Non mais ca va ou quoi le seul français de la section à avoir son topic c’est Mpokora, non mais NookNook je viens pas parler de Kyo dans la section metal moi
Je vais parler de Kohndo Mc totalement inconnu du grand publique, injustement tant le sieur a du talent, du background et deux albums solo de grande classe.
Un petit topo sur le bonhomme Kohndo débarque dans les années 90, pendant l’âge d’or du rap français, après un cour passage au sein du coup d’etat phonique (groupe quasi mort né sous ce nom) c’est avec ses talentueux compères de La Cliqua (Rocca et Daddy Lord C de la Squadra ainsi que Kohndo, Rapahel et AArafat du coup d’état phonique) que le K O H balance en 95 le EP Conçu pour durer qui va leur ouvrir les portes de scènes internationales (des premières parties à NYC au scènes européennes). Kohndo quitte pourtant la cliqua avant leur premier et seul album commun en 99 ne réunissant déjà plus que Rocca, daddy et Raph.
C’était l’époque Arsenal records, des compiles le vrai hip hop et de l’écurie time bomb … bon on va pas se morfondre dans un passé trop lointain.
Revenons à notre mouton noir: Kohndo continue l’aventure musicale en solo, se place sur des compiles, balance des maxis … avnt de sortir enfin un premier solo monstrueux en 2003:
Tout est écrit:
Pur bijoux tant au niveau des prods soul et jazz que des textes ou de la maitrise du phrasé, l’album est un classique d’un rap mature, censé, mais surtout hip hop dans l’esprit comme dans la forme à l’époque ou le rap qui vend se perd dans des démarches plus mercantiles à grand coup de pseudo clash, ayant perdu l’esprit des battles, ou des ado’ s’insultent sur des beats dont je ne voudrais pas comme sonnerie de téléphone portable pendant que les autres abreuves les bacs vibes cramées à grand coup de refrain de mauvaise chanteuses r’n’b … Tout est écrit est donc un disque qui passe assez inaperçu aux yeux du grand publique trop exigeant pour passer sur sky’ trop hip hop pour les radios généralistes.
Et pourtant quand on écoute des tueries comme la magnifique ode à l’évasion « loin des halls » faisant directement echo au non moins réussi « ghetto music » rappelant que le rap n’est rien d’autre qu’un moyen d’expression. « La partition » pour une track qui personnalise la musique en sa personne et la vie en une mélodie faite de haut et de bas, censé et nuancé une track de haute volée.
Même quand Kohndo se place dans une démarche purement hip hop qu’est l’egotripping « j’arrive phat » ça sonne juste, on sent la maturité dans un exercice pourtant assez puéril dans la démarche elle même (c’est moi le meilleur pas toi yoyoyo )
Kohndo nous rappelle qu’il est un parisien mélancolique mais fier de l’être avec tout ce que ça a de bon et mauvais sur un « Paris son âme » qui charme même un auditeur pour qui Paris est tout sauf le paradis.
Nuancé le disque abrite aussi des tracks plus noirs et pessimistes le très intimiste « quand la vie te capte » au bijoux « amours et peines » dont le beat est une merveille dans le genre et qui prouve qu’on peut être un real hip hop soldier et savoir parler des relations hommes femmes avec une justesse rarement entendu (mis à part chez Ox’).
Un disque nuancé parle propos mature et censé, homogène par les prods soul jazzy qui enchantent l’oreille sans jamais éclipser la voix et le propos.
bientôt la suite avec mon avis sur le non moins puissant "deux pieds sur terre//stick to the ground album classé dans mon top ten 2006, mais là faut que j’ai la dalle et le son ne nourrit pas le ventre de la bête (ou du bete )