JUMP - L'ÂGE D'OR DU MANGA (Hiroki Gotô)

C’est bon signe, pour moi.

Dans une proportion inquiétante et rédhibitoire ? Ou pas ?

(Parce que je suis quand même curieux, là…)

Jim

Dans le genre qui fait que, si on est curieux, on cherche sur internet ce que c’est.

Et ce n’est pas rédhibitoire, je pense, mais je préfère prévenir.

Tori.

Hop, commandé chez ma libraire.
Bon, quand aurai-je le temps de le lire, c’est une autre question.

Jim

Je suis en train de lire les premières pages…
Déjà, première impression : je n’avais pas fait gaffe aux dimensions de l’objet mentionnées plus haut, et je suis donc étonné de trouver un bouquin classique, un peu plus grand qu’un poche, là où je me serais attendu à avoir une sorte de « beau-livre ». Mes sentiments sont mêlés : plus de textes, j’en suis ravi, mais j’aurais bien aimé, aussi, plein d’images.
L’autre réaction que m’inspire la préface, c’est la volonté de l’auteur de se limiter à son expérience personnelle. Un peu échaudé par la lecture du bouquin de Yoishi Takahashi, j’espère ne pas retrouver cette tonalité « objective » qui lisse un peu la dimension témoignage du bouquin : en bref, j’espère qu’il y aura du biscuit, du croustillant, et que le texte ne sera pas dominé par la pudeur et la discrétion.
Bon, j’avance dans la lecture, et je reviendrai en parler.

Jim

Ah, oui, c’est vraiment un essai : il n’y a que du texte. C’est vrai que quelques illustrations n’auraient pas fait de mal.

Ah, mais ils n’ont pas tout à fait le même parcours… Celui de Takahashi (que je n’ai pas lu) parle d’un auteur (dont l’essentiel de la carrière est concentré sur une seule œuvre (et ses dérivés)), alors qu’ici, on aborde vraiment la vie du Jump.

Tori.

Il y en a quelques-unes, en noir & blanc, dans le texte. Mais rares.

Oui, j’imagine, c’est ce que je ressens de la lecture des premières pages, mais j’espère que ce sera plus mordant, surtout.

Jim

Bon, je continue à lire, et je trouve que ça s’améliore. Il y a toujours cette tonalité « modeste » à laquelle je ne suis pas toujours sensible, qui tient notamment à ce respect des aînés dont Gotô parle brièvement au détour d’un paragraphe, mais qui minimise certaines prises de position que j’aurais aimé voir un peu plus approfondies.
Mais au fil des pages (une centaine, pour l’instant), l’auteur continue à aborder l’histoire du magazine en en énumérant les succès, ce qui lui permet aussi de détailler l’histoire (sociale du Japon, éditoriale du journal, culturelle du monde éditorial…). Et cette mise en perspective est très intéressante.
Reste quelques répétitions pas souples du tout (qui aurait nécessité une relecture moins littérale et plus littéraire), quelques lourdeurs, des mots parfois utilisés dans un sens qui me semble inapproprié (« pointillisme », vers la page 84, qui me semble maladroit…), qui me font dire que le texte aurait eu besoin d’un dernier passage…

Jim

Maintenant que tu en parles, je me souviens m’être fait la réflexion à plusieurs reprises que la traduction était perfectible.

Tori.

Clairement.
Ça tient pas à grand-chose : sans doute un regard extérieur qui aurait signalé des lourdeurs.

Jim

Sur le dernier point, je confirme : c’est bien, plein d’information, mais complètement neutre.
Et quand même, on retient mieux quand y a un peu de cancan.

Jim