LA PLANÈTE DES DINOSAURES (James K. Shea)

REALISATEUR

James K. Shea

SCENARISTE

Ralph Lucas, d’après une histoire de Jim Aupperle

DISTRIBUTION

Mary Appleseth, Harvey Shain, Derna Wylde, James Whitworth, Max Thayer…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : Planet of dinosaurs
Année de production : 1977

Espace, frontière de l’infini, vers laquelle voyage le vaisseau spatial…euh, j’ai pas retenu son nom en fait…mais on s’en fout. Toujours est-il que cette boite de conserve menaçant d’exploser, ses occupants se précipitent vers la navette de sauvetage avant le gros boum (enfin gros, tout est relatif).
Tout ce beau monde se rend donc vers la planète la plus proche (et précaution ultime, ils se sont assurés que l’atmopshère était respirable eux au moins). Après un atterrissage en catastrophe, ils se rendent compte qu’il se trouvent sur une planète semblable à la Terre (c’est bien pratique) mais dont l’évolution est restée bloquée à l’ère préhistorique.
La lutte pour la survie peut commencer…

uslobby7

Profitant du regain d’intérêt pour les films de monstres amorcé par le remake de King Kong sorti l’année précédente, le réalisateur James K.Shea (dont c’est le premier film…et le dernier aussi puisqu’il n’a plus touché à une caméra par la suite…à part peut-être pour des films de vacances…mais ceci ne nous regarde pas) s’est engouffré dans la brèche tout en y rajoutant une louche d’aventures spatiales, genre qui allait revenir à l’honneur la même année avec la sortie de La Guerre des Etoiles.
Mais voilà, le mec n’avait pas de thunes…ou le peu qu’il avait, il l’a refilé à ses artisans en effets spéciaux pour fignoler de jolies bébêtes.

Pendant ce temps, Shea a embarqué ses acteurs inconnus (ou relativement inconnus puisque le viril barbu James Whitworth s’était déjà distingué dans La Colline a des yeux de Wes Craven) pour un tournage en extérieur. Mais bon, ils n’ont pas non plus été choisi pour leur talent, si vous voyez ce que je veux dire…

PODpretexte
Devinez qui va se faire bouffer la première…

Déambulant sans fin dans la San Fernando Valley (décors naturels déjà utilisés dans de nombreux westerns et épisodes de Star Trek), cette joyeuse troupe se débat interminablement dans des conflits mous du genou pour savoir comment survivre à leurs malheurs, qui sera le chef, qui a le plus gros laser, qui a la plus belle moustache et bla, bla, bla…


Elle est cool ma moustache, hein ? La classe américaine…


Lui il est jaloux parce que c’est le seul mec du film sans poil sur le visage. Pauvre imberbe !

C’est que pour un long métrage qui ne dure que 80 mn, l’ensemble manque terriblement de rythme et de substance. Les dialogues risibles et les situations saugrenues abondent,


Rien de tel qu’une danse du ventre pour se détendre quand des dinosaures et des araignées géantes se baladent dans le coin…

et l’interprétation est indigente…pour rester poli.


Tiens, elle a découvert le montant de son chèque…

Mais même avec ses innombrables défauts, La Planète des Dinosaures est à quelques occasions sauvé par la qualité de ses effets spéciaux (enfin, pas tous, seulement ceux concernant les monstres préhistoriques). Animées par le spécialiste Doug Beswick (qui se distinguera notamment par la suite sur L’Empire contre-attaque, Terminator et Aliens), les différentes créatures sont soignées et rendent un vibrant hommage au maître du genre Ray Harryhausen, qui visita d’ailleurs le studio de Beswick et accepta que le Rhedosaurus du Monstre des Temps Perdus fasse un cameo le temps de se friter avec le T-Rex. Ce sont d’ailleurs ces animations en stop-motion (technique qui garde tout son charme en ce qui me concerne…quand c’est correctement réalisé) réussies compte tenu des faibles moyens de la production qui ont permis à cette pauvre bisserie de gagner en 1980 le Saturn Award du « meilleur film réalisé pour moins d’un million de dollars » !


Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai une méchante dalle, moi…

Le Faucon Millenium a atterri sur La Planète des Dinosaures ! (une affiche rare qui serait d’origine libanaise).

LebanesePoster

Et là, il y a un X-Wing…