LE GARDE RÉPUBLICAIN #1-18 (Terry Stillborn / collectif)

Tu viens à St Malo ?

Non.

Jim

Ah voilà… tu réserves tes Garde pour les Normands.

Moi, si on ne m’invite pas, je ne m’impose pas.

Jim

On a osé ???

Festival de Lexy, octobre 2025, Paskal Millet signe Fantax, Seule l’ombre et Le Garde Républicain :

Jim

ça faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de lire du Garde Républicain, et cette dernière fournée a été très plaisante à lire (je ne dis pas ça pour que mon passeport soit interdit en Normandie, hein !). Sympathique parce qu’il n’y a pas besoin d’en savoir beaucoup pour être directement pris dans l’histoire, les archétypes créés par Thierry Mornet sont suffisamment explicites pour rapidement comprendre qui ils sont, et faut dire que Jean-Marc Lainé ne perd pas de temps à nous mettre dans le vif du sujet, ce qui évite aussi qu’on se pose des questions inutiles. De l’action, et on file également à travers d’autres univers. C’est assez rigolo cette confluence d’idée (je crois que tu as une théorie, là-dessus, Jim), parce que hasard de calendrier de publication, ça rappelle aussi un peu ce qu’on peut lire dans Fox-Boy (mais aussi dans d’autres trucs, bien évidemment). J’aime bien ce genre de choses, parce que quand le dessinateur s’y paît, il joue aussi avec ses styles graphiques (et celui qui donne un côté Valérian et Laureline/ est plutôt sympa). Et puis il y a quand même un gros monstre (tiens, j’aurais pu intégrer cela dans mon road to Halloween). Et puis y a pas mal de thématiques sous-jacentes dans ces 22 pages, mine de rien. Et une confluence avec un ouvrage récent de Serge Lehman, aussi ?
Après, je trouve dommage que Thierry Mornet parle des easter eggs, parce que le lecteur lambda ne pipe rien, et n’en a pas besoin, sinon perdre son temps à chercher des références qu’il n’a pas (je suppose qu’il y a des repros de pocket dans l’avant-dernière page, en plus de gens qui doivent être des têtes connus). Pour moi, c’est inutile dans la préface, mais bon, c’ets pour chipoter.

Le deuxième récit de cet ouvrage est une vieillerie toujours signée Jean-Marc Lainé, accompagné cette fois-ci de Jean-Jacques Dzialowski. On y voit la première apparition de Doc Zarbi (me fait marrer ce nom), perso qui est la guest du 1er récit. C’est intéressant à lire avec le même scénariste, parce que j’y vois des différences dans la densité des pages, notamment. Sympa à lire, et puis Jean-Marc a aussi actualisé son vocabulaire de jeunes, entre temps ! :wink:

La dernière histoire est signé cette fois-ci Patrice Collinet, avec Jon Lankri au dessin. C’est extrêment efficace, avec une fin qui n’est pas positive du tout. Je note surtout la partie graphique, extrêmement intéressante, qui m’a fait penser au style de Dominique Hennebaut, mais en encore plus rude. Dessinateur à surveiller, je pense.

Donc un numéro qui m’a bien plu, une récréation très sympathique. ça me redonne envie d’en refaire, d’autant plus que j’ai vu, Jim, que tu avais fait aussi un spécial Noël, qui m’avait échappé, visiblement.

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Ça, c’est complètement fortuit, parce que cet épisode a mis cinq ans à paraître, et que je pense que je n’avais pas (ou peu) les thématiques lehmaniennes en tête à l’époque.

Disons que cette histoire partage avec celle dessinée par Jean-Jacques mon goût pour le cinquième arrondissement de Paris (où j’habitais et où je travaillais) et son histoire, et qu’il me semblait intéressant de créer des intrigues et des enjeux liées à la ville. Ce qui, en soit, n’est pas super nouveau non plus. Et l’histoire illustrée par JJD a vingt-cinq ans, donc bon, là aussi, je ne crois pas que Lehman ou d’autres lectures plus récentes aient eu une grosse influence dessus.

Même pas, c’est plutôt des personnages secondaires, mais faut vraiment connaître les coulisses de l’édition populaire pour savoir de qui il s’agit. C’est plus de l’ordre de la private joke qu’autre chose, et ça ne dépasse pas ça.

Thierry m’a donné l’occasion de retoucher quelques dialogues, j’en ai profité.

Oui, qui est donc la troisième apparition de Doc Zarbi (enfin, la troisième que j’écris : peut-être que Jean-Marc Lofficier l’a utilisé quelque part). Et une fois de plus, c’est une histoire liée à un lieu :

Et en répondant à tes commentaires, je dirais que l’influence de Doc Zarbi, c’est peut-être un peu Jack Hawksmoor, l’homme dont les pouvoirs dépendent de la ville. (Et plus lointainement, les deux récits que Denis Bajram a réalisés pour Scarce dans les années 1990 tournent autour de la même idée.)

Jim

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Pardon, je me suis mal exprimé. Quand je parlais de confluence, je voulais dire que le hasard a fat que vous avez tous les deux eu une thématique qui se rapproche, dans une période similaire (si j’enlève ta toute première histoire). Pas que l’un ait copié sur l’autre.
Désolé si mon commentaire a semblé dire cela.

Oui, je ne l’ai pas dit. Mais j’ai de suite fait le rapprochement. Même s’il a des propriétés qui lui sont propres, quand même.

Ou une période rapprochée pour toi dans ta perception, peut-être.
Après, je serais le premier à être ravi d’avoir Lehman comme influence, mais je dirais peut-être qu’on a mangé les mêmes soupes en grandissant, plutôt.

Une autre influence, c’est Procédure d’évacuation immédiate des musées fantômes, de Serge Brussolo, un roman foisonnant (comme souvent chez Brussolo) qui s’articule selon le principe que les objets disposent d’une énergie karmique qui leur confère une « mémoire de fonction » (comme d’autres ont une « mémoire de forme »).

Je ne sais plus quand je l’ai lu, ce roman, soit au lycée soit à la fac. Mais c’est peut-être l’un des trucs les plus lointains auxquels Doc Zarbi peut puiser.

Jim

Ouais. Et on sait comment ma perception du temps est élastique.

C’est là où tu dis mieux les choses que moi. Quand je parlais de confluence, c’est l’idée que tu exprimes que je voulais faire ressortir.

Merci.

J’aime beaucoup le style de Lankry, je n’ai pas du l’occasion de le voir sur de la page

À suivre donc…

Tu devrais prendre l’album … en plus, tu lirais deux autres bonnes histoires.

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