REALISATEUR & SCENARISTE
Sidney Gilliat, d’apès le roman de Agatha Chistrie
DISTRIBUTION
Hywel Bennett, Hayley Mills, Britt Ekland, Per Oscarsson, George Sanders…
INFOS
Long métrage britannique
Gene : thriller/horreur
Tite original : Endless Night
Année de production : 1972
Every night and every morn,
Some to misery are born,
Every morn and every night,
Some are born to sweet delight.
Some are born to sweet delight,
Some are born to endless night.
Michael Rogers est un chauffeur qui n’a pas beaucoup d’argent, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de grands rêves. Le premier est de faire construire la maison parfaite sur le terrain parfait, celui de Gypsy’s Acre dans le Devon. La vie de Michael change lorsqu’il apprend que sa nouvelle petite amie est devenue l’héritière d’une immense fortune. Bientôt, les deux amoureux se marient et emménagent dans leur demeure ultra-moderne (ce qu’elle est laide d’ailleurs…mais bon, les seventies…) à Gypsy’s Acre. Mais leur vie idyllique est progressivement bouleversée par une suite d’événements étranges…
Je ne suis pas un familier de l’oeuvre d’Agatha Christie, l’ayant très peu lue dans ma jeunesse. Elle fait partie de ces auteurs que je connais surtout par l’intermédiaire des différentes adaptations cinématographiques et télévisuelles. Si j’ai bien compris, La Nuit qui ne finit pas (Endless Night), publié à l’origine en 1967, fait partie de ses romans les plus « atypiques » (on est loin d’un whodunit à la Poirot ou Miss Marple…mais je suppose qu’elle n’a évidemment pas écrit que ça). D’après le résumé trouvé sur le net, la version qu’en a tiré le réalisateur et scénariste Sidney Gilliat (Une femme disparaît d’Alfred Hitchcock) me semble assez fidèle au livre de la « Reine du Crime ». Par contre, l’histoire est peut-être plus efficace sur papier qu’à l’écran.
La Nuit qui ne finit pas fait partie de ces intrigues fonctionnant sur un twist qui amène autant la surprise qu’un dernier acte qui fait porter un autre regard sur ce qui a précédé. Je ne peux donc pas trop en dire sauf qu’un élément précis de la caractérisation transforme profondément la nature du témoignage du personnage principal. C’est en soi assez habile et l’entretien final est déroutant…il est juste dommage que Sidney Gilliat ait eu beaucoup de mal à maintenir l’intérêt jusque là.
En effet, après un début intrigant, le film se traîne, adoptant un rythme lancinant qui dilue ses quelques indices (car il y en a mais je me suis laissé avoir quand même…ou alors c’est que je m’ennuyais un peu trop) dans une morne platitude. Il y a bien quelques bonnes idées visuelles et une atmosphère très particulière, qui entretient la nature horrifique de certaines scènes…mais cela ne sauve pas l’ensemble malgré une distribution intéressante.
Hywel Bennett (Sous l’emprise du démon) est ainsi plutôt bon dans l’expression de l’ambigüité de son rôle et on retrouve à ses côtés l’ex-star de Disney Hayley Mills (L’Espion aux pattes de velours), la troublante Britt Ekland (The Wicker Man), George Sanders dans son avant-dernier film et deux visages bien connus de la saga James Bond, Lois Maxwell et Walter Gotell.