Moi je suis fan et il sait dnaser et chanter. Je pars de ce principe, pas du physique. Et puis bon Gosling, moi je garde l’image du merc qu’il faut pas emmerder sinon il pète un cable et te défonce à coup de marteau.
« Whiplash », c’est « Black Swan » en plus réussi ! Mais il est évident que Miles Teller et JK Simmons ont une relation sado-maso dans l’histoire et elle bascule à la fin, de façon ambiguë d’ailleurs, puisque Teller croit gagner alors qu’il est devenu ce batteur que voulait en faire Simmons, plus un performer qu’un bon musicien (son modèle est Buddy Rich, qui n’a jamais été l’égal de Art Blakey ou Max Roach, mais lui aussi un batteur sans génie).
Par contre, « Whiplash » comme « La la land » traitent tous deux des sacrifices pour arriver et des regrets que ça engendre.
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Moi je suis fan et il sait dnaser et chanter. Je pars de ce principe, pas du physique. Et puis bon Gosling, moi je garde l’image du merc qu’il faut pas emmerder sinon il pète un cable et te défonce à coup de marteau.
Outre que je trouve Tatum trop massif et peu émouvant, Gosling apporte une fragilité au rôle : ça colle mieux avec Emma Stone et le perso de Sebastian, le fait qu’il n’a ni à être un super danseur (quoiqu’il est qu’il soit assez fluide dans le mouvement) ou super chanteur.
Je crois que si les acteurs avaient chanté comme des candidats de télé-crochet, ça aurait tout gâché, ça aurait été trop Las Vegas, de même s’ils avaient été doublés vocalement par des pros.
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« Whiplash », c’est « Black Swan » en plus réussi !
On est d’accord là-dessus. (Black Swan est pour moi un des films les plus surcotés de ces dernières années.)
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Par contre, « Whiplash » comme « La la land » traitent tous deux des sacrifices pour arriver et des regrets que ça engendre.
D’accord aussi.
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Teller croit gagner alors qu’il est devenu ce batteur que voulait en faire Simmons, plus un performer qu’un bon musicien (son modèle est Buddy Rich, qui n’a jamais été l’égal de Art Blakey ou Max Roach, mais lui aussi un batteur sans génie).
C’est très intéressant comme lecture, ça. Malheureusement je ne sais pas si elle me convainc totalement – plus exactement, on peut sans doute l’interpréter comme ça, mais je doute fort qu’on puisse la prendre comme l’idée que Chazelle veut faire passer…
D’abord parce que ça suppose, quand même, un recul critique auquel rien, dans les dialogues ou dans la mise en scène, n’incite (au contraire : je pense que le grand final musical aura enthousiasmé 99% des spectateurs ayant aimé le film, moi y compris), et plus précisément encore une connaissance assez fine du genre pour pouvoir « décrypter » la référence comme tu le fais. Je ne me définirais sûrement pas comme un « expert » en matière de jazz, mais je pense pouvoir quand même revendiquer le titre d’ « amateur intéressé » (j’ai dans les 300 CD chez moi, je vais au concert une ou deux fois par an), – et je n’ai aucun souvenir d’avoir jamais entendu parler de Buddy Rich avant ce film. L’idée que Chazelle s’attende à ce que la majorité des spectateurs, non-spécialistes de jazz, comprennent que Buddy Rich est un contre-modèle, me semble donc un poil douteuse.
Ensuite, parce que si on creuse au-delà du film, dans les rares interviews que j’ai trouvées où on le pousse sur cet aspect de la question, Chazelle ne tient absolument pas ce propos-là sur Buddy Rich. Il explique que c’est un modèle de chef d’orchestre tyran et salaud, mais que « tous les batteurs adorent Buddy Rich ». Et il répète à plusieurs occasions que son idée était de faire un film sur « comment on devient un grand »… pas comment on devient un mauvais musicien performer sans génie.
De ce point de vue, l’anecdote centrale (répétée deux fois, de mémoire ?) dans Whiplash, c’est celle de la cymbale jetée à la tête de Charlie Parker. Or elle est problématique à plus d’un niveau. - Elle est problématique dans le film (et ça c’est intéressant, je trouve) parce que Fletcher, le prof incarné par Simmonds, en a fait toute sa philosophie, en occultant un aspect évident : Fletcher veut être le nouveau Jo Jones pour un nouveau Charlie Parker… mais celui des deux que le grand public connaît et que l’Histoire retient comme un grand musicien, c’est évidemment Parker. - Elle est problématique pour le film en cela que l’anecdote (initialement racontée à Chazelle par son père) est fausse : non seulement parce que l’incident ne fut pas aussi violent que ça, mais parce que durant l’année qui suivit, entre l’humiliation subie et le fameux solo qui le révéla, Parker ne s’enferma pas chez lui pour se perfectionner en solitaire : il se perfectionna en écoutant d’autres musiciens et en jouant avec eux, ce qu’on ne voit jamais Andrew faire dans le film.
Je n’irai pas jusqu’à dire, a contrario de ta lecture, que Chazelle admire Rich, – je n’en sais rien. Mais Whiplash comme La La Land traduisent un passéisme un poil étonnant chez un réalisateur de 32 ans, qu’il s’agisse de jazz ou de références cinématographiques, d’ailleurs (la Nouvelle Vague, Jacques Demy). Le discours de Keith (John Legend) dans La La Land sur l’évolution du jazz (discours que je ferais volontiers mien) est rendu inaudible dans le film puisqu’il n’aboutit (dans ce qu’on nous montre de son groupe) qu’à de la soupe et de la frime. Quoi qu’il puisse penser en son for intérieur (encore une fois, je l’ignore), le fait est que ce que Chazelle exalte, c’est le jazz d’avant les années 70, le jazz qu’on apprend, justement, dans les conservatoires, comme de la musique classique. Ce n’est pas un crime, ça ne rend pas ses films moins intéressants, mais c’est un aspect de ceux-ci qu’il faut à mon avis prendre en compte et, comme je l’ai déjà dit, j’avoue qu’il me dérange un peu.
Un gros 1/4h et confirmation : c’est pas ma came.
Monte de deux notes, et Dodo Land te plaira peut-être plus.
Tori.
1 ton suffira.
Moi je suis toujours autant sous le charme
Je m’ennuie totalement. Rien qu’à l’écoute.
Edit : tiens, au même moment, alors que je ne disais rien, ma femme qui me sort à l’instant "j’aime bien les comédies musicales, mais c’est un peu chiant, là. ça manque de rythme’
On est plutôt client de comédies musicales avec ma femme et on a jamais fini le film.
Je préfère 1.000x Hairspray.
A l’inverse, je n’aime pas du tout les comédies musicales, j’étais même assez réticent à l’idée de le regarder, et pourtant quand je me suis lancé je suis complètement tombé sous le charme de La La Land, de la poésie et de la mélancolie qui s’en dégagent !