Comédie
Long métrage américain
Réalisé par Gore Verbinski
Scénarisé par Adam Rifkin
Avec Nathan Lane, Lee Evans, Christopher Walken, Maury Chaykin…
Titre original : Mouse Hunt
Année de production : 1997
Le réalisateur américain Gore Verbinski a débuté sa carrière en tant que réalisateur de spots publicitaires (dont ceux avec les grenouilles de Budweiser) et de clips musicaux (notamment pour Bad Religion et Monster Magnet) avant de se voir offrir son premier projet de long métrage en 1997 par les studios Dreamworks. Le scénario de La Souris par Adam Rifkin (À toute allure avec Charlie Sheen) avait fait l’objet de négociations entre différents studios et c’est finalement Dreamworks, qui venait d’être fondé par Spielberg, Katzenberg et Geffen, qui a remporté le morceau. La Souris a donc fait partie des trois premiers longs métrages en prises de vue réelles produits par la nouvelle structure et cette comédie familiale a eu de meilleures recettes au box-office que les deux autres, Le Pacificateur avec George Clooney et Amistad de Steven Spielberg.
Rudolph Smuntz (William Hickey dans son dernier rôle) décède en léguant sa précieuse usine de ficelles à ses deux fils Ernie et Lars. Le problème est que les affaires ne sont pas bonnes et les frangins n’ont pas l’intention de reprendre l’affaire familiale. Mais après plusieurs déconvenues, Ernie et Lars sont obligés d’accepter l’héritage, qui comprend notamment une vieille demeure délabrée. Un soir, ils découvrent par hasard que la demeure est la dernière construction d’un architecte célèbre et qu’elle vaut donc une fortune. Ils commencent donc la rénovation pour pouvoir la mettre aux enchères…mais le problème est qu’il y a un autre occupant, une souris qui n’a aucune envie de se faire déloger…
La Souris fait partie d’une petite série de comédies familiales qui se déroulent dans une unité de temps imprécise (comme Le Petit Monde des Borrowers et Stuart Little), en mélangeant des éléments rétros et modernes ce qui donne un certain charme à la direction artistique. Le décor principal est d’ailleurs très important car la caméra fluide de Gore Verbinski fouille les moindres recoins de la grande maison dans un enchaînement de péripéties qui retournent une situation bien connue…car cette fois, ce sont les humains qui sont prisonniers des facéties d’une souris (très) tenace…
La scène de la sortie de l’église dans les premières minutes donne bien le ton…la priorité est donnée au cartoon live, au slasptick, à des gags inventifs qui tirent bien parti de l’abattage des comédiens principaux (Nathan Lane et Lee Evans, jamais avares en grimaces…auxquels il faut ajouter un Christopher Walken très drôle en chasseur de nuisibles) et de trucages globalement de très bonne qualité (à une ou deux exceptions près). En mêlant habilement animaux dressés, animatroniques et un peu de CGI, les équipes du film ont créé un irrésistible et expressif rongeur qui fait tourner en bourrique les protagonistes jusqu’à un final jubilatoire.
Après les bons résultats de La Souris à Noël 1997, Gore Verbinski a réalisé Le Mexicain avec Brad Pitt et Julia Roberts et le remake de The Ring avant de connaître les plus gros succès de sa carrière grâce aux trois premiers volets de la saga Pirates des Caraïbes.