Discutez de Jacques, le petit lézard géant
Je suis en train de lire le troisième tome de Jacques, le petit lézard géant, de Libon. Et bien sûr, je me régale.
Le principe est tout bête : suite à une mini-expérience atomique, un lézard devient géant. Mais géant pour les lézards, donc environ 1m50. Il se met à parler également, et décide d’aller explorer le monde. Ses apparitions dans les rues sèment le bazar (à défaut de chaos) et l’incompréhension.
Jacques, au demeurant, est plutôt calme. C’est sans doute le personnage le moins remuant de la série (dans le tome 3, il est pris de somnambulisme et se rend au frigo avant de revenir au canapé). Ce sont les autres protagonistes qui agissent et réagissent, renforçant encore plus le caractère comique de ses apparitions.
C’est l’occasion pour Libon de se moquer des militaires, des journalistes, des banlieues, de la télévision, avec un personnage de Candide décalé.
Son style graphique est très vivant (en dépit, ou peut-être justement à cause, de ses cadrages fixes) et ses dialogues naturels, presque naturalistes (avec plein d’hésitations, de silences et d’interjections) sont vraiment drôles, renforcés par l’allure de ses personnages.
La série, démarrée dans Spirou en 2004, connaîtra trois albums. L’expression « Le petit lézard géant » est en fait le sous-titre du premier tome, qui changera pour les suivants, la série étant identifiée comme Jacques. Tout court.
Jim