LA COULEUR DES CHOSES (Martin Panchaud)

Simon, un jeune Anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l’objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, qui le recrutent pour toutes sortes de corvées. Un jour qu’il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu… Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d’une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l’éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.

La Couleur des choses bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleur. Le récit oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.

Parution le vendredi 9 septembre 2022
Format : 17x23cm, relié
236 pages couleurs
Prix de vente : 24 euros
ISBN : 978-2-36990-308-6

Martin Panchaud est né en 1982 à Genève, en Suisse, et vit depuis quelques années à Zurich. Auteur et illustrateur, il a réalisé plusieurs bandes dessinées, des récits graphiques grand format et de nombreuses infographies, dans un style visuel unique. Sa très forte dyslexie a été un frein à sa scolarité et l’a empêché de suivre des études supérieures. Il a néanmoins suivi une formation de bande dessinée à l’EPAC, à Saxon, puis a obtenu un Certificat Fédéral de Capacité de graphiste à Genève. Sa dyslexie lui a fait placer la lecture, ainsi que l’interprétation des formes et de leurs significations, au centre de ses recherches, et l’a incité à choisir un style très particulier pour exprimer sa créativité et raconter des histoires. Grâce à son travail, il a reçu plusieurs récompenses et a effectué de nombreuses résidences artistiques afin de développer ses projets de création. Exposé dans divers établissements culturels en Europe, comme le Barbican Centre de Londres et le Centre
culturel Onassis Stegi d’Athènes, il s’est notamment distingué par son impressionnante œuvre intitulée SWANH.NET, une adaptation dessinée de 123 mètres de long de l’épisode IV de Star Wars, mise en ligne en 2016.
La Couleur des choses, son premier roman graphique, a été initialement publié en allemand par Edition Moderne en 2020 et a remporté de nombreux prix en Suisse et en Allemagne.

Etrange BD qui me titillait depuis un bout de temps. Je ne sais pas comment je vais la lire, de prime abord, ça me parait assez bizarre.

Eh bien même la dédicace est bizarre, si bien que la grande en a vu peut être une dizaine se faire, et qu’en rentrant, c’est presque la première chose qu’elle a raconté à ma femme.
Le dessin est fait par un outil qui bouge le crayon, outil relié par l’ordi. Je ne sais plus le terme qu’il a utilisé (matriciel ?), mais c’est assez déroutant, tout en étant épatant en un sens.

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Tu veux dire que ce dessin de cétacés est fait à la machine ?

Je l’ai vu au Salon du Livre à Caen, Martin, et j’ai vu son appareil, ouais. C’est déconcertant.
Je l’ai aussi entendu, en live et à la radio, et c’est épatant : élocution contrôlée, pensée structurée… un total contraste avec certains auteurs à succès, virtuoses du dessin, mais qui s’expriment comme des collégiens atteints du syndrome de la Tourette.

Jim

Oui

Diable.

Jim

Ca y est, ca me revient. Du dessin vectoriel qu’il disait, pour les dédicaces.

Sans doute, ouais : je crois qu’il a programmé quelques dessins dans la machine, et il peut choisir la couleur afin de composer à chaque fois une combinaison originale.

Jim

Dans le PC. La machine est relié au PC (une sorte de bras qui tient un crayon)

Tu sais qu’un ordinateur est une machine ?

Jim

Ah bon.? Même dans Terminator ?

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Alors plus précisément, il y a deux outils.

Ce qui m’a frappé à Caen, c’est le voir construire mentalement son dessin : en posant des questions aux gens, en changeant les feutres afin d’obtenir la couleur désirée, plein de petits gestes qui témoignent de l’importance, de la prééminence de l’homme sur l’outil.
L’outil est constamment bridé par les choix personnels. Et l’activité elle-même est une composition (choix des couleurs, de la forme, capacité à interrompre le travail pour intercaler autre chose…). C’est assez saisissant, ça remet en perspective plein de choses.

Jim

L’association de ces mots est vertigineuse.

Je n’étais pas convaincue au départ mais je l’ai lu pour mon groupe de bibliothécaires BD du Morbihan et voici mon avis

ginevra