De Kogaratsu, je crois que je n’ai que le tome 0, sorti en 1991, soit un peu plus d’une demi-décennie après le début de la série.
L’album est composé de cinq récits courts, « Le Pont de nulle part » (avec sa petite touche de fantastique), « Ko-Shôgatsu - Le Petit Nouvel An », « La Renarde », « Le Forgeron », et « Champignon jaune ». On suit donc le héros, samouraï déchu qui retrouve une place dans la société et accomplit des missions jamais essentielles et jamais spectaculaires, loin du caractère épique souvent associé à ce genre de personnages. Bosse et Michetz composent un protagoniste empli de défauts, pas toujours ni aimable ni admirable, proie à la colère et à l’orgueil, cédant à ses pulsions.
J’ai toujours bien aimé le travail de Michetz. J’ai lu quelques tomes de la série en bibliothèque il y a des années (en revanche, je n’ai jamais lu Tako, qu’il a fait avec Yann). J’ai ses compositions, ses décors grandioses, ses gros plans, ses jeux sur la caméra fixe. Je sens chez lui une influence de Hermann (qui a marqué beaucoup de dessinateurs franco-belges), mais il a su dépasser tout ça (je n’aime pas trop Hermann, je préfère son ancienne manière des premiers tomes de Comanche), et je vois dans ses constructions de planches des points communs avec Cosey ou Marvano, que j’apprécie grandement : je sens chez ces auteurs une petite touche comics qui, bien entendu, n’est pas pour me déplaire.
Jim