LA VIE SEXUELLE DE FRANKENSTEIN (Peter Perry Jr)

Erotique/science-fiction/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Peter Perry Jr
Scénarisé par Bethel Buckalew
Avec Frank A. Coe, Max Gardens, Althea Currier…
Titre original : Kiss me quick
Année de production : 1964

Sterilox (qui ressemble à un lointain cousin de Benny Hill vêtu d’un pyjama et coiffé d’une passoire surmontée d’une plume orange) est un extraterrestre de la planète Droopiter située dans la lointaine galaxie de Buttless. Les Buttless (les sans-fesses pour les non-anglophones) sont asexués…il n’y a pas de femmes sur leur planète et ils se reproduisent de façon cellulaire, tels des amibes. Les Buttless sont aussi des grosses feignasses et leur souverain, le Grand Glom, a entendu dire qu’il existe sur la planète Terre des créatures appelées femmes qui pourraient faire des servantes idéales.

Dans son vaisseau spatial (juste une pièce mal éclairée, y a pas de thunes, faut pas déconner non plus), le Grand Glom envoie Sterilox chercher le spécimen idéal. Sterilox est téléporté dans le laboratoire du docteur Breedlove (en clin d’oeil au Docteur Strangelove/Folamour de Stanley Kubrick…pour la V.F., le bonhomme a été renommé Orloff), un savant fou qui cherche justement à créer la femme parfaite. Breedlove accueille le naïf Sterilox chaudement et lui présente toutes les beautés qui peuplent sa demeure…

Très populaires dans les grindhouses des années 60, les nudie-cuties étaient des productions fauchées, le plus souvent des comédies érotiques qui montraient des femmes nues en prenant le plus souvent comme décors des camps de nudistes (des réalisateurs comme Russ Meyer et Hershell Gordon Lewis ont commencé dans le nudie…et Meyer ne l’a jamais vraiment quitté). Au fil des années, les nudie-cuties ont pastiché presque tous les genres et le Kiss me Quick (La Vie sexuelle de Frankenstein pour la V.F.) filmé avec les pieds par Peter Perry Jr ajoute des éléments de science-fiction et horreur à un pitch prétexte qui permet surtout d’enchaîner les strip-teases de plantureuses jeunes femmes…

Car il n’y a évidemment pas de scénario dans cette grosse crétinerie avec plus de nibards que de budget (le maquillage de Breedlove semble avoir été réalisé par un enfant de sept ans) qui se contente de deux pièces…celle du labo du scientifique porté sur les discours sexistes et la chambre dans laquelle les beautés se désapent en faisant du sport ou en se déhanchant sur du rock dans une suite de séquences répétitives (et assez ennuyeuses au bout d’une heure). Les grands monstres classiques sont aussi présents et ils n’en sortent pas grandis : la Momie porte un masque acheté dans une supérette, Dracula est un vieil obsédé et Frankenstein est un transsexuel fruit d’une expérience ratée de Breedlove (et contrairement à ce que prétend le titre français, on n’assiste pas aux détails de ses galipettes avec la…ou les « fiancées » dans la crypte)…

Le seul nom qui se distingue au générique de cette zèderie est celui du directeur de la photographie Laszlo Kovacs. D’origine hongroise, Kovacs a travaillé parallèlement dans le documentaire pour National Geographic et dans le cinéma d’exploitation (nudies, horreur et films de bikers) à son arrivée en Amérique avant de collaborer avec Dennis Hopper sur Easy Rider, Bob Rafelson sur 5 Pièces Faciles, Martin Scorsese sur New York New York ou encore Ivan Reitman sur S.O.S. Fantômes.

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On croirait presque une description de Donald Trump…

Tori.