Bon, c’est sympa’ mais ça casse pas trois pattes à un canard.
Ca se lit bien mieux que Spawn Universe #1, qui m’a fait l’effet d’un véritable repoussoir pour « le nouvel univers partagé » lancé par Todd McFarlane (alors que le Spawnverse existe depuis longtemps, mais soit).
Bon, ici, on a donc une autre série sur Spawn, qui a priori se concentrerait sur la lutte d’Al Simmons contre un vieil ennemi, qui revient. J’ai dû lire une quinzaine d’épisodes de Spawn dans ma vie, notamment Les Chroniques de Spawn publiées par Delcourt, mais je n’ai pas reconnu ledit ennemi, qui à mon sens reste encore mystérieux. Mais l’épisode principal est agréable.
Ici, Sean Lewis (aidé aux dialogues par McFarlane, mais je pense quand même que Todd pilote l’ensemble) livre un premier bon récit, lancé via le massacre d’enfants dans une école, pour « attirer » Spawn mais aussi lancer une sorte d’invocation. Al se crispe, crispe tous ceux qu’il croise (She-Spawn, un indicateur du Paradis placé sur Terre comme Sénateur qui fraye avec une démone) et mène une enquête sèche mais réussie. Cela le mène sur la piste de Metatron, son « inverse » : un humain non pas transformé par l’Enfer mais par le Paradis, et qui a continué à servir… même si sa voix peut anéantir l’esprit (le crâne), et qu’il n’est pas blanc-blanc. Metatron est d’ailleurs massacré et laissé à la vue de Spawn pour montrer la puissance du vrai opposant d’Al, qui mène une secte pour châtier leur roi et accélérer son ascension. Ce roi est bien sûr Spawn.
Bon, ça se lit bien, hein. Sean Lewis a un rythme fluide, ça ne va pas super vite mais ça fonctionne. On croise quelques têtes connues, Sam & Twitch font coucou et surtout Javi Fernandez propose de bien belles planches, avec une belle atmosphère et un trait très travaillé.
Après, Todd McFarlane propose des micro-récits sur Haunt (sympa’ de le revoir, par un Stephen Segovia correct), Nightmare (je ne le connais pas, ça ne me donne pas envie de le connaître, malgré le graphisme léché de Marcio Takara), The Hero (moment WTF que j’ai survolé, par un Philip Tan plus en contrôle que précédemment, moins fouilli) et Gunslinger (inintéressant, par un Brett Booth très détaillé).
En soi, ce titre me semble bien « accessoire », car ça pourrait être une saga de la série-mère, sans souci. Mais je pense qu’il fallait meubler « le nouvel univers partagé »…
Quand il s’agit de raconter le début de cette nouvelle saga, les auteurs réalisent un démarrage correct, cohérent, réussi. Quand il s’agit de faire mumuse et des clins d’oeil aux autres jouets, c’est chiant et lourd.
Todd McFarlane devrait se concentrer sur un seul titre Spawn, avec éventuellement une mini-série à côté. Cette explosion de titres me semble bien vaine, même si ce #1 est malgré tout une bonne lecture.