One-shot
Un avion s’écrase dans la forêt amazonienne, laissant le jeune Yamamoto Daisuke bloqué sans ses parents. Bientôt adopté par une tribu inca sous le nom de « Amazon », il devient un enfant sauvage vivant de la terre.
Cependant, son village est massacré par le démon à dix visages, Gorgos, qui cherche le puissant brassard GiGi afin de conquérir le monde. Le dernier Inca, Bago, donne à Daisuke le brassard GiGi pour le protéger, et utilise ses connaissances de la science et de la magie inca pour effectuer un rituel mystique sur Daisuke qui le transforme en puissant « Kamen Rider Amazon » avant de mourir.
De retour au Japon, Daisuke combat l’organisation perverse Geddon, sans savoir vraiment pourquoi elle le poursuit.
Prix : 28,00 €
EAN : 9782492463242
Date de parution : 10/06/2022
Tori.
Je l’ai vu chez ma libraire : purée, c’est un bel objet. Ouais, c’est cher, mais les bouquins sont chouettes.
Dis, Tori, tu dis que c’est un one-shot. Mais en feuilletant, j’ai cru comprendre que c’était le tome 4 d’une série. Ai-je tout mélangé ?
Jim
C’est la quatrième série de Kamen Rider…
Tori.
Voui. Mais il peut se lire à part, donc ?
Est-ce le cas des trois autres ?
Jim
Oui, c’est indépendant (un peu comme les séries de super sentai, les différentes séries de Gundam ou, si l’on veut, les différentes séries de Star Trek (c’est le seul exemple occidental auquel je pense pour le moment)).
Les quatre premières séries sont Kamen Rider, Kamen Rider V3, Kamen Rider X_ et Kamen Rider Amazon.
La première est sortie en parallèle en manga et en série TV (les deux évoluant différemment), les deuxième et troisième n’ont pas eu de version manga à ma connaissance.
En France, la première est parue chez Isan en deux tomes.
En ce qui concerne Kamen Rider Amazon, ce tome regroupe le tome unique de la série et le « e-conte manga » (prononcer « ékonté » : « manga-storyboard »), qui devait servir pour un long-métrage.
Tori.
J’ai hésité à le prendre (parce que le feuilletage m’a quand même donné une impression positive). Merci pour ces explications.
Jim
Le mien est toujours sous film : je n’ai pas encore eu le temps de l’ouvrir.
Tori.
C’est le cas de mon deuxième Lone Wolf and Cub : je crois qu’il va bientôt passer autant de temps sous film que moi à l’attendre.
Jim
J’ai bien fait d’émettre une réserve : il y a bien eu une version manga pour chacune de ces séries (publiées en magazine en 1973 et 1974)… En revanche, elles n’ont, je crois, pas eu de recueil.
Mais on en aura un en français au mois d’octobre :
Tori.
Va falloir quand même que je me penche sur le sujet.
Jim
Ne te fais pas trop mal au dos non plus
Surtout qu’un seul volume pèse déjà son poids, alors plusieurs !!!
Jim
Lecture très agréable. La première partie est constituée de la courte série présentant notre héros, Amazon, ainsi nommé non pas parce qu’il livre des bouquins, mais parce qu’il a été retrouvé en Amazonie. Ne parlant pas la langue, il se lie d’amitié avec un gamin qu’il a sauvé d’un monstre.
Et les épisodes se déroulent ainsi, un monstre par chapitre. Ce qui est très agréable, c’est la manière dont Ishinomori fait avancer l’histoire, surtout dans l’espace séparant deux épisodes : on rencontre un autre personnage, ou bien le héros fait des progrès dans sa maîtrise de la langue… C’est pas mal du tout, ça flatte l’attention du lecteur et ça profite bien de la spécificité du feuilleton. Et les scènes d’action sont vraiment sympa.
Après, la fin de ce cycle d’épisodes, plongeant Amazon dans la lutte opposant deux méchants et l’envoyant chercher de nouvelles réponses en Amazonie, est un peu abrupte.
Arrive alors la deuxième partie du menu, un « e-conte manga », mélange de storyboards prévus pour la caméra et de planches de BD. D’une part le récit a été fait un peu plus tard et la jonction est ténue, et d’autre part l’exercice de lecture est plutôt déstabilisant (surtout à l’env… pardon, dans le sens japonais).
Les textes d’accompagnement sont chouettes, mais ils auraient bien mérité un peu de relecture. Parce que d’une part le style est un peu simple pour ne pas dire oral, et d’autre part les explications sont un peu fouillies parfois (surtout pour un lecteur qui, comme moi, a tout à découvrir).
Mon gros plaisir, outre la découverte de la première fournée d’épisodes, c’est l’objet lui-même. La reliure, le dos rond, le cartonnage, le marque-page cousu (il existe un nom pour ce type de marque-page, ou bien ?), tout cela est super classe. Ça coûte cher, ouais. Mais purée, ce sont de beaux bouquins.
Jim
Un signet, tout simplement, non ?
Oui.
Leurs premiers ouvrages avaient un format un peu plus petit et un papier de moins bonne qualité (mais qui convenait à du vintage), mais ils se sont grandement améliorés.
Pour des œuvres patrimoniales, je trouve que c’est une bonne idée de passer par cette qualité, même si elle a, évidemment, un coût qui la coupe du lectorat moins aisé, qui ne se laissera pas tenter et ne découvrira donc pas ces titres.
Et l’accompagnement éditorial pourrait être plus développé sur certains (je n’ai pas encore lu ce Kamen Rider Amazon, je ne sais pas ce qu’il en est, mais pour d’autres titres, j’aurais aimé un peu plus). D’autant que, comme tu le soulignes, il a un style un peu maladroit.
Tori.
J’ai pensé à ça, mais je me suis demandé si c’était assez explicite. Donc j’ai demandé. Merci.
Jim
Et fait suer, encore convaincu d’acheter t-t …