L'AÉROPOSTALE : DES PILOTES DE LÉGENDE t.1-7 (Christophe Bec / Patrick Dumas, Fabrizio Faina, Mauro Salvatori, Michel Suro)

Aéropostale - Des Pilotes de légende 06 - Henri Rozès
Date de parution : 19/09/2018 / ISBN : 978-2-302-06975-6
Scénariste : BEC Christophe
Illustrateur : FAINA Fabrizio, SALVATORI Mauro
Coloriste : HAMILTON Piky
Série : AEROPOSTALE, DES PILOTES DE LÉGENDE (L’)
Collection : Aventure
Résumé
Henri Rozès, le pilote mythique de la bataille de Verdun, dont la tête est mise à prix par les Maures et qui a fait partie de l’équipe de Jean Mermoz, fait son entrée dans la prestigieuse écurie des pilotes de légende.
Un vieil infirme fatigué traverse le village à bicyclette pour rejoindre son ami de toujours à l’ombre d’un vieux chêne. Henri Rozès se remémore son enfance, les déménagements successifs et enfin la mobilisation pour le front dans cette seconde guerre mondiale meurtrière. Mais avant de prendre son quart, en guise de préambule à l’horreur, il doit traverser une pluie de fer et de sang…

Les premiers albums étaient dessinés par Pat Dumas, et c’était super !

Jim

« Ce que j’ai fait, aucune bête de l’aurait fait. » La phrase, désormais célèbre, est prononcée par Henri Guillaumet quand Antoine de Saint-Exupéry vient le chercher en Argentine, après l’accident et l’étonnante survie qui demeure encore aujourd’hui un sujet d’émerveillement.

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C’est par l’aventure de Guillaumet que s’ouvre la collection L’Aéropostale, initiée par le scénariste Christophe Bec, et dont Patrick Dumas dessinera les quatre premiers tomes.
Nous sommes à la page 19 quand Guillaumet, pris dans une tempête en pleine montagne, est contraint à un atterrissage de fortune et comprend qu’il ne pourra plus redécoller. Le reste de l’album raconte son périple, un long parcours à la force de sa volonté, qui le conduit à la vallée, en passant par des chutes et des hallucinations.

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L’écriture de Christophe Bec, souvent très elliptique dans sa veine « historique / biographique » (voir par exemple le formidable album Wadlow, sur l’homme le plus grand du monde), laisse de la place à de grandes cases que Patrick Dumas utilise afin de livrer des décors gigantesques ou de créer des ambiances contemplatives. Le soutien des couleurs de Diogo Saïto, que Patrick apprécie particulièrement, renforce l’aspect mystique ou halluciné de certaines séquences.
Une très jolie mise en scène sur l’un des épisodes les plus bouleversants de l’histoire de l’aviation.

Jim

Second volet de la série consacrée à l’aéropostale, ce tome est cette fois-ci consacré à une autre figure légendaire parmi les aviateurs, Jean Mermoz.

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L’action se déroule alors que l’aviateur survole l’océan Atlantique et se trouve pris dans un « pot au noir » (selon l’expression des marins), une tempête dans la zone de convergence intertropicale, dans laquelle d’énormes nuages noirs couvrent l’horizon, effaçant toute perspective et faisant éclater de partout des éclairs. L’astuce narrative consiste à suivre le pilote dans cette tourmente, alors que les souvenirs d’une autre mésaventure l’envahissent : sa capture par les Maures dans le désert du Maroc. L’album alterne donc des scènes au présent et au passé, ce qui maintient la tension.

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Au niveau graphique, Patrick Dumas, toujours secondé par Diogo Saïto, livre des planches éblouissantes, avec de grandes cases laissant les éléments déchaînés s’exprimer. L’album est ponctué par deux doubles pages proprement saisissantes, l’une située dans le présent et dans des teintes froides et bleues, l’autre placée dans le passé et dans un camaïeu d’orange et d’ocre. Magnifique.

Jim

Plus bavard que les deux précédents, plus dense également, le tome 3, consacré à Paul Vachet, est construit selon un principe un peu différent.
Ainsi que l’explique Christophe Bec dans le texte de postface à la fin de l’album, il tenait à ouvrir son récit sur la tombe de l’aviateur. Mais retrouver l’emplacement est compliqué.

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Sans doute est-ce pour cela que le récit s’ouvre et se ferme sur une scène de cimetière, située dans le présent, faisant de l’intrigue un vaste flash-back, mais conférant aussi à l’ensemble une tonalité fantomatique, surnaturelle, hantée.
Les scènes au passé composent une biographie de l’aviateur, mais élargissent le propos afin d’évoquer aussi les années tourmentées qu’il a vécues, tourmentées pour lui, pour la France, pour le monde entier.

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Si la densité du récit n’occasionne pas de grandes cases spectaculaires ou contemplatives comme dans les deux précédents opus, Patrick Dumas, formidablement soutenu par son coloriste, propose des ambiances chargées et poignantes.
On reprochera un grand manque de variété dans le lettrage, la voix off étant traitées strictement comme les dialogues, sans couleur différente, sans guillemets, sans rien qui puisse l’identifier : une petite faiblesse dans la narration, d’autant que le récit est copieux.

Jim

Aéropostale - Des Pilotes de légende 07 - Cap Juby

Date de parution : 24/04/2019 / ISBN : 978-2-302-07615-0

Résumé

Dernier volet de la série aéropostale consacrée aux grands pionniers de l’aviation française, nous revenons une dernière fois sur ceux qui en ont fait la renommée : Saint-Exupéry, Mermoz, Guillaumet et les autres.

L’aéroport de Cap Juby sur la côte marocaine sert d’escale de ravitaillement des lignes de l’aéropostale. Antoine de Saint-Exupéry y est nommé chef d’aérodrome. Il est entre autre chargé de la sécurité du site tout comme de l’approvisionnement des machines. Ce qui, entre les raids nomades et les intempéries, n’est pas une mince affaire. Lorsqu’arrive un hydravion en flammes les choses se compliquent.

Dernier tome dessiné par Patrick Dumas, le quatrième est consacré au pilote sans doute le plus connu et le plus populaire de la saga de l’Aéropostale, Antoine de Saint-Exupéry.

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L’album est articulé autour d’un moment clé de sa carrière et de sa vie, sa presque noyade, prétexte à une succession de flash-backs remontant à l’enfance, aux premiers vols… L’album est dense, plus dense que les premiers, et parfois un peu bavard. En revanche, dans les planches où le pilote est au bord de l’asphyxie, flottant entre deux eaux, la présence des blocs de textes, posés en colonne (technique très américaine), renforce le sentiment d’hallucination lié à la mort imminente. Plutôt bien joué.

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Question dessin, malgré la densité du récit, Patrick Dumas parvient à ménager de l’espace pour les grandes cases, soit de décors soit liées à l’immensité marine dans laquelle Saint-Ex s’enfonce. Les couleurs, cette fois-ci, sont assurées par le Studio Digikore, qui marche dans les traces de Diogo Saïto.

Jim

Certes, l’exposition est liée à la série illustrée par Cédric Fernandez chez Glénat, mais puisque Saint-Exupéry a été évoqué dans cette collection, autant en parler ici également :

Dédicace de Patrick Dumas :

Jim