COMMENT J'AI CRÉÉ CAPTAIN TSUBASA ! (Yoichi Takahashi)

Captain Tsubasa - comment j’ai créé Captain Tsubasa

Il s’appelle Tsubasa Ozora et, depuis tout petit, il n’a qu’un rêve : devenir le meilleur joueur de football et remporter la Coupe du monde !

L’autobiographie de Yôichi Takahashi, l’auteur qui a passionné des millions de footballeurs en herbe autour du monde à travers son manga Captain Tsubasa alias Olive et Tom …Tous les secrets de la série culte révélés par l’auteur en personne !

Il s’agit d’un véritable making-of du manga Captain Tsubasa, icône de toute une génération connue en France sous le titre Olive et Tom . Le livre contient de nombreuses illustrations inédites, mais aussi un chapitre inédit exclusif à destination du public français qui porte notamment sur la fascination de l’auteur vis-à-vis de la France et de ses joueurs de football.

  • Éditeur ‏ : ‎ Omake books; Illustrated édition (6 février 2020)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 218 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2379890099
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2379890093
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 280 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 15 x 2.1 x 21.3 cm

Né en 1960, Yôichi Takahashi est l’auteur et dessinateur du manga devenu mondialement célèbre Captain Tsubasa (alias Olive et Tom en France), publié dès 1980 dans le magazine Weekly Shōnen Jump. Cette série sur le football connait un énorme succès et se verra même adaptée en anime. Takahashi est aussi l’auteur de Hungry Heart, une autre série de mangas portant sur le football. Grand fan de sport, il se passionne pour le football lors de la coupe du monde 1978 en Argentine. Il joue même dans une équipe de baseball amatrice, les Wings, et pratique aussi de nombreux autres sports comme le basket-ball, le tennis ou le tennis de table.

Le hasard fait que ce matin, je lis les propos de Newton999 concernant ce bouquin…

… et que, une ou deux heures après, je passe au rayon manga de ma fnac locale (c’est lundi, ma librairie habituelle est fermée, et je suis faible, j’ai senti l’odeur des livres, je suis entré), et que je tombe sur un exemplaire !

Alors voilà, monsieur le juge, j’ai craqué !

Plus sérieusement, quel étrange choix éditorial : le livre (qui est un texte entrelardé d’illustrations en couleurs) est imprimé en sens de lecture occidental (logique, me direz-vous), mais la couverture est à l’image d’un manga, inversée par rapport à nos habitudes culturelles. D’extérieur, on dirait donc un manga, plus haut qu’un tome de bande dessinée. J’ai vérifié, la couverture est dans le même sens (japonais) que la jaquette. Quel choix étrange, sans doute dicté par la volonté d’insérer cette autobiographie sur la même étagère où les collectionneurs ont placé leur série Captain Tsubasa.
Bon, je n’ai fait que feuilleter, lisant à la dérobée un paragraphe ou deux. Mais bizarrement, je crois que je ne vais pas tarder à m’y plonger, ça a l’air effectivement de se lire vite.

Jim

J’avais vu un documentaire sur Takahashi dans ma période récente Tsubasa, faudrait que je retrouve ça (l’ITW de Clique est d’aillleurs trop banale, dommage, mais c’est le prix avec les japonais…)

Je l’avais relevé, au moment de sa sortie (je pensais en avoir parlé en ligne, mais je ne retrouve pas mon commentaire)…
Vraiment un choix hasardeux.

Tori.

D’autant que ce n’est pas l’éditeur de la série. Si ça avait été le même éditeur, je me dis qu’à la limite, la logique est de créer une unité graphique. Mais là…

Jim

Comme s’ils ne s’étaient aperçu qu’à l’assemblage qu’il ne s’agissait pas d’une couv de manga mais d’une couv de bouquin ! ~___^

« tkt, ça passe ».

Tori.

La boulette !!!
:wink:

Jim

Plus sérieusement, j’ai déjà vu ça sur des mangas… Le tome 9 du manga Et cetera, il me semble, est en sens de lecture français, mais avec une jaquette en sens de lecture japonais… Et l’inverse sur le premier Vampyre de Suehiro Maruo (je crois que c’est sur ce titre… c’est peut-être sur un autre du même auteur).

Et, franchement, dans le genre grosse boulette, c’est pas mal !

Tori.

Ah ouais, quand même.
Un mauvais montage des fichiers d’impression.
Épatant.

Jim

Pour le tome d’Et cetera, c’était le dernier tome de la série et, à l’époque, Glénat n’avait presque plus de titres en sens de lecture français… Je pense que c’est ce qui explique l’erreur de la personne qui s’est occupé de la maquette de la jaquette (mais c’est mon explication, et ça n’excuse pas la boulette !).

Ça a été corrigé au tirage suivant.

Tori.

J’ai donc commencé à lire le bouquin, qui, sans être renversant, est intéressant. Takahashi raconte son enfance, partagé entre l’amour du sport et le goût de la bande dessinée, ses choix au moment de quitter le lycée, sa rencontre avec un responsable éditorial de la Shueisha, Suzuki, ses premiers boulots d’assistant, sa volonté de gagner les concours, jusqu’à la création de la série Captain Tsubasa.
C’est écrit avec un style simple, peut-être un peu trop : c’est sans doute lié à la traduction, mais je crois que certaines phrases (surtout les longues) auraient pu être mieux soignées, recourir à un vocabulaire et des tournures plus recherchées : c’est pas parce que c’est un dessinateur de petits miquets qui fait des histoires de foot qu’il doit s’exprimer comme un bac moins douze.
Et il y a quand même quelques coquilles, ici et là (moins que dans le bouquin d’Audureau sur Toriyama, mais bon).
Porté par sa volonté didactique, Takahashi répète souvent certaines anecdotes, afin de bien insister sur le côté marquant et formateur de celles-ci. C’est bien, ça évite que le lecteur se perde, mais tout de même, c’est un peu lourd comme procédé. D’autant qu’il consacre un court chapitre à résumer son parcours, et donc ce qu’on vient de lire. Faut bien meubler, sans doute.
Après, derrière la traduction, on sent bien la politesse japonaise, toutes ces couches de précautions oratoires et de miel obséquieux qui nappent leurs conversations. Et donc, Takahashi remercie untel et untel pour l’avoir poussé dans la bonne direction. Mais sous ces couches de conventions langagières, on sent bien le difficile parcours du jeune dessinateur ambitieux, qui, faut bien l’avouer, en chie des ronds de chapeaux (et je soupçonne que le pire reste à venir) et doit lutter pour s’endurcir face aux obstacles. Ça rigole pas, quand même, auteur de BD au Japon.

Jim

Surtout que (de mémoire), il commence par le baseball en manga puis il fait du tennis puis il passe au foot (je crois que c’est la coupe du monde 78 qui le fait basculer ou un truc du genre). Donc la vie ne fut pas simple au début loin de là…

Ouais, voilà, c’était des « récits courts » (donc trente-et-une pages, quand même).
Au tout début, il a proposé un western et un trus de SF. Ça a attiré l’attention de Suzuki qui lui a fait remarquer que puisqu’il aimait le sport, autant dessiner des sujets qu’il apprécie et qu’il connaît. Et effectivement, la Coupe du Monde de 1978 a été l’élément déclencheur.
Et la cinquième histoire qu’il a proposé au concours de Jump, et la première qui a été publiée, c’était l’ébauche de Captain Tsubasa, en effet.

Jim

Ah, oui, je crois que j’ai un manga de tennis qu’il a fait (et je sais que j’ai également 100 m jumper, sur le saut à ski.

J’aurais bien mis des images, mais je suis sur mon téléphone, et c’est un peu galère… J’essaie d’en mettre quand j’arrive chez moi…
Parce que ça fait vraiment « Tsubasa fait du ski » et « Tsubasa fait du tennis ».

Tori.

Volontiers.

Jim

J’ai regardé… Donc, j’ai 100m jumper :

qui est un recueil de cinq histoires, dont la première donne son titre au tome (et la dernière est, je crois, le one-shot qui a précédé la série Captain Tsubasa) :

Ensuite, j’ai aussi le tome 3 (et dernier) de Shô no densetsu (« La légende de Shô »), série sur le tennis :

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Tori.
PS : d’autres images de Shô no densetsu ici :
http://aoidiary.com/2017/09/23/翔の伝説について/

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C’est comme kurumada quoi, leurs héros font pleins de trucs xD

Ce qui est marrant, à mes yeux, c’est que son dessin, influencé par Tezuka et d’autres, m’évoque le style de l’autre Takahashi : Rumiko. Mais version pour garçons, quoi. C’est encore assez joli, les déformations passent bien. C’est très bizarre, l’évolution qu’il a suivie (et que je découvre grâce aux images que vous postez).

Jim

Oui, on peut le rapprocher également de Kurumada, que cite Blacki : on sent que ces auteurs ont des influences communes (j’y vois du Tezuka, bien sûr, un peu d’Ishinomori, évidemment, mais aussi un peu de Chiba).

Tori.