LE GRAND MORT t.1-8 (Jean-Blaise Djian, Régis Loisel / Vincent Mallié)

Je le soupçonne de faire les storyboards et/ou de faire le design des personnages et des décors. Les évolutions dans les paysages de l’autre monde, au début de la série, témoignent de son implication.

Jim

Peut-être qu’il avait travaillé sur les designs assez tôt dans le projet, avant même que ce dernier n’ait un dessinateur…

Tori.

Tiens, je vois Jean-Blaise vendredi, si j’y pense, je vais lui demander précisément…

Jim

Le cinquième tome marque un tournant dans la série, en ce sens où le groupe de personnage est séparé et doit faire face à un monde qui change : le récit matérialise enfin la menace posée depuis la fin du premier volet. Gaëlle et Pauline tentent de rejoindre la Bretagne dans une France ravagée par les séismes, tandis que Blanche suit Erwan dans une campagne dévastée où se manifestent des phénomènes étranges.

Le paradoxe tient au rythme du récit général : si l’on voit les choses avancer dans leur ensemble, on a cette sensation que les péripéties traînent en longueur. Les deux filles rencontrent des obstacles multiples sur leur chemin et changent de véhicules avant de se retrouver à nouveau bloquées, tandis que l’enfant magique dévoile progressivement ses secrets. Si l’on comprend mieux la connexion entre les deux mondes, on sent bien que les auteurs prennent leur temps et se consacrent aux ambiances.

L’ensemble est très beau, bien entendu, les décors, qu’il s’agisse de paysages naturels ou de lieux modernes ravagés, sont impressionnants et les personnages attachants. On ne peut se défaire, cependant, de cette sensation, présente depuis le premier tome, que le récit aurait pu être raconté de manière plus concentrée.

Jim