KING IN BLACK #1-5 (Donny Cates / Ryan Stegman)

Ewing y a beaucoup plus recours (suffisamment systématique pour qu’il évoque cette récurrence en interview) : deux épisodes d’affilé orientés action puis un épisode de pause plus calme, et ensuite rebelote (c’est bien visible sur ses GOG).

X-23 aussi

C’est une « vieille » technique, que Robinson avait utilisée dans son Starman.

Jim

Quelqu’un a fait des graffitis dans les toilettes ?

Tori.

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Comme Thor sur War of the Realms, Venom est absent sur plusieurs couvertures de l’event.

Written by: Donny Cates.

Art by: Ryan Stegman.

Covers by: Ryan Stegman, Ian Bederman.

Description: Hail to the king!

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: Dec. 23.

Efficace et intense.
Donny Cates livre un bien bon épisode ici, avec d’abord un très bon rassemblement des premiers éléments du crossover, un possible espoir, et un final auquel je ne crois pas vraiment, mais qui fait son effet. Avec, en outre, beaucoup de bons dialogues autour.
C’est efficace, parce que Cates fait déjà une revue des troupes : Spidey ramène un Brock brisé chez les Fantastic Four, avec Johnny qui se sacrifie pour couvrir leur fuite, car l’essentiel des Avengers sont possédés ; ça pique, le symbolisme est fort. Brock est très mal, les quelques survivants tentent de gérer, mais ils galèrent. Arrive alors Namor, pour faire le lien avec sa mini-série, et Stark distribue les ordres. Namor doit bien ramener les personnages évoqués dans son récit, tandis que Blade doit recruter les vampires de Dracula, Coulson est contacté pour le Squadron Supreme of America et Fisk recrute des super-vilains. Tony veut récupérer un dragon-symbiote pour le greffer à Eddie, et le sauver ; en réécrivant l’ADN, comme avec Extremis. Sauf que ça ne prend pas, Dylan doit détruire le symbiote pour sauver son père et surtout cela débouche sur Eddie qui meurt devant Dylan et Spidey. Rude.
Le numéro est très plaisant, oui. L’impression est différente du #1, qui actait une fin du monde brutale et directe, impossible à empêcher. Là, les survivants s’organisent, mais ça ne se passe déjà pas bien. J’apprécie que Cates aille fouiner dans les subplots de Jason Aaron sur Avengers, ça recréé ce sentiment d’univers partagé que j’aime tant, et ça a du sens
J’aime aussi beaucoup ses dialogues, avec Johnny qui rappelle sa punchline avant son sacrifice chez Hickman, ou les super-vilains qui râlent en disant que, quand même, c’était plus simple quand les super-héros se tapaient entre eux.
L’épisode n’est pas marquant en soi : le cliffhanger sautera, évidemment ; mais il fonctionne bien, et il est un bon segment de la saga, autant pour ses idées que comme « distributeur » de tie-ins, qui se réunissent et découlent naturellement de la mini-série. C’est agréable.
Ryan Stegman livre des planches efficaces, sombres et brutales, qui montrent bien l’ambiance apocalyptique. C’est encore une très franche réussite.

Je suis content de continuer.

Cates est très rusé.

On est au deuxième épisode de la série centrale, ceux qui suivent Venom sont donc au troisième chapitre (sans compter bien entendu les dérivés) et jusque-là, tout se lit très facilement.

Et effectivement, une certaine forme de résistance s’organise. Tout l’épisode est construit afin de bien faire monter la tension, de créer une attente, la perspective d’une contre-attaque. Plein de personnages sont présents, on sent une action d’ampleur arriver, tout le monde est sur le pont, mobilisé. Quelques dialogues semblent un peu outrés (je pense à Black Panther et Namor), mais finalement ça rentre bien dans le projet, dans la tension générale.

Et les choses semblent aller assez bien, avec un plan risqué de Stark, mais qui donne l’apparence de porter ses fruits. Sauf que non, ça foire. Et qu’on est lâchés, à la fin de l’épisode, sur un drame (et une révélation, mais pas dans cet ordre). C’est mal comme tout, même si une vague impression de remplissage se dégage.

En revanche, Cates s’en sort très bien pour tricoter des liens avec différents pans de l’univers Marvel, et notamment en exploitant les propositions de son compère Aaron sur Avengers. On a presque l’impression que la série fait des petits ici, pas dans ses propres pages.
Mais vraiment, c’est bien troussé, ça secoue les attentes du lecteur, ça les malmène, même.

Jim

KING IN BLACK #3

Written by: Donny Cates.

Art by: Ryan Stegman.

Covers by: Ryan Stegman, Ian Bederman, Valerio Giangiordano, Leinil Francis Yu.

Description: After last issue’s shocking finale, the heroes of the Marvel Universe are reeling. Outgunned and outmanned, but never outdone, they unite and face Knull, God of the Abyss, as he ensnares the planet in the darkness of his reign!

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: Jan. 20.

