IT EATS WHAT FEEDS IT (Max Hoven, Aaron Crow / Gabriel Iumazark)

En prévente en même temps que la campagne Shadow Planet :

Hop, palier 260% passé, donc :

260% /// ajout IT EATS WHAT FEEDS IT - entretien avec les scénaristes

Et dernier jour de campagne pour ce titre aussi.

Il paie pas de mine ce petit bouquin, mais il est vachement bien. Dans le genre.
Déjà, même si je ne suis pas très grand fan de la couverture principal (j’ai la variante de Templesmith), parce que trop « romantique » à mon goût (on se refait pas :slight_smile: ), il faut quand même avouer qu’elle synthétise plutôt bien cette histoire en trois épisodes.
Et j’avais peur que l’aspect romance prenne trop le pas, mais en fait, y a pas vraiment le temps. D’ailleurs, à ma grande surprise, les perso ne prennent pas vraiment le temps non plus, avec un langage plutôt direct de la dame élégante et raffinée présente sur l’image. C’est mon seul étonnement (pas bémol, je considère que c’est un choix qui peut s’expliquer, et que je ne ferai pas ici pour ne pas divulgâcher qui que ce soit).
Donc, sinon, cette histoire transpire bien le bayou (de la manière dont mon imaginaire le considère) et dès le départ, on sent bien le côté poisseux de cette histoire horrico-fantastique, teinté étonnement de romance. Je trouve qu’Hoven et Crow ont bien réussi à transmettre cela sans fioriture de dialogue ou de récitatif, d’autant plus que le récit n’en ai que meilleur à mon sens. Aussi parce que Iumazark gère vachement bien storytelling (et l’interview présente à la fin confirme bien que ça vient de lui). J’aime bien son style graphique aussi, qui a une légère influence japonaise, je pense (Rurik Sallé le confirme dans la préface, et je trouve d’ailleurs que celle-ci est particulièrement juste au sujet de cette ouvrage. ses mots me revenaient quand j’avançais dans ma lecture). C’est assez fin et la couleur participe clairement au dessin, et bien évidemment à l’ambiance. Cela forme un tout cohérent, et cette ambiance particulière du Bayou.
Même si je ne suis pas du tout déçu de ma lecture, ni même frustré bien au contraire, je me demande si cet univers ne mériterait pas quelques extensions. Au moins une à mon sens, si j’en crois la « scène post-générique ».