JURASSIC PARK (Steven Spielberg)

Un parc d’attraction peuplé d’animaux, où l’on pourrait voir de vrais dinosaures. Une idée folle, géniale, fascinante. C’est ce que propose John Hammond, le milliardaire à l’origine de l’idée, qui décide de consulter des scientifiques afin d’avoir un avis éclairé sur son projet de « parc jurassique ». Et c’est ainsi qu’un aréopage de savants (et un comptable) jouent les premiers touristes dans son « parc à dinosaures ».

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Le romancier Michael Crichton est déjà un auteur à succès, romancier connu et cinéaste à ses heures. Ses récits de genre variés lui ont valu les faveurs d’Hollywood, même s’il faut reconnaître que ses différents passages derrière la caméra n’ont pas laissé de chef-d’œuvre, au mieux des récits pleins d’idées mais au montage souvent mollasson. Quand il écrit le texte de son prochain roman consacré à des dinosaures clonés, il travaille avec Steven Spielberg sur un projet de série télévisée (qui donnera naissance à Urgences). Cela met le cinéaste dans une position privilégiée pour découvrir le récit en gestation et commencer à développer un scénario. Quand le roman paraît, en 1990, les droits sont déjà achetés et le projet en route.

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Dès le départ, Spielberg envisage de recruter Sam Neill pour le rôle du docteur Alan Grant. Dans un premier temps, ce dernier n’est pas disponible et le cinéaste fait le tour des acteurs qu’il connaît, de Kurt Russell à Richard Dreyfuss (trop chers) en passant par Harrison Ford et William Hurt (qui refusent le rôle). Jim Carrey auditionne pour un rôle, apparemment celui de Ian Malcolm, finalement confié à Jeff Goldblum. Et c’est le cinéaste Richard Attenborough (Un pont trop loin, Chaplin…) qui incarne le docteur Moreau local, John Hammond lui-même.

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Le film recourt aux technologies informatiques, en plein développement à cette époque. ILM développe des algorithmes novateurs qui permettent des scènes jamais vues jusque-là, à l’exemple de la poursuite entre la jeep et le tyrannosaure. Mais l’expérience de Stan Winston, et la technique des « animatroniques », permet de créer des prothèses crédibles et mobiles avec lesquelles les acteurs interagissent.

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Jurassic Park est un film qui joue également sur la complicité avec le spectateur. Le terme « animatronique » apparaît dans les dialogues, et la lumière des caractères sur les écrans d’ordinateur se projette sur le visage du raptor, rappelant sa nature de créature numérique.
Mise en abyme de l’ère du faux.

Jim

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