Efficace et intense.
Donny Cates livre un bien bon épisode ici, avec d’abord un très bon rassemblement des premiers éléments du crossover, un possible espoir, et un final auquel je ne crois pas vraiment, mais qui fait son effet. Avec, en outre, beaucoup de bons dialogues autour.
C’est efficace, parce que Cates fait déjà une revue des troupes : Spidey ramène un Brock brisé chez les Fantastic Four, avec Johnny qui se sacrifie pour couvrir leur fuite, car l’essentiel des Avengers sont possédés ; ça pique, le symbolisme est fort. Brock est très mal, les quelques survivants tentent de gérer, mais ils galèrent. Arrive alors Namor, pour faire le lien avec sa mini-série, et Stark distribue les ordres. Namor doit bien ramener les personnages évoqués dans son récit, tandis que Blade doit recruter les vampires de Dracula, Coulson est contacté pour le Squadron Supreme of America et Fisk recrute des super-vilains. Tony veut récupérer un dragon-symbiote pour le greffer à Eddie, et le sauver ; en réécrivant l’ADN, comme avec Extremis. Sauf que ça ne prend pas, Dylan doit détruire le symbiote pour sauver son père et surtout cela débouche sur Eddie qui meurt devant Dylan et Spidey. Rude.
Le numéro est très plaisant, oui. L’impression est différente du #1, qui actait une fin du monde brutale et directe, impossible à empêcher. Là, les survivants s’organisent, mais ça ne se passe déjà pas bien. J’apprécie que Cates aille fouiner dans les subplots de Jason Aaron sur Avengers, ça recréé ce sentiment d’univers partagé que j’aime tant, et ça a du sens
J’aime aussi beaucoup ses dialogues, avec Johnny qui rappelle sa punchline avant son sacrifice chez Hickman, ou les super-vilains qui râlent en disant que, quand même, c’était plus simple quand les super-héros se tapaient entre eux.
L’épisode n’est pas marquant en soi : le cliffhanger sautera, évidemment ; mais il fonctionne bien, et il est un bon segment de la saga, autant pour ses idées que comme « distributeur » de tie-ins, qui se réunissent et découlent naturellement de la mini-série. C’est agréable.
Ryan Stegman livre des planches efficaces, sombres et brutales, qui montrent bien l’ambiance apocalyptique. C’est encore une très franche réussite.
Je suis content de continuer.