LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS (Simon Wells)

Science-fiction/aventures
Long métrage américain
Réalisé par Simon Wells
Scénarisé par John Logan d’après l’oeuvre de H.G. Wells
Avec Guy Pearce, Samantha Mumba, Orlando Jones, Mark Addy, Jeremy Irons…
Titre original : The Time Machine
Année de production : 2002

Le roman La Machine à explorer le Temps de H.G. Wells, classique de la littérature de science-fiction, a été adapté à plusieurs reprises, à la télévision, au théâtre, en bande dessinée, en jeu vidéo…et seulement deux fois sur grand écran (je ne compte bien évidemment pas le très bon C’était demain de Nicholas Meyer qui en reprend certains éléments pour développer sa propre histoire). Il y a eu la version de George Pal en 1960 et une autre quarante deux ans plus tard, réalisée par Simon Wells, qui n’est autre que l’arrière-petit-fils de H.G. Wells.

La Machine à explorer le temps fait partie des projets abandonnés par Steven Spielberg. Brad Silberling (Casper) a ensuite été attaché au développement du film avant de le quitter, citant les habituelles « divergences créatives ». Habitué des productions animées de Amblin et Dreamworks (il a (co-)réalisé Fievel au Far-West, Balto Chien Loup ou encore Le Prince d’Egypte), Simon Wells voulait passer aux longs métrages en prises de vues réelles et il a convaincu les producteurs de l’engager pour ce qui est resté son unique film live (l’expérience fut compliquée et il a reçu l’aide de Gore Verbinski pour terminer le tournage suite à ses problèmes de santé).

Simon Wells ne voulait pas mettre en scène une adaptation littérale du livre de son arrière-grand-père, qu’il jugeait un peu trop sombre, et il a alors pris la direction d’un film d’aventures à travers le temps. Le créateur de la machine temporelle a ainsi été « humanisé », Guy Pearce (Memento) le jouant comme un savant maladroit et absorbé par son travail, ne sortant de son labo que pour déclarer son amour à sa fiancée Emma. Un drame va déclencher son premier déplacement temporel et va le pousser à voyager toujours plus loin pour trouver des réponses à ses questions…

La Machine à explorer le temps fut accueilli fraîchement par la critique à sa sortie, je me souviens même d’un avis lapidaire dans Mad Movies qui en parlait comme d’un Z à 100 millions de dollars…ce qui est très exagéré. Le film de Simon Wells n’est pas exempt de défauts mais pour ma part je le trouve toujours très agréable à regarder. Après un premier acte assez touchant, le périple du voyageur du temps, avec de belles idées visuelles, ne manque pas de péripéties (les événements de l’année 2037 sont notamment marqués par le plan impressionnant de la destruction de la Lune) et la deuxième partie revient à la découverte de la société du lointain futur, partagée entre les Elois et les Morlocks.

Toutes les décisions créatives ne sont pas heureuses (l’Uber-Morlock incarné par Jeremy Irons est un ajout dont le scénario de John Logan aurait pu se passer et les visages des Morlocks manquent un peu d’expressivité) mais les décors sont beaux et l’action finale prenante. J’aime aussi le design de la machine temporelle, dans la lignée de celle de La Machine à explorer le Temps de 1960.

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Quelle drôle d’idée de ne pas avoir écrit « When would you go ? »…

Tori.

Dessins préparatoires :



Dessins préparatoires pour les Morlocks :


Il a changé Obélix.

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