LA MER DE LA FERTILITÉ - Yukio Mishima

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La Mer de la fertilité

La Mer de la fertilité, testament littéraire de Mishima, réunit quatre romans qui couvrent l’histoire du Japon de 1912 à 1970, sur quatre générations : Neige de printemps ; Chevaux échappés ; Le temple de l’aube ; L’ange en décomposition. " Et pouvez-vous dire avec certitude que, tous les deux, nous nous sommes déjà rencontrés ? - Je suis venu ici il y a soixante ans. - La mémoire est comme un miroir fantôme. Il arrive qu’elle montre des choses trop lointaines pour qu’on les voie, et elle les montre parfois comme si elles étaient présentes. - Mais si, dès le commencement, il n’y avait pas Kiyoaki… " Honda tâtonnait à travers un brouillard. Cet entretien ici, avec l’abbesse, semblait à moitié un rêve. Il parlait à haute voix, comme pour recouvrer le moi qui s’éloignait comme les traces d’une haleine à la surface d’un plateau de laque. " S’il n’y avait pas Kiyoaki, il n’y a pas eu non plus Isao. Il n’y eut pas Ying Chan, et - qui sait - peut-être n’y a-t-il pas eu moi. " Pour la première fois, il y avait de la force dans les yeux de l’abbesse. " Cela aussi est tel que dans le cœur de chacun. " (Yukio Mishima, L’Ange en décomposition, chap. 30) Le 25 novembre 1970, quelques heures après avoir signé et daté à l’intention de son éditeur L’Ange en décomposition, dernier volume de sa tétralogie, Mishima se donnait publiquement la mort, selon le rituel des samouraïs.

  • Éditeur : Gallimard (24 juin 2004)
  • Langue : Français
  • Broché : 1204 pages
  • ISBN-10 : 2070768430
  • ISBN-13 : 978-2070768431
  • Poids de l’article : 900 g
  • Dimensions : 14.2 x 3.7 x 20.5 cm

J’ai lu cette tétralogie, dans cette édition, pendant le premier confinement, l’an dernier.
Même si j’ai beaucoup aimé, ce n’est pas mon oeuvre préférée de Mishima (je place très très haut son « Pavillon d’Or »).
Dans « La Mer de la Fertilité », je mets quand même bien au dessus « Neige de Printemps » et « Le Temple de l’Aube ».
Au final, le contexte amenant à la remise du manuscrit est beaucoup plus impressionnant que l’oeuvre en elle-même.
Et pour l’anecdote, dans ses dernières volontés, Mishima a demandé que toutes les futures traductions de ses oeuvres à l’étranger soient faites à partir de la version anglaise. Un choix que j’ai toujours trouvé curieux…

Ajout : je conseille de lire l’excellente préface de Marguerite Yourcenar après avoir fini les 4 romans.

Qui est peut-être, de mémoire, mon premier contact avec l’auteur.

Jim