KONGA (James Lemont)

V1

REALISATEUR

James Lemont

SCENARISTES

Aben Kandel et Herman Cohen

DISTRIBUTION

Michael Gough, Margo Johns, Jess Conrad, Claire Gordon…

INFOS

Long métrage britannique/américain
Genre : horreur
Année de production : 1961

Lorsque l’on évoque les comédiens de l’âge d’or du cinéma fantastique britannique, les deux noms qui viennent tout de suite à l’esprit sont bien évidemment Christopher Lee et Peter Cushing. Mais parmi les autres acteurs qui se sont fait une place dans l’histoire du genre, il y a aussi Michael Gough. Le futur Alfred Pennyworth de la tétralogie Batman des années 90 a débuté sa carrière cinématographique par un petit rôle dans le Anna Karénine de Julien Duvivier. Mais ce n’est que dix ans plus tard qu’il se fera vraiment remarquer dans Le Cauchemar de Dracula de la Hammer, où il incarne Arthur Holmwood aux côtés de Lee (Dracula) et Cushing (Van Helsing).

En 1959, Michael Gough a tenu le premier rôle de Crimes au Musée des Horreurs, un thriller horrifique qui a connu un grand succès. Suite à ces très bons résultats, le patron du studio Anglo-Amalgamated a demandé au producteur et scénariste Herman Cohen de travailler sur un autre film de genre avec Gough en vedette. Grand fan du King Kong de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper, Herman Cohen a alors décidé de créer son propre film de singe géant. Mais si Kong et Konga ont des noms qui ont la même consonance, la comparaison s’arrête là…

Au début de Konga, le botaniste anglais Charles Decker est de retour d’Afrique, après avoir été présumé mort pendant un an. Devant les journalistes qui l’attendent à l’aéroport, Decker affiche un comportement sympathique et bienveillant envers le petit chimpanzé qu’il a ramené avec lui. Mais la réalité est toute autre. À peine revenu dans son laboratoire, Decker et son assistante Margaret se lancent dans une série de sinistres expériences. En Afrique, Decker a trouvé un moyen d’accélérer la croissance des plantes et des animaux…et il compte bien s’en servir pour conquérir le monde ! Mouahahahahahahah ! Euh, désolé…

La serre de Decker devient alors un véritable cauchemar rempli de caoutchouteuses plantes carnivores. Et au fur et à mesure des expériences, le pauvre petit chimpanzé Konga grandit pour devenir, non pas un chimpanzé géant…mais un gorille (!). C’est là que le métrage commence à verser dans le comique involontaire avec la vision croustillante d’un acteur non crédité engoncé dans un grotesque costume de gorille. Decker perd alors complètement les pédales et décide d’hypnotiser Konga pour se débarrasser de tous ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues !

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En savant fou, Michael Gough en fait des caisses et livre une composition aussi fiévreuse que savoureuse (tout en flirtant souvent avec le ridicule mais sans s’y vautrer complètement). Le scénario se perd tout de même dans une sous-intrigue inintéressante, qui voit Decker s’amouracher d’une de ses étudiantes sexy, ce qui provoque la jalousie de la fidèle Margaret qui, pour se venger, inocule à Konga une grosse dose de sérum avant de le lancer sur Decker. Konga se met alors à grandir jusqu’à atteindre une taille gigantesque.

Le grand gorille sème alors la panique à Londres, avec un Decker hurlant dans son énorme pogne (Kong préfère les blondes). Et là, le budget limité n’a pas fait de miracles : les trucages sont rudimentaires, avec des miniatures loin d’être convaincantes et des transparences complètement foirées. Si le final est dans l’esprit quasiment identique, on est loin de l’intensité et de la magie toujours intacte de King Kong, tourné 30 ans plus tôt.

2 « J'aime »

Konga a été adapté en comic-book par les américains de Charlton Comics. Une adaptation très libre, car le scénariste Joe Gill a continué l’histoire de Konga sur une vingtaine d’épisodes, dont plus de la moitié ont été dessinés par Steve Ditko.

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1 « J'aime »

Et c’est plutôt sympa, la BD de Ditko.

Jim

ça a l’air, oui.

Et on voit déjà une grosse différence dans ces deux pages. Cette scène est bien dans le film, mais la caractérisation de Decker est très différente…

Un film un peu surcôté mais très fun, celui-là !! Gough y est génial, en en faisant pas mal des caisses aussi…

Reynold Brown :