrau n’a pas retenu les leçons du précédent. Si ses scènes d’actions sont plus rythmées que dans le premier et plus nombreuses (mention spéciale au combat Iron Man vs futur War Machine plutôt sympa), il nous livre cependant un combat final qui tourne court sans réel moment de bravoure.
Bref Iron Man 2 prend l’eau de toute part et ne remplit aucunement sa fonction de nous divertir.
On notera toute fois la bonne performance de l’ami Robert Downey Junior qui a trouvé en la personne de Tony Stark un rôle qui lui va comme un gant (avec le bémol de s’enfermer dans le même jeu d’acteur à chaque film, le Sherlock Holmes qu’il interprète étant dans le même moule, tout comme son rôle dans Kiss Kiss Bang Bang donc gaffe à ne pas nous faire un syndrome Johnny Depp qui s’autoparodie depuis le premier Pirates des Caraïbes) et la scène de la commission sénatoriale où Tony Stark amuse le public et s’amuse de ses contradicteurs en jouant sur les mots (et la distinction entre Iron Man et lui-même), ce qui est au final hélas peu.
Fans de comics passez votre chemin, fans du premier Iron Man passez votre chemin, fans de…..euh en fait, le mieux c’est que tout le monde passe son chemin pour éviter que l’on ait un troisième opus du même acabit (ou alors faut changer scénaristes et réalisateur ou carrément que l’on reboote la série).