Epique.
J’aimais bien King in Black jusque-là mais je trouvais que ça ronronnait, que ça y allait « doucement ». La menace est terrible, les super-héros échouent, mais c’était assez classique ; pas désagréable, mais sans surprise, et sans « vraie » puissance narrative, en tout cas pour moi.
Bon, ça change clairement ici, hein.
Donny Cates accélère et y va fort, en jouant notamment avec les attentes. Il y a plusieurs ascenseurs émotionnels, avec notamment une gestion du sentiment épique qui fonctionne très, très bien.
Knull domine, donc, et si les super-héros tentent une percée pour évacuer Dylan Brock, ça reste compliqué. Dylan libère Cap’ dans une scène super badass, mais Knull le rejoint et semble le récupérer. Mais Thor débarque… et si j’ai arrêté la série de Cates après un premier story-arc que je n’ai pas aimé, je dois avouer que le scénariste sait bien écrire les dialogues du dieu du tonnerre. Ca claque bien, comme le tonnerre, même si Knull le bat, assez salement il faut le dire.
Knull fait aussi venir deux Célestes « venomisés », ce qui rend la chose un rien apocalyptique, mais Iron Man et son Extremis-Venom s’emparent de l’un d’entre eux pour une bagarre gigantesque. Et pourquoi pas, hein ! Le segment est over-the-top, mais cool.
L’épisode semble se finir sur une nouvelle déception pour les héros, mais la voix-off narrative révèle être celle du Silver « Black » Surfer qui arrive, ce qui a le potentiel de redistribuer les cartes… et les coups !
Je suis très enthousiaste après cet épisode, bien intense et bien puissant. Ryan Stegman est très bon dans ses planches, avec une ambiance âpre et lourde qui fonctionne bien, même si du coup on est sur une approche monochrome un peu lourde, bien que justifiée par l’intrigue (Knull a fait tomber l’obscurité sur la Terre).

J’aimais bien King in Black jusque-là, maintenant je suis « dedans », et ça fait plaisir.

KING IN BLACK #4

Written by: Donny Cates.

Art by: Ryan Stegman.

Covers by: Ryan Stegman, Ian Bederman, Leinil Francis Yu.

Description: What’s a God to a King?

Pages: 40.

Price: $4.99.

In stores: Feb. 17.

Ooooh Donny Cates, petit malin.
Le scénariste lâche les chevaux dans un numéro puissant et épique, avec un Dylan au comportement fort qui libère les super-héros possédés. Surtout, le « bon camp » est aidé par l’arrivée d’un personnage bien connu, dont Donny Cates prépare bien l’apparition avec là aussi un moment badass pour Jean Grey, impressionnante de classe.
Mais surtout, l’auteur m’a pris au jeu car il reprend habilement la « première » apparition de Knull, dans le Thor de Jason Aaaron où on voyait un guerrier maléfique combattre un guerrier doré. Rétrospectivement, cela a été acté comme étant Knull, et ici Cates revient sur ce guerrier doré, soldat de la Lumière qui est l’opposé de Knull. Et le Silver Surfer va récupérer cette Lumière, piégée.
J’ai longtemps cru dans l’épisode que cette Lumière était le Phénix, notamment du fait du personnage badass qui révèle tout ça. Mais Donny Cates m’a bien eu en révélant que la Lumière est la Force Enigma, de Captain Universe ! Qui vient posséder et ramener Eddie Brock à la vie.
Purée, c’est bon. Donny Cates y va à fond, livre des moments épiques, avec des super-pouvoirs, des punchlines, un méchant bien méchant, une bonne réutilisation de la continuité récente (Aaron) et passée (cette révélation sur la Lumière). Ryan Stegman illustre ça idéalement, avec des designs puissants et de belles images.

Bigre, quelle puissance, quelle intensité !

Je lis tes avis et je pense à Metal de chez smith en face et la comparaison semble faire mal.

Ca m’embête car à la base j’aime pas le personnage de Brock (même si aucun auteur ne me l’a fait aimé) et ça me donne envie tout ça !

Written by: Donny Cates.

Art by: Ryan Stegman.

Covers by: Ryan Stegman, Ian Bederman, Leinil Francis Yu.

Description: What’s a god to a nonbeliever?

Pages: 48.

Price: $5.99.

In stores: April 7.

Je suis déçu.
Oh, ça se lit bien, c’est fluide et Donny Cates « finit » son événement, livre même une belle dernière page qui justifie le titre de la saga. Les promesses sont tenues, les choses sont rangées. Il y a de l’émotion, de la force. Mais…
Mais c’est trop facile là, en fait. Bien sûr, Cates a bien fait « morfler » les héros jusque-là, en y allant fort. Mais la victoire de Eddie, possédé par la Force Enigma, armé du surf du Surfer et de Mjolnir (oui, oui) sur Knull est trop rapide ; et facile. Knull, jusque-là énorme, intense, un croquemitaine bien fichu, s’effondre littéralement, bien trop facilement. Sans « vraie » difficulté, en tout cas dans ce duel final.
Ryan Stegman livre de très bonnes planches, nerveuses et brutales, et l’ensemble est bon ; mais pas autant que je l’aurais voulu, et que ça aurait pu être. Cates se précipite dans la facilité, et finit par dérouler trop aisément - et ça se sent.

Dommage, mais l’événement aura été bon. Juste précipité dans le final.

J’en suis pas encore arrivé là, mais ce qui me semble intéressant, c’est qu’il y a une sorte de « conclusion » au « Catesverse » qu’il a installé chez Marvel, dans le sens où plein de choses qu’il a installées précédemment trouvent ici une signification. Je n’ai pas encore lu tout ça, donc je ne préjuge pas de la manière, mais sur l’intention, j’aime bien.

Jim

C’est une conclusion très, très ouverte.