LE FILS D'ALI BABA (Kurt Neumann)

Aventures
Long métrage américain
Réalisé par Kurt Neumann
Scénarisé par Gerald Drayson Adams
Avec Tony Curtis, Piper Laurie, Susan Cabot, Hugh O’Brian…
Titre original : Son of Ali Baba
Année de production : 1952

À son retour de l’armée en 1945, celui qui était encore appelé Bernard Schwartz a poursuivi ses études au City College de New York avant de prendre des cours de comédie dans une université de Greenwich Village. Bien déterminé à devenir acteur, Schwartz a déménagé à Hollywood en 1948 à l’âge de 23 ans. En peu de temps, il signe un contrat chez Universal en compagnie d’autres comédiens alors inconnus comme Rock Hudson et Piper Laurie, une première occasion professionnelle pour laquelle il a du se choisir un nouveau nom, Anthony Curtis, abrégé ensuite en Tony Curtis.

Il apprend alors les ficelles du métier en enchaînant d’abord les petites apparitions (une dizaine en 1949 et 1950) avant d’obtenir enfin son premier rôle en tête d’affiche en 1951 avec le swashbuckler au Moyen-Orient Le Voleur de Tanger. Suite à ce premier succès, Tony Curtis continue de tourner dans des séries B (à l’exception du biopic sur Houdini, son premier long métrage avec son épouse Janet Leigh) et participe à des productions à plus gros budget à partir de Trapèze en 1956.

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Avant cela, Tony Curtis a plusieurs fois été associé à Piper Laurie (future effrayante mère de Carrie dans l’adaptation du roman de Stephen King). Après Le Voleur de Tanger et la comédie No room for the Groom, les deux acteurs ont à nouveau été réunis dans une autre fantaisie orientale, Le Fils d’Ali Baba. À l’origine, le film devait être mis en scène par le spécialiste du western Budd Boetticher qui a préféré passer la main pour aller réaliser Les Rois du Rodéo. Le studio l’a remplacé par Kurt Neumann, un touche-à-tout qui a oeuvré dans de nombreux genres (S.F., horreur, western, plusieurs Tarzan avec Johnny Weissmuller…).

Tony Curtis est Kashma Baba, le fils du célèbre voleur devenu un riche seigneur. Kashma a été envoyé par son père servir en tant que cadet au sein de l’académie militaire et il partage son temps entre les manoeuvres de l’armée et les grandes fêtes qu’il donne presque tous les soirs dans sa demeure. Kashma s’est attiré la haine de Hussein, le fils du calife, et il se retrouve au centre d’un complot lorsqu’il apporte son aide à la belle Kiki, qui se présente comme une esclave évadée…

En 70 minutes, l’efficace Kurt Neumann a emballé une agréable série B d’aventures qui se regarde comme l’on feuillette une BD de gare. Le héros est charmant, un brin arrogant mais sans perdre son capital sympathie; les femmes sont superbes et ne sont pas que des potiches (ce qui est utilisé ici comme un ressort comique avec les deux soeurs nymphomanes) comme le démontre le personnage de l’intrépide Tala jouée par Susan Cabot (Mitraillette Kelly); et les méchants sont du genre que l’on aime détester (Hugh O’Brian campera ensuite le plus héroïque Wyatt Earp dans une série TV à succès).

L’intrigue est archi-classique (avec des situations qui évoquent Robin des Bois et les Trois Mousquetaires) et les scènes d’action sont bondissantes dans ce bon petit divertissement au rythme maîtrisé.

